En salle

Gleason

13 août 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Ancien secondeur des Saints de La Nouvelle-Orléans, Steve Gleason a pris sa retraite du football professionnel en 2008. Trois ans après, à l’âge de 34 ans, il reçoit un diagnostic sans appel : il est atteint de sclérose latérale amyotrophique, aussi appelée maladie de Lou Gehrig.

Gleason

CRITIQUE
★★★★
Texte : Élie Castiel

L’AMOUR À VIE

Gleason émeut pronfondément autant qu’il déconcerte. D’une part, une condition médicale d’autant plus dramatique et terminale qu’elle change à jamais la vie des personnes concernées : transformer radicalement son quotidien, faire face aux multiples désagréments et au long processus de la finalité, renoncer d’un coup à un certain bonheur qui s’avère en fin de compte éphémère, continuer malgré tout à croire en l’humanité, ne pas sacrifier sa foi.

Et au milieu de tout cela, une naissance qui s’annonce. Et sans doute, c’et peut-être cela qui donne le courage de se battre, autant à la victime, un Gleason qui, pour la circonstance, se montre aussi troublant et magnifique acteur que souffrant de la SLA ; et Michel (oui, c’est ainsi qu’on écrit), sa compagne, prouvant que l’amour véritable et que le dicton « pour le meilleur et pour le pire » existent encore malgré les changements dans le couple d’aujourd’hui. Tout ce côté humaniste nous laisse un sentiment de courage, de résilience, d’attachement à l’autre et nous conforte sur l’avenir de l’humanité. Voilà que Gleason devient non seulement un documentaire essentiel, mais surtout et avant tout une véritable leçon de vie et de comportement.

À voir absolument et surtout à méditer sans
se laisser influencer par tout ce qui nous entoure.

Et puis, une mise en scène, certes retenue de par sa présentation du personnage principal, mais parfois, comme si une entente avait été préalablement arrangée entre le réalisateur et le couple en question, trop démonstrative et relativement gênante. Et c’est à ce moment que certaines dérives du documentaire made in U.S.A. prennent le desus : intimités sanitaires (souvent graphiques) partagées avec le spectateur, insistance face à des situations extrêmes, culte de la célébrité montrant qu’au fond, l’Amérique a besoin de héros, qu’ils soient bien vivants ou sur le point de conclure leur vie.

Mais la fin, sur fond de publicité à la Fondation créée par Steve Gleason, (pas si) ancienne étoile de la LNF (NFL) nous ramène à la réalité, prouvant une fois de plus qu’entre la salle de cinéma, le spectateur totalement habité  par un tel drame documentaire et ce qui nous attend en sortant de la projection, la différence n’est pas si grande que cela. À voir absolument et surtout à méditer sans se laisser influencer par tout ce qui nous entoure.

Sortie : vendredi 12 août 2016
V.o. :  anglais / S.-t.f.
Gleason

Genre :  DOCUMENTAIRE BIOGRAPHIQUE – Origine : États-Unis  – Année :  2016 – Durée :  1 h 51  – Réal. : Clay Tweel – Dist. / Contact :  Métropole.
Horaires :  @ Cinéma du Parc Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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