En salle

Le rang du lion

24 mars 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Alex accepte la proposition de Jade, son nouvel amour, d’aller passer un peu de temps dans une maison de campagne avec des amis. Rapidement, Alex constate que l’ambiance particulière est alimentée par les propos d’un des personnages qui prône un milieu de vie où il n’y a ni artifices, ni préjugés et ni surtout de morale.

La rang du lion

CRITIQUE
★★ ½
Texte : Luc Chaput

Un goût d’inachevé

Le phénomène des communes a fleuri comme mauvaises herbes durant les années 60 et 70, exemples de contre-culture qui luttent d’une autre manière sur la mainmise du capitalisme. Certaines de ces groupes sont devenus des sectes avec organisation très ordonnée et fondement dans une masse sous la direction très forte d’un gourou qui dicte les agissements.

Le scénario n’individualise malheureusement que
très peu la plupart des membres du groupe et ces jeunes
acteurs n’ont  ainsi que peu de grain à moudre dans
ce long plutôt court à moins de quatre-vingt minutes.

Le film de Stéphan Beaudoin et de sa conjointe et scénariste Sophie-Anne Beaudry tente de revoir ce phénomène aujourd’hui avec des jeunes qui recherchent encore et toujours des repères. L’introduction est gentille dans un cadre champêtre d’été où les travaux et les jours ont plus l’air d’un camp de vacances pour adultes. Le propriétaire des lieux vit à l’écart dans une belle petite maison où il pratique des séances individuelles de croissance personnelle. Les autres cohabitent dans une grande maison de ferme. L’emprise de Gabriel, l’ex-professeur de cégep, passe surtout par son maniement de certains concepts qui lui permettent de prendre corps avec les interrogations des jeunes pour les recentrer et même les dévoyer.

Le scénario n’individualise malheureusement que très peu la plupart des membres du groupe et ces jeunes acteurs n’ont ainsi que peu de grain à moudre dans ce long plutôt court à moins de quatre-vingt minutes. Une autre version du scénario contenait des scènes à Montréal qui auraient pu être bienvenues.

Frédéric Lemay, dans le rôle d’Alex, et Sébastien Delorme dans celui de Gabriel réussissent à rendre crédibles ces deux coqs qui s’opposent de manière de plus en plus directe. Avec Geneviève Bédard, la copine Jade, Katrine Duhaime, Martine, ils portent ce film dont la mise en scène de Beaudoin est plutôt télévisuelle. En fin de compte, dans cette œuvre qui rappelle Le bonhomme de Pierre Maheu par plusieurs côtés, nous ne sommes qu’aux prolégomènes d’une véritable secte comme celles dénoncées en 1981 dans le canadien Ticket to Heaven ou récemment par Alex Gibney dans Going Clear

Sortie : vendredi 25 mars 2016
Version originale : français

Genre :  DRAME PSYCHOLOGIQUE – Origine : Canada [Québec] – Année :  2015 – Durée :  1 h 18  – Réal. : Stephan Beaudoin – Int. : Frédéric Lemay, Genevière Bédard, Sébastien Delorme, Catherine-Audrey Lachapelle, Étienne Pilon, Félix-Antoine Boutin  –  Dist. / Contact :  FunFilm.
Horaires :  @  Beaubien Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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