En salle

Pride and Prejudice and Zombies

4 février 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Au XIXe siècle, Londres est isolé des comtés avoisinants par l’entre-deux, une région dominée par des zombies affamés de cerveaux humains. Pendant ce temps, dans l’Hertfordshire, M. Bennet a d’autres soucis, car il subit la pression de sa femme pour marier ses cinq filles. Peu enclines à satisfaire les vœux de leur mère, les jeunes femmes qui maîtrisent les arts martiaux et une multitude d’armes prennent plutôt plaisir à affronter les créatures de la mort.

Pride and Prejudice and Zombies

CRITIQUE
★★★

AMOURS ET PURGATOIRE
Texte : Élie Castiel

L’adaptation classico-zombiesque de Seth Grahame-Smith du roman de Jane Austen Pride and Prejudice donne l’occasion à Burr Stears, surtout connu pour son savoureux Igby Goes Down (2002) de défendre avec un enthousiasme délirant deux genres cinématographiques à l’extrême opposé l’un de l’autre. Fidèle à l’élégant, classique, jouissivement maniéré et très British univers de la romancière britannique, le jeune réalisateur intègre allègrement l’espace-épouvante tout en demeurant, et c’est bien mieux ainsi, subtile, sans gros traits d’effets spéciaux ni de surenchère obsessivement gratuite.

C’est anti-exotique, évite le pittoresque, nous fait saliver,
s’en tenant uniquement aux sources fécondes de sa gestation.

Dans Pride and Prejudice and Zombies, l’humour pince-sans-rire domine le film et dans le même temps sert de point de rencontre entre le roman initial d’Austen, celui de Grahame-Smith et le scénario de Stears. La trilogie littéro-cinématographie fonctionne ainsi à merveille grâce à une mise en scène tenant de la gageure. Pari risqué et gagné d’avance, en particulier dû à la présence d’excellents comédiens, totalement au diapason des personnages de l’original et de l’univers gothique de l’adaptation.

Mais ce qui étonne dans Pride and Prejudice and Zombies, c’est la fusion de deux atmosphères qui, loin de se confronter, s’unissent en un tour de force autant imprévu que jubilatoire. C’est anti-exotique, évite le pittoresque, nous fait saliver, s’en tenant uniquement aux sources fécondes de sa gestation. En matière de cinéma à petit budget, il y là une surprise de taille à laquelle on ne s’attendait pas. La présence de Lily Smith, Matt Smith et Sam Riley qui, pourtant, n’enlève rien au talent des autres comédiens, dont un Charles Dance égal à lui-même, rend l’ensemble fascinant, original et accueillant. La présence de ces étranges et sympathiques créatures mort-vivantes amuse plutôt que d’effrayer, confirmant ainsi la véritable mission d’un certain cinéma de fiction : stimuler le paraître. Façon raffinée d’accueillir l’année en matière de cinéma grand public.

Sortie
vendredi 5 février 2016
Version originale
anglais
Version française
Orgueil et préjugés et zombies

Genre : DRAME D’ÉPOUVANTE – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 49 – Réal. : Burr Steers – Int. : Lily James, Sam Riley, Jack Huston, Bella Heathcote, Matt Smith, Douglas Booth – Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Horreur)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.