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Endorphine

2 février 2016

CRITIQUE
★★★

LES MÉANDRES DE L’INCONSCIENT
Texte : Maxime Labrecque

Dans le paysage cinématographique québécois, le dernier film d’André Turpin s’affirme comme marginal. L’expérience qu’il propose aux spectatrices et spectateurs est certes renversante, hypnotisante et singulière, mais le traitement de la question du temps, en soi fort complexe, oscille entre le didactisme et l’impressionnisme.

Endorphine

L’idée de représenter le temps au cinéma est en soi fascinante. Exprimer les différentes conceptions du temps, au sein d’un médium qui doit nécessairement composer avec cette notion, peut déboucher sur d’intéressantes propositions. Bien entendu, ce n’est pas la première fois qu’un film explore les possibilités qu’offrent la narration non linéaire et le récit éclaté. Pour certains, ce style colle naturellement à l’histoire et provoque alors une expérience cinématographique hors du commun. Pour d’autres, ce procédé se résume à un effet de style qui vise à complexifier ou dynamiser une histoire simple dont le résultat final est souvent peu heureux. Christopher Nolan, notamment, possède cette fascination pour la question du temps au cinéma et ses multiples déclinaisons. Interstellar (2014), en ce sens, explorait des concepts complexes qui défient notre conception classique du temps des horloges. Endorphine s’inscrit dans cette lignée. Pourtant, il ne s’agit pas du tout d’un film de science-fiction. On se range davantage derrière la bannière du cinéma expérimental, sans pour autant que l’œuvre soit aux limites de l’abstraction…

Texte complet
Séquences
nº 300

(Janvier-Février 2016)
p. 3-5.
En kiosque

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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