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Federico Fellini

21 janvier 2014

LE POÈTE, LE RÊVEUR ET LE MAGICIEN
Élie Castiel

Le 20e anniversaire de la mort de Federico Fellini, le 31 octobre 1993, nous interpelle. Non pas parce qu’il s’agit d’un des plus illustres poètes du cinéma mondial, mais surtout parce que tout au long de sa carrière, Fellini a su maintenir une approche formelle tout en s’adaptant à chaque décennie. En presque vingt pages, il nous semble peu prudent de nous pencher exhaustivement sur le cinéma de ce rêveur et magicien de l’image en mouvement. Nous avons donc décidé d’aborder quelques thèmes récurrents et évidents dans ses films : la jeunesse, la famille, la guerre, le déclin de la société, le cinéma et le côté tentaculaire de la télévision. Et comment oublier ce charme ludique qui le décrivait, merveilleusement animé par sa passion pour la bande dessinée et le cirque, une façon comme une autre de raconter le spectacle de la vie, ses acrobaties, ses mutations, ses hautes voltiges.

Mais n’oublions pas le Fellini-cinéaste, celui qui rompt soudain avec le néoréalisme de ses débuts, marqué par Les Feux du music-hall (Luci del varietà), Le Cheik blanc / Courrier de cœur (Lo sceicco bianco), La Strada, Il Bidone et Les Nuits de Cabiria (Le notti di Cabiria), pour entamer un nouveau départ. En rapport avec le néoréalisme fellinien, nous nous sommes amusés à décortiquer I Vitelloni (Les Inutiles). Notre collègue Antonio D’Alfonso se penche sur la durée du plan pour situer le film dans une sorte de laboratoire de la conception.

C’est avec La Dolce Vita (La Douceur de vivre) que Fellini commence à filmer le miracle économique italien et ses multiples dérives. Mis à part quelques films, cette tendance s’étalera jusqu’à son dernier, La voce della luna (La Voix de la lune), où les nombreuses scènes hallucinées marquent sans doute un cinéaste qui décide de prendre congé et présagent discrètement une mort annoncée.

L’un des instigateurs de ce dossier est notre collègue Mario Patry. En tant que responsable de la couverture de musiques de films, il propose, parmi les pages qui suivent, un essai sur le compositeur le plus proche de Federico Fellini, le grand maestro Nino Rota.

Dossier complet : Séquences (nº 288, p. 5-23).

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