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Des hommes et des dieux

31 décembre 2010

La voix du silence

Le mystère de l’exécution de sept moines français par un groupe islamiste dans l’Algérie des années 90 n’a jamais été résolu. Avec Des hommes et des dieux, primé à Cannes, Xavier Beauvois ne prétend pas révéler totalement les faits. Il se place en dehors des débats et donne voix, dans une sorte de salut posthume, à la confrérie monastique. La clé n’est pas nécessairement celle des armes.

>> Jérôme Delgado

Doté de plans magnifiques, sur fond de décors naturels et ponctué de psaumes chantés, Des hommes et des dieux est un de ces films qui absorbent le regard, lui en donnent plein la vue. Avec parcimonie. Œuvre contemplative, certes, et pourtant cousue d’un fil narratif dramatique, dénoué par l’enlèvement et la mort de sept moines trappistes français. Le réalisateur Xavier Beauvois, qui signe avec ce cinquième long métrage son œuvre la plus accomplie, parvient à traiter un fait vécu aux ramifications politiques de la manière la plus poétique.

Texte complet : Séquences (nº 270, pp. 46-47)

France 2010, 120 minutes — Réal. : Xavier Beauvois — Scén. : Étienne Comar — Images : Caroline Champetier — Mont. : Marie-Julie Maille — Son : Jean-Jacques Ferran, Éric Bonnard — Dir. art. : Michel Barthélémy — Int. : Lambert Wislon (Christian), Michael Lonsdale (Luc), Olivier Rabourdin (Christophe), Philippe Laudenbach (Célestin), Loïc Pichon (Jean-Pierre), Jacques Herlin (Amédée), Xavier Maly (Michel), Jean-Marie Frin (Paul). — Prod. : Martine Cassinelli, Frantz Richard — Dist. : Métropole.

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