En salle

Solo: A Star Wars Story

24 mai 2018

| PRIMEUR |
Semaine 21
du 25 au 31 mai 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Se débrouillant tant bien que mal dans un monde sans valeurs ni morale, Han et Qu’ra sont séparés par un concours de circonstances. Han jure de tout faire pour la retrouver. Au fil de ses aventures, il deviendra Solo, héros de cette saga.

CRITIQUE
| Vincent Zeis |

Ne pas confondre vitesse et précipitation

Les péripéties incessantes reposent sur le ressort dramatique des missions pour récupérer une source d’énergie volatile. L’ensemble du récit est motivé et limité par la rencontre entre Solo et Chewbacca. Les débuts de la rébellion se trouvent évoqués dans une suite chaotique de trahisons et de musique assourdissante permanente avec une précipitation du rythme dès le début.

Clins d’œil et autocitations de Rogue One et de Willow prévalent avec par exemple les embuscades de mercenaires hérités du western et les chiens monstrueux. Le tout se déroule dans un vase clos esthétique où Alden Ehrenreich incarne un décalque vocal et visuel de Harrison Ford, moins le charme et la prestance. Le film repose sur sa décoration évoquant les années 1970 et sur la cohérence globale de l’univers de Star Wars avec ses conventions (vitesse lumière, bestiaire varié, différentes poursuites et combats spatiaux). Il n’y a pas de temps mort mais une entropie et une confusion fréquentes. L’énergie collectée est fausse. Chaque nouvelle situation mouvementée s’accélère artificiellement pour masquer le fait qu’elle ne fait que copier et/ou surenchérir sur la précédente.

Le plus grave défaut du film réside toutefois
dans un cynisme général visible à travers la dérision
systématique des personnages et des actions.

Tout n’est que recyclage, succédanés et rappels timides ou insistants des autres films de la saga avec par exemple la présence de Darth Maul comme figure maléfique dans l’ombre et Lando Calrissian réduit à un rôle monolithique de joueur arrogant avant de disparaître du récit pour un long moment. Le récit semble aussi embourbé que la photographie avec les mêmes personnages, les types d’environnement toujours semblables (planètes boueuses ou ensablées) et le pilotage automatique du montage.

Le plus grave défaut du film réside toutefois dans un cynisme général visible à travers la dérision systématique des personnages et des actions. Han Solo est désabusé comme il se doit mais les dialogues et les répliques sarcastiques, notamment ceux du droïde de Calrissian, rappellent sans cesse la frivolité des situations. Les figures secondaires n’ont pas d’autre utilité qu’introductive aux missions et à la rencontre entre Han Solo et Chewbacca qui elle-même ne dépasse pas le stade de l’anecdote gratuite sur l’âge de Chewie et l’origine du nom de Solo.

Sortie : vendredi 25 mai 2018
V.o. : anglais / Version française
Solo: Une histoire de Star Wars

Réalisation
Ron Howard

Genre : Aventures de science-fiction
Origine : États-Unis
Année : 2018
Durée : 2 h 15
Dist. : Buena Vista

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
 Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais.
½ [Entre-deux-cotes]

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