En salle

The Dark Tower

4 août 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le dernier pistolero, Roland Deschain, mène une bataille éternelle contre Walter O’Dim, également connu comme l’Homme en noir. Avec l’aide d’un jeune garçon aux pouvoirs surnaturels, il est déterminé à l’empêcher de détruire la Tour sombre qui protège l’univers.

CRITIQUE

★1/2

SANS SAVEUR AJOUTÉE

Texte: Charles-Henri Ramond

On s’en doutait avant d’aller voir le film. Ramener la complexité d’une œuvre fleuve de plusieurs milliers de pages à un long métrage d’à peine plus d’une heure trente, c’est forcément assister à un résumé abâtardi par les « script-doctors » hollywoodien qui aura toutes les peines du monde à satisfaire à peu près tous les publics vers qui le film se tourne. Les fans des romans de Stephen King en seront pour leurs frais, tandis que les amateurs du genre se tourneront plutôt vers d’autres productions de même acabit, bien plus signifiantes celles-ci. Ce n’est pas le choix qui manque.

Le film, trop sommaire, trop manichéen, est bien trop distant de nous pour procurer une quelconque satisfaction. À peine quelques minutes d’introduction et l’on se dirige tout droit à l’essentiel, c’est à dire à un énième combat entre le bien et le mal, une opposition de la pureté (de l’enfance, des sentiments, de la famille nucléaire américaine, de l’auto-défense justifiable) et la noirceur (de la terreur et de la violence gratuite). On sent que le script a été retouché à maintes reprises pour ne garder que quelques saynètes graphiques. Exploité sans aucune substance ni nuance, le récit tire sa maigre saveur du charisme des deux comédiens principaux, asservis à un propos réducteur. À leur corps défendant, il faut dire qu’ils évoluent dans un univers exempt d’émotion et de sensibilité, notamment celle du garçonnet montré comme un adulte déterminé, sans qu’aucune empathie liée aux troubles de la jeunesse ne vienne teinter son personnage. La visite du pistolero d’un autre temps à New York procure bien quelques répliques comiques, mais là encore, ce décalage n’est plus tout jeune depuis qu’un certain Crocodile Dundee l’a expérimenté. Aucune inventivité dans les effets visuels, aucun génie de mise en scène. Bref, The Dark Tower est au pire très mauvais, au mieux très décevant. En tout cas très inutile.

Sortie : vendredi 4 août 2017
V.o. : anglais / Version française
La tour sombre

Genre : Action / Fantastique – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 1 h 35 – Réal. : Nikolaj Arcel – Avec : Idris Elba, Matthew McConaughey, Katheryn Winnick, Jackie Earle Haley, Abbey Lee, Tom Taylor – Dist. : Sony Pictures.

Horaires
@
Cineplex

Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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