En salle

The Bad Batch

22 juin 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans une Amérique dystopique, des gens exclus socialement sont bannis dans le désert. C’est ce qui arrive à Arlen, qui se fait capturer par des cannibales. L’aventure ne fait que commencer.

CRITIQUE
★★★ ½

CANNIBAL FEROX
ÉLIE CASTIEL

L’Américaine Ana Lily Amirpour, née à Londres de parents iraniens, s’était fait remarquer par le singulier A Girl Walks Alone at Night, un premier long métrage assez étrange qui, en plans farouchement débridés, devenait un film politique en même temps qu’un regard posé non seulement sur le cinéma, mais sur un genre bien précis.

The Bad Batch_En salle

Très léger recul avec The Bad Batch où les nombreuses influences cinéphiliques respirent le déjà-vu. Un hommage à Jodorowsky, du temps de ses extravagances outrancières, un peu de Mad Max, première mouture, peut-être bien un retour en arrière au cinéma italien des années 80, celui des Umberto Lenzi de ce monde (d’où le titre affublé à cette critique).  Et pour compléter ce tableau dantesque, une multitude de fétiches issus d’une quête de survie aussi paradoxale qu’essentielle, une façon comme une autre de se positionner sur l’état actuel du monde.

Et le désert, omniprésent, inplacable, menaçant ; le sable, le vent,
la sécheresse, le manque d’eau potable. Une terre inhospitalière
en carcasses composée dans le désordre à partir de
quelques fragments restants  d’une civilsation disparue…

Et ces cannibales, des culturistes, hommes et femmes, renvoyant à un homoérotisme latent, sensuel, intentionnellement provocant, ne fait que renvoyer à nos propres positionnements ambigus sur la sexualité. Des interprètes solides complètent ce canevas post-apocalyptique : Suki Waterhouse, ex-mannequin reconvertie en actrice, sculpturale malgré son handicap (pour les besoins du film, bien entendu), Jim Carrey, méconnaissable dans le rôle d’un hermite de tragédie grecque, Jason Momoa, dont la musculature imposante ne peut occulter des tendances affectives que laisse dessiner un dernier plan magnifiquement composé. Finalement, Keanu Reeves, dictateur nouvelle tendance d’un monde faussement libre, s’en donnant à cœur joie.

Et le désert, omniprésent, inplacable, menaçant ; le sable, le vent, la sécheresse, le manque d’eau potable. Une terre inhospitalière en carcasses composée dans le désordre à partir de quelques fragments restants  d’une civilsation disparue, là où les survivants n’ont plus de futur, mais au contraire, sont destinés à périr d’un moment à l’autre.

Sortie :  vendredi 23 juin 2017
V.o. :  anglais

Genre :  Suspense de science-ficiton  – Origine : États-Unis – Année :  2016 – Durée :  1 h 59  – Réal. :  Ana Lily Armirpour – Int. : Suki Waterhouse, Jason Momoa, Jim Carrey, Keanu Reeves, Giovanni Ribisi, Diego Luna – Dist. :  Métropole Films.

Horaires
Cinéma du Parc

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.