Enième adaptation cinématographique du conte classique, Beauty and the Beast bénéficie de la présence de Bill Condon à la mise en scène ; car c’est bien de cela qu’il est question, d’une présence virtuelle ; ouvertement gai, le cinéaste évoque la version (1946) de Jean Cocteau, clin d’œil amical à un confrère qui, à sa façon, avec un noir et blanc lumineux et en même temps surréaliste et chimérique, imposait un regard innovant sur le plan. Soulignons que la relation ambigue entre Gaston (unique Luke Evans) et son sous-fifre LeFou (Josh Gad, caricaturant son personnage) se corrige à un moment pour atteindre un plus large public, oubliant que justement, ce jeune public est plus au courant sur les questions des identités sexuelles que leurs parents.