En salle

A Most Violent Year

29 janvier 2015

Semaine du 30 janvier au 5 février 2015

A Most Violent Year

Sortie : Vendredi 30 janvier 2015
V.o. : anglais
V.f. – L’Année de toutes les violences

DRAME > Origine :États-Unis – Année : 2014 – Durée : 2 h 05 – Réal. : J.C. Chandor – Int. : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Alessandro Nivola, David Oyelowo, Elyes Gabel, Albert Brooks – Dist. / Contact : Remstar | Horaires / Versions  Cineplex Excentris.

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans

APPRÉCIATION
L’ESSENCE DU COMMERCE

Texte : Luc Chaput
Cote :
★★★★

Après le succès d’All Is Lost mettant en vedette un Robert Redford au sommet de son art, l’Américain J.C. Chandor retourne à un sujet qu’il connaît bien et qu’il a traité de manière différente dans Margin Call, la place des entrepreneurs dans la vie de la cité. Il situe son histoire en 1981, époque du début de l’ère Reagan et une année qualifiée par le titre de très violente. Violente, elle l’est, pas seulement par les vols, les meurtres et autres crimes de sang, Chandor montre aussi comment l’intimidation et les coups bas sapent le moral de certains et permettent aussi par la corruption et les acquoquinages de gruger le pouvoir d’achat de beaucoup de citoyens.

Comme dans Margin Call, un temps défini encadre les actions du personnage principal qui, malgré son prénom biblique, n’est pas un mouton mais un renard. Révélé dans Inside Llewyn Davis, l’hommage des frères Coen à l’époque de l’éclosion des boîtes à chansons new-yorkaises, Oscar Isaac endosse les complets bien coupés de l’industriel d’origine hispanophone. Il s’est construit à la force de ses méninges et avec l’aide d’Anna, son épouse comptable, jouée avec conviction par Jessica Chastain dans un rôle rappelant par bribes Lady Macbeth. Le scénario de Chandor inverse d’ailleurs la proposition du Godfather puisque c’est la compagne qui vient d’une famille proche de la mafia. Le commerce du mazout dans ces rudes hivers sert de fil conducteur à une intrigue complexe où Abel doit se prémunir contre de nombreux ennemis. Les dialogues priment sur les scènes d’action dans ce portrait plein d’ombres et de cris assourdis d’une Amérique où l’on peut retrouver en arrière-plan encore aujourd’hui les mêmes pratiques.

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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