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The 9th Life of Paul Drax

31 août 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un docteur enquête sur les circonstances ayant mené une jeune garçon de neuf ans dans le coma.

The 9th Life of Louis Drax

EN QUELQUES MOTS
★★★
Texte : Élie Castiel

Fervent adepte du cinéma de genre, optant surtout pour l’horreur et le sanguinolent, Alexandre Aja change ici un peu le ton tout en conservant les codes qui lui sont régulièrement attribués. En adaptant le roman de Liza Jensen, sa collaboration à la scénarisation avec Max Minghella a eu comme effet la production d’un film aux multiples facettes narratives : une histoire de famille, un film d’anticipation, un récit d’horreur, le tout à fois.

Si le récit ne tient pas debout, défiant les lois de la réalité sur terre, arborant avec bravoure les possibilités qu’offre le cinéma, il n’en demeure pas moins que nous sommes en haleine devant ce voyage dans le royaume du surnaturel.

Entre la réalité et la fiction réinventée, The 9th Life of Louix Drax intègre l’univers du « coma » avancé, un territoire peuplé de créatures imaginaires, comme ce monstre marin qui parle comme les humains et se permet quelques effets spéciaux dignes de ce nom. Film hybride, totalement déconnecté de la réalité, en prise à des angoisses hallucinantes, le film d’Aja réunit une pleïade de comédiens totalement convaincus de leurs rôles, dont un Jamie Dornan aux antipodes du faussement érotique Fifty Shades of Grey. Pour le reste, une bonne soirée au cinéma, sans trop se poser de questions qui changent radicalement notre quotidien.

Sortie : vendredi 2 septembre 2016
V.o. : anglais

Genre :  SUSPENSE – Origine : États-Unis / Grande-Bretagne / Canada  –  Année :  2015– Durée :  1 h 48  – Réal. :  Alexandre Aja – Int. : Jamei Dornan, Sarah Gadon, Aaron Paul, Aiden Longworth, Oliver Platt, Molly Parker  – Dist. / Contact :  Séville.
Horaires : Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

The Girl King

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le combat de la reine Kristine pour faire de la Suède un pays moderne et en paix, malgré tout ce qui oppose les catholiques et les protestants.

The Girl King

EXTRAIT
★★ ½
Texte : Jean Beaulieu

L’histoire de la reine Christine de Suède est racontée au grand écran à intervalles de 41 ans, puisque la première mouture, hollywoodienne, remonte à 1933 (Queen Christina, de Robert Mamoulian), avec Greta Garbo comme figure de proue, suivie en 1974 par un film britannique plus obscur (The Abdication, d’Anthony Harvey) mettant en vedette Liv Ullmann. Énorme commande donc pour la jeune comedienne suédoise Malin Buska que de se mesurer à ces monstres sacrés. Néanmoins, son jeu fougueux et inspiré, l’une des forces du film, lui a tout de même valu le prix d’interprétation féminine au FFM.

Dans les deux versions précitées, l’ambiguïté sexuelle de la monarque avait à peine été évoquée, sinon évacuée, ce que le scénario de Bouchard ici ne masque pas, car il s’agit d’un trait de caractère important de ce personnage fascinant, bien en avance sur son époque. Toutefois, ce qui faisait la richesse de la pièce du dramaturge québécois, l’intelligence des dialogues et la beauté du langage, s’est nettement perdu dans la traduction. De plus, l’importance accordée à l’amour que porte la très francophile reine à la culture (les échanges avec Descartes, notamment, étaient beaucoup plus étoffés sur les planches qu’à l’écran) cède ici le pas à des intrigues plus conventionnelles, prétextes à des séquences spectaculaires de combats à l’épée et de poursuites dans les splendides paysages enneigés de l’Europe nordique. La très habile direction photo de notre compatriote Guy Dufaux offre d’ailleurs un intéressant contraste entre l’aspect glacial des extérieurs et la chaleur enveloppante qui habille les scènes d’intérieur.

Malgré les affres de la coproduction, on peut rêver de ce qu’un Peter Greenaway ou un Ken Russell, dans leurs belles années, aurait pu tirer d’un tel matériau. À son crédit, Kaurismäki signe une mise en scène énergique, teinté de son savoir-faire technique et de ses talents de conteur, mais la facture finale, musique tonitruante à l’appui, se situe plutôt dans la lignée des miniséries ou feuilletons de luxe.

Texte intégral
Séquences
Nº 304 (Septembre-Octobre 2016)
p. 33
En kiosque : Septembre 2016

Sortie : vendredi 2 septembre 2016
V.o. :  anglais
Version française
La reine-garçon / Tyttökuningas

Genre : DRAME BIOGRAPHIQUE  – Origine :   Canada / Finlande / Allemagne / Suède / France  – Année :  2015 – Durée :  1 h 46  – Réal. : Mika Kaurismäki – Int. : Malin Buska, Sarah Gadon, Michael Nykvist, Lucas Bryant, Laura Birn, Hippolite Girardot –  Dist. / Contact :  K-Films Amérique.
Horaires :  @  Cinéma BeaubienCineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

The Light Between Oceans

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après avoir vès avoir vécu deux tragédies, la mort de leurs deux premiers enfants, un couple décide de ne pas alerter les autorités lorsqu’il trouve trouve un homme mort aux côtés de sa progéniture, elle vivante.

The Light Betweeen Ocean

EN QUELQUES MOTS
★★★
Texte : Luc Chaput

Lumières et ténèbres se conjuguent de diverses manières dans cette adaptation par le réalisateur américain Derek Cianfrance du roman éponyme de l’écrivaine australienne M. L. Stedman. Cianfrance avait déjà sondé de très juste manière les relations conjugales dans Blue Valentine et la place que les relations entre parents et enfant y trouvent. Dans un ample décor admirablement filmé par Adam Arkapaw qui, déjà dans Macbeth, avait su sculpter la campagne tourmentée écossaise, le cinéaste place ses personnages dans ces grands espaces opposant la grandeur des lieux à leur isolation voulue et assumée. On pense ainsi souvent à David Lean, par exemple dans Ryan’s Daughter, dans ses compositions où les individus sont en difficile harmonie avec leur environnement.

Une rencontre improbable entre Tom, un soldat meurtri revenant de guerre, et Isabel, une jeune femme enjouée, constitue le premier acte de ce mélodrame qui s’assume lyriquement. Toutefois, la musique d’Alexandre Desplat se déploie trop souvent pour appuyer des passages. Un dilemme moral arrive avec la découverte d’un bébé dans un barque à la dérive. Cette très jeune enfant a comme hochet une belle chouette en métal. Ce jouet est ainsi relié symboliquement au phare qui, comme cet oiseau de proie, permet de voir dans la noirceur. Les deux parents adoptifs et Hannah, la véritable mère vivent dans une même région. Il sont interprétés de très forte manière par Michael Fassbender, Alicia Vikander et Rachel Weisz qui rendent prenantes les positions contradictoires que chacun est amené à prendre dans ce drame dont l’ultime chapitre, plusieurs années plus tard, referme d’une trop juste manière l’intrigue.

Sortie : vendredi 2 septembre 2016
V.o. :  anglais ; S.-t.f.
Une vie entre deux océans

Genre :  DRAME  – Origine :   États-Unis / Nouvelle-Zélande / Grande-Bretagne –  Année :  2016 – Durée :  2 h 13  – Réal. : Derek Cianfrance – Int. : Michael Fassbender, Alicia Vikander, Rachel Weisz, Florence Cléry, Bryan Brown, Jack Thompson – Dist. / Contact :  Buena Vista.
Horaires :  @  Cinéma du Parc Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

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