31 août 2016
Réalisateur de l’épisode Skin Deep (1999) de la télésérie The Hunger, ainsi que du court métrage Loom (2012), Luke Scott suit les traces de son père, Ridley Scott, avec un premier long métrage savamment maîtrisé. En digne fils du célèbre cinéaste, il conçoit le plan dans un contexte spatio-temporel où l’insinué domine le plus souvent et finit par l’emporter sur le trop démonstratif. Sauf dans les quelques scènes de combat intelligemment chorégraphiées.
Le laboratoire d’expérimentation en plein forêt sert de huis clos scientifique à cette aventure frankensteinesque qui évoque en même temps d’autres mythes cinématographiques sur l’Homme face à sa propre création.
Effets parallèles, miroirs aux alouettes perturbants, formules narratives inattendues et renversements de situations sont au rendez-vous, laissant le spectateur séduit par tant d’imagination. Les comédiens se donnent à ce projet d’une grande prouesse stylistique qui, déjà, annonce un cinéaste prometteur. Créature androgyne, mais plus proche de la femme, Anya Taylor-Joy surprend par son jeu totalement robotisé, mais parfois atteint de sensibilité humaine aussi poignante que cruelle. L’atmosphère lugubre de l’ensemble sert ici d’élément paradoxale entre la beauté de la nature et le côté glacial d’un espace clinique déshumanisé.
Genre : SUSPENSE DE SCIENCE-FICITON – Origine : États-Unis – Année : 2016 – Durée : 1 h 32 – Réal. : Luke Scott – Int. : Kata Mara, Anya Taylor-Joy, Toby Jones, Rose Leslie, Boyd Holbrook, Michelle Yeoh – Dist. / Contact : Fox.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Neuf ans après le premier Nitro qui reconfirma, après Le Matou, la place de Guillaume Lemay-Thivierge dans le cinéma québécois, une partie de l’équipe remet ça dans une suite qui redistribue les cartes dans une autre aventure policière-familiale inscrite dans l’air du temps avec trafic de drogues spécialisées et piratage Internet. Le personnage de Max ressemble plus maintenant à un Jason Bourne à petit prix tant certaines de ses cascades tiennent plus de l’esbrouffe et ne font pas avancer l’intrigue.
D’autres situations et dialogues sont mal écrits ou joués. Alexandre Goyette perd ainsi une forte partie de l’aura que King Dave de Podz lui avait récemment fournie. Micheline Lanctôt campe bien son personnage en peu de scènes et Madeleine Péloquin montre de belles qualités physiques dans le mince rôle de Daphné, la femme fatale. L’entrain donné par la mise en scène d’Alain Desrochers atténue un peu les multiples incongruités du scénario de Martin Girard vers une fin prévisible et annonciatrice d’une suite plutôt hypothétique.
Genre : ACTION – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 36 – Réal. : Alain Desrochers – Int. : Guillaume Lemay-Thivierge, Antoine Desrochers, Micheline Lanctôt, Michel Charrette, Alexandre Goyette, Raymond Bouchard, Andreas Apergis, Antoine Olivier Pilon, Madeleine Péloquin – Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2015 – Durée : 1 h 25 – Réal. : François Miron – Dist. / Contact : Vidéographe Distribution.
Horaires : @ Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
Exempté
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