1er septembre 2016
Le Canada, depuis septembre 1939, fait partie des nations alliées dans la Seconde Guerre mondiale lorsque debute cette chronique familiale en 1940. Pierre, déjà membre des cadets et participant à des entraînements hebdomadaires, veut s’enrôler comme plusieurs autres de ses amis. La guerre est representée surtout par la formation des cadets poussés par des ordres gueulés par des sergents matamores. Les jeunes connaissent ainsi d’une directe manière le sang, la sueur et les larmes, pour reprendre une célèbre phrase contemporaine de Winston Churchill.
Pierre se sent en partie responsable de la paraplégie de sa soeur jumelle dont il doit s’occuper de plus en plus. Berthe lui voue un amour considérable et trop demonstratif. C’est dans ce contexte familial en apparence heureux que vivent les trois membres de cette famille. La mère est veuve d’un cowboy québécois, spécialiste des tours de lasso, et ce souvenir relie ce personnage à la fascination de Forcier pour nos voisins américains, évidente dans les titres de plusieurs de ses longs métrages (Kalamazoo, Le vent du Wyoming, La comtesse de Bâton Rouge, Les États-Unis d’Albert) et analysée dans d’autres oeuvres du cinéma québécois dont le documentaire Alias Will James de Jacques Godbout…
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Texte intégral
Séquences
Nº 304 (Septembre-Octobre 2016)
p. 4-5
En kiosque : Septembre 2016
PHOTO : © Joe Mabel
En 45 ans d’une carrière imbattable, seulement 15 films, dont un moyen métrage, Night Cap (1974). Des histoires inventées, des univers décapants, des personnages hors du commun, mais surtout des fantaisies cinématographiques marquées du sceau d’un imaginaire fécond, issu d’un rapport autant au présent qu’au passé. André Forcier, autrefois Marc-André Forcier, appartient à une génération de cinéastes qui ont vécu un rêve, l’aspiration à faire du Québec un pays, d’où leur pouvoir sur les images en mouvements. Impossible de ne pas voir le rapport entre le politique et le créatif. Malgré un itinéraire classique, Embrasse-moi comme tu m’aimes demeure un pur film forcien.
Cinq ans se sont écoulés depuis Coteau rouge. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de tourner Embrasse-moi comme tu m’aimes ?
C’est le temps qu’il faut pour écrire, pour bien réfléchir à son sujet. Comme vous vous êtes sans doute rendu compte, c’est le temps que ça prend entre chacun de mes projets. C’est le cycle habituel car il n’y a pas seulement l’écriture, mais aussi le financement, la préparation, les soucis, les imprévus et la vie aussi, qui donne parfois des surprises…
Texte intégral
Séquences
Nº 304 (Septembre-Octobre 2016)
p. 6-9
En kiosque : Septembre 2016
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