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Ouija: Origin of Evil

20 octobre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Alice Zander offre des séances de spiritisme dans sa maison de Los Angeles en vue de réconforter une clientèle souvent endeuillée. Avec l’aide de ses deux filles, Lina et Doris, la jeune veuve a mis au point un écran d’effets spéciaux pour profiter de la crédulité des gens venus la rencontrer.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 21 octobre 2016
V.o. :  anglais / Version française
Ouïja : L’origine du mal 

Genre : SUSPENSE OCCULTE  – Origine : États-Unis – Année :  2016 – Durée :  1 h 39 – Réal. :  Mike Flanagan – Int. : Elizabeth Reaser,  Annalise Basso, Lulu Wilson, Henry Thomas, Parker Mack, Doug Jones – Dist./Contact :  Universal.
Horaires :  @   Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Horreur)

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Sand Storm

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une jeune israélienne d’un village bédouin est déchirée entre les traditions familiales et la prise en contrôle de son destin.

« Grand Prix du Jury »
Sundance Film Festival 2016

sand-storms_en-salleLE FILM DE LA SEMAINE
★★★★ ½
Texte : Élie Castiel

TERRITOIRE INTERDIT

L’élaboration de l’affiche du film n’est pas seulement un simple exercice de style, mais renvoit à un des thèmes fondamentaux du film : le silence. Silence, pour la femme, d’exprimer sa pensée, mutisme devant la colonisation israélienne, sensation soudaine d’aphasie devant le machisme ambiant.

Mais à y voir de près, c’est la jeune femme qui met sa main sur la bouche de son amoureux, montrant en quelque sorte une certaine libération presque rêvée. Ou l’est-elle ? Le père de Layla l’a élevée à la moderne ; il lui apprend à conduire sans que sa mère le sache ; elle a un cellulaire et fréquente l’Université local  auprès de collègues juifs israéliens.

Mais elle n’est pas Palestinienne et ses problèmes, qu’elle partage avec ses semblables, des Bédouins qui ont, eux aussi, leurs histoires à raconter, deviennent la métaphore d’une quête féminine pour acquérir des droits. L’Islam traditionnel et sa culture ne le permettent pas. Ainsi, Sand Storm affirme son engagement politique imprégné d’un courage intransigeant et d’une honnêteté viscérale.

La cinéaste, consciente de son acte de foi,
juxtapose anthropologie et ethnographie, se souvenant
des grands maîtres du genre. Entre fiction et (presque)
documentaire, Sand Storm émeut autant qu’il provoque.

L’Israélienne Elite Zexer signe ici un premier long métrage de fiction qui, faisant fi du cinéma national non engagé, poursuit avec une force de conviction les préceptes d’un Amos Gitaï ou bien encore d’un Avi Mograbi, lui plus radical. Elle sculpte l’espace et les personnes qui y évoluent ; ces marches en forme de pneus  pour monter la pente d’un village bédouin sont le reflet de l’effort quotidien ; sans oublier le manque d’eau chaude, d’électricité. Viles conditions de vie qui, malgré tout, laisse ce peuple résigné.

Aucun soulèvement contre le pouvoir israélien, mais une révolte consciente contre les règles strictes du patriarcat et d’un machisme qui se perd dans la nuit des temps. D’une part, les objets, pour nous banals, de la modernité sont les bienvenus puisqu’ils facilitent la vie. Le cellulaire est un exemple frappant. Mais pour les parents, lorsqu’il devient dangereux en ce qui a trait aux choses intimes, les rapports changent d’une minute à l’autre.

La mise en scène de Zexer et rougeuse comme cet endroit sablonneux où une partie du désert a laissé la place à quelques « nomades » oubliés. La cinéaste, consciente de son acte de foi, juxtapose anthropologie et ethnographie, se souvenant des grands maîtres du genre. Entre fiction et (presque) documentaire, Sand Storm émeut autant qu’il provoque.

Devant les images qui traversent l’écran, les spectateurs n’ont d’autre choix que de réagir. Le vent qui caresse les vêtements tendus sur des cordes à linge cache ou selon les circonstances, dévoile ce qui s’agiste derrière la tête des personnages, notamment les femmes.

La mise en images devient ainsi une sorte de chorégraphie exploratoire. Comme si, mine de rien, sans crier gare, l’équipe de tournage s’était incrustée dans un territoire interdit et inaccueillant.

Cette expérience aussi sensorielle que visuelle nous permet de vivre un grand moment de cinéma, des images en mouvement qui racontent l’Histoire d’un endroit isolé du monde à travers la vie de quelques âmes perdues, et c’est par le grand bout de la lorgnette que Zexer exprime sa douleur, usant dans le même temps les armes persuasives du cinéma. En Israël, le conflit n’est pas seulement avec la Palestine, mais aussi avec autrui.

 

Sortie : vendredi  21 octobre 2016
V.o. : arabe ; s.-t.a.
Sufat Chol

Genre :  DRAME – Origine : Israël – Année :  2016 – Durée :  1 h 27  – Réal. : Elite Zexer – Int. : Lamis Ammar, Ruba Blal, Hitham Omari, Khadija Al Akel, Jalal Masrwa – Dist./Contact :  Kino Lorber.
Horaires :  @  Cinéma du Parc

CLASSEMENT
E/C
(Exempté de classement)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Sur les traces d’Arthur

RÉSUMÉ SUCCINCT
André Montpetit dit « Arthur » est passé comme une étoile filante dans le paysage artistique québécois. Dessinateur hors pair à l’imagination débordante, il enflamme à la fin des années 1960 l’univers de l’affiche et de la bande dessinée avant de disparaître complètement. Le cinéaste Saël Lacroix lève le voile sur cette figure emblématique d’une époque, aujourd’hui oubliée de l’histoire.

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 EXTRAIT
★★★
Texte : Charles-Henri Ramond

Présenté en première mondiale aux Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal 2015, Sur les traces d’Arthur, premier long métrage de Saël Lacroix, prend enfin l’affiche cet automne. Et ce n’est que justice. Car, outre le fait que ce fruit d’un labeur de plus de cinq ans nous ouvre les portes sur un pan totalement méconnu de l’histoire des arts au Québec, il nous livre aussi un exemple unique de liberté créative.

Découvert au courant des années 60, André Montpetit, surnommé « Arthur », est certainement dans une caste à part. Documents rares à l’appui, Saël Lacroix démontre le génie de Montpetit, tant dans le domaine de l’affiche que dans celui de la bande dessinée. S’affirmant très tôt comme l’un des innovateurs les plus doués dans l’univers du graphisme, Montpetit n’eut pourtant qu’une carrière d’à peine quelques années. Fantasque, instable, incapable de…

Texte intégral
Séquences, nº 304

Septembre-Octobre 2016
p. 31
En kiosque

Sortie : vendredi  21 octobre 2016
V.o. : français

Genre :  DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année :  2015 – Durée :  1 h 15  – Réal. : Saël Lacroix – Dist./Contact :  Les Films du 3 mars.
Horaires :  @  Cinémathèque québécoise

CLASSEMENT
E/C
(Exempté de classement)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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