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Borealis

27 octobre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après avoir accumulé une dette, un joueur compulsif entreprend un voyage avec sa fille, malvoyante, pour voir les aurores boréales.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi  28 octobre 2016
V.o. : anglais ; s.-t.f.
Boréalis

Genre :  DRAME – Origine : Canada – Année :  2015 – Durée :  1 h 35  – Réal. : Sean Garrity – Int. : Jonas Chernick, Joey King, Emily Hampshire, Kevin Pollack, Jake Epstein, Greg Bryk – Dist./Contact :  A-Z Films.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

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Inferno

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un éminent universitaire doit résoudre le mystère entourant la menace d’une pandémie orchestrée par un multimillionnaire, admirateur de Dante Alighieri, poète de la Renaissance.

inferno

CRITIQUE
★★ ½
Texte : Pierre Pageau

VOUS POURRIEZ VIVRE UN « ENFER »

Vous avez vu le Code Da Vinci et même Anges et démons, vous vous dites qu’il faudrait la troisième mouture, Inferno.  Vous pourriez le regretter.  Vous pourriez vivre un «enfer».

Le nouveau film de Ron Howard est la dernière étape de la vie trépidante du spécialiste mondial de l’interprétation des symboles, Robert Langdon (Tom Hanks, qui réussit malgré tout à sortir son épingle du jeu). Vous allez le retrouver, un peu vieilli.  Vous allez aussi retrouver l’univers du romancier Dan Brown, la musique insistante d’Hans Zimmer, la visite touristique de l’Europe (après Paris, Londres et Rome vous aurez droit ici à Florence, Venise et Istanbul.

Ron Howard est un artisan très compétent,
mais il semble ici remplir une commande. 

Au cœur du récit il y a Bertrand Zobist, un milliardaire qui se donne comme mission de détruire une partie de  la population mondiale, pour son «plus grand bien», en illuminé qu’il est. Il y a aussi, et cela est plus intéressant, Dante, le grand écrivain italien auteur de La Divine Comédie (et du chapitre Inferno, d’où le titre du film) ; puis, Botticelli et Vasari. La destruction du monde amène le spectateur à découvrir des grands créateurs de l’histoire de l’humanité. Probablement le meilleur aspect du film.

Il peut être révélateur de comparer le roman de Dan Brown et l’adaptation par le scénariste (réputé) David Koepp. À mon avis, ce dernier complique inutilement l’intrigue en ajoutant un nouveau personnage, celui de Bouchard (interprété par Omar Sy). De plus, Koepp déplace une romance qui existait entre Langdon et Sienna (Felicty Jones, qui fait du double jeu face à Langdon) pour la remplacer par une vieille histoire d’amour entre Langdon et la directrice de l’Organisation mondiale de la santé (interprétée par la toujours belle et bonne Sidse Babett Knudsen). Ce qui va permettre au film d’avoir un happy end  plus conforme à une grosse production hollywoodienne. Le réalisateur Ron Howard est un artisan très compétent, mais il semble ici remplir une commande.  Un jour, il pourra, on va l’espérer, faire un film personnel. On continuera aussi à lire Dan Brown, mais en  souhaitant que l’équipe Hanks-Howard-Zimmer ne l’adapte pas.

Sortie : vendredi 28 octobre 2016
V.o. :  anglais / Version française
Inferno

Genre : SUSPENSE – Origine : États-Unis / Japon / Turquie / Hongrie – Année :  2015 – Durée :  2 h 02  – Réal. :  Ron Howard – Int. :  Tom Hanks, Felicity Jones, Ben Foster, Irfan Khan, Omar Sy, Sidse Babett Knudsen  –   Dist./Contact :  Columbia.
Horaires :  @   Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Mademoiselle

RÉSUMÉ SUCCINCT
L’entre-deux-guerres. Les Japonais ont la mainmise sur la Corée, et d’aucuns ont choisi de se ranger du côté de l’occupant. C’est le cas de Kouzuki, qui possède un domaine doté d’une bibliothèque de livres rares. Fujiwara, faussaire de son état, y voit l’occasion de faire fortune. Le reste est une histoire de vengeance.

«Meilleure direction artistique»
Festival de Cannes 2016

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 LE FILM DE LA SEMAINE
★★★★ ½
Texte : Élie Castiel

L’EMPIRE DES SENS

Dans la mouvance asiatique, le cinéma coréen se taille une place de plus en plus imposante, tant dans les festivals internationaux que chez les cinéphiles et les critiques. Si parmi les 17 réalisations de Park Chan-wook, Oldboy / Oldeuboi (2003) nous avait séduits jusqu’au plus haut point, Mademoiselle (Ah-ga-ssi) est un tour de force visuel qui transperce nos sens tant la forme tient aussi bien de la peinture que du cinéma. Si d’aucuns trouvent la trame narrative plutôt simple, une histoire d’amour, de jalousie, de vengeance et d’avidité, force est de reconnaître que le cinéaste convoque, peut-être sans s’en rendre compte, le cinéaste nippon Nagisa Ôshima , particulièrement en ce qui a trait à L’empire des sens / Ai no korîda (1976) et sa suite logique L’empire de la passion / Ai no bôrei (1978). En quelque sorte, on pourrait ajouter La pendaison / Kôshikei, d’aussi loin que 1968.

Influences d’autant plus sages qu’elles confirment l’attrait érotique de ce drame sentimental bouleversant ; mais aussi la force du charnel, de cette soif mystérieuse qui s’empare des vivants et qui finit par s’assouvir coûte que coûte, Éros et Thanatos sont convoqués, autant chez Ôshima que chez Park, laissant le spectateur ouvert à l’abandon.

Sexe, volupté, désir, homosexualité au féminin, misandrie
justifiée, autant de thèmes qui confirme le côté allègrement
voyeur du cinéma, surtout quand les comédiens,
autant les hommes que (surtout) les femmes, possèdent
le talent de se mettre en scène sans aucune gêne.

La britannique Sarah Waters, auteure du roman Fingersmith, dont le film est une adaptation, doit être fière du résultat, attendu que la mise en scène, d’une dextérié et d’une puissance exemplaires, se concrétise selon les lieux où se déroule l’action. Vastes clos de maisons, extérieurs, sous-sols mystérieux… le tout mis en œuvre pour faire éclater les malaises entre les personnages, tous nageant dans l’intrigue, le faux-semblant, l’excitation, le désir et la découverte. Sans dévoiler l’aboutissement de ce récit aussi alambiqué que souverain, on peut avancer qu’il demeure d’une originalité à fleur de peau.

On soulignera en gras la caméra somptueuse de Chung chung-hoon, invitante et indiscrète à la fois, le montage serré et minutieux de Kim Jae-bum et Kim Sang-beom , ainsi que la musique magnifique de Jo Yeong-wook qui, malheureusement ne reprend pas le thème utilisé dans la bande-annonce, mais conserve tout de même sa coloration dramatique.

Sexe, volupté, désir, homosexualité au féminin, misandrie justifiée, autant de thèmes qui confirme le côté allègrement voyeur du cinéma, surtout quand les comédiens, autant les hommes que (surtout) les femmes, possèdent le talent de se mettre en scène sans aucune gêne. Lorsque l’innocence, comme c’est le cas d’une des protagonistes, est en réalité une façon comme une autre d’occulter l’appétit charnel et le relâchement de sens, cela s’appelle, « exister ».

Sortie : vendredi  28 octobre 2016
V.o. : coréen, japonais / s.-t.f. et s.-t.a.
The Handmaiden / Ah-ga ssi

Genre :  DRAME SENTIMENTAL – Origine : Corée du Sud – Année :  2016 – Durée :  2 h 25  – Réal. : Park Chan-wook – Int. : Kim Min-hee, Jim Tae-ri, Ha Jung-woo, Jo Jin-woong, Kim Hae-sook, Moon So-ri – Dist./Contact :  Métropole.
Horaires :  @  Cinéma BeaubienCinéma du ParcCineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 16 ans
(Érotisme)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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