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Resident Evil: The Final Chapter

26 janvier 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans un monde futur ravagé par une pandémie qui transforme les humains en monstres abominables, Alice, une guerrière solitaire, se bat pour sa survie. Un ordinateur surpuissant lui permet d’obtenir des renseignements confidentiels, et c’est ainsi qu’elle décide de se diriger vers le laboratoire principal de la compagnie Umbrella qui est à l’origine du virus létal.

EN QUELQUES MOTS

Texte : André Caron

Ce sixième chapitre de la série se présente comme le dernier, mais n’ayez crainte, on laisse la porte ouverte à un possible septième, au cas où les recettes seraient bonnes. Car il s’agit bien d’un produit industriel fabriqué dans une chaîne de montage s’apparentant aux saucisses hot-dog : la matière première est broyée, décomposée et reconstituée en un tout indigeste. D’abord, le récit se révèle une copie qui se reproduit à l’infini (les deux protagonistes sont d’ailleurs des clones qui s’ignorent!), enchaînant les lieux communs et les effets-choc répétitifs qui ne surprennent plus personne. Ensuite, les scènes de combat factices sont manifacturées en gros plans téléphoto (ce qui annule la 3-D) tellement brefs que la confusion s’installe : qui frappe qui? Enfin, la musique tonitruante ponctue le tout avec la régularité d’un métronome. Et quand elle s’arrête… BOUH! Une main surgit! Bah…

Il s’agit bien d’un produit industriel fabriqué dans
une chaîne de montage s’apparentant aux saucisses
hot-dog : la matière première est broyée,
décomposée et reconstituée en un tout indigeste.

Dans cette série issue d’un jeu vidéo, le Mal en résidence est un virus qui transforme les humains en zombies (comme c’est original!). Mais dans ce film, les effets numériques deviennent le virus qui se propage à la vitesse d’un clic. L’armée de zombies s’apparente à une colonie de fourmis (approprié pour un laboratoire souterrain nommé « la Ruche »). À la fin, cette armée est décimée à la vitesse d’un delete par un anti-virus qui se propage dans l’air! Osons espérer que le réalisateur Paul W.S. Anderson aura oublié d’enregistrer son fichier, ce qui nous épargnera un autre duplicata et permettra peut-être à sa femme Milla Jovovich de passer à autre chose.

Resident Evil. The Final Chapter

Sortie : vendredi 27 janvier 2017
V.o. :  anglais / version française
Resident Evil : L’ultime chapitre

Genre :  ACTION / FANTASTIQUE  – Origine : Allemagne / Australie / Canada / France –  Année :  2016 – Durée :  1 h 46  – Réal. :  Paul W.S. Anderson – Int. : Milla Jovovich, Ruby Rose, Ali Larter, Iain Glen, Shawn Roberts, William Levy– Dist./Contact :  Columbia.

Horaires : @  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Horreur)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Les Ballets Trockadéro de Monte Carlo

20 janvier 2017

DANSE /
ÉVÉNEMENT

Texte : Élie Castiel

LA THÉORIE DU GENRE

Il y a plusieurs années, nous les avions vus à la Place des arts. Leurs numéros sur des classiques de la danse nous avaient impressionnés à tel point qu’on pouvait alors faire la différence entre le Drag Queen Show et leur spectacle, plus sophistiqué.

Avec la nouvelle « Théorie du genre », récemment mise en lumière au plus grand nombre, force est de souligner qu’en les redécouvrant, notre perception ne sera pas la même. Trop de discours sur le thème, de multiples manifestations et des changements en politiques sociales, essentiellement dans les pays de l’Occident, ont eu comme résultat un phénomème qui redéfinit le masculin et le féminin, situant le genre dans les rangs des multiples possibilités. À chacun de trouver son compte et d’évaluer toutes ces radicalisations, le plus souvent bien fondées, mais parfois, à juste titre, déformant totalement les lois de la civilisation. Mais à chaque époque, celle-ci apporte de nouveaux enjeux.

DANSE_Les Ballets Trockadéro de Monte Carlo

Uniquement composée de danseurs masculins, la membres de la troupe imiteront, entre autres, des extraits du Lac de Cygnes, La Esmeralda et Don Quichotte. Dans ce groupe tout à fait original et unique (ils sont de New York), le ridicule camp est détrôné par des mouvements d’une parfaite cohésion; le classique est montré du doigt par des gestes gauches.

Bref, derrière le rire et la dérision, c’est à une sorte de rebellion chorégraphique et à une profonde remise en question de la machine-mâle que nous assistons. Et c’est montré au grand public dans un théâtre dont la réputation n’est plus à faire. Le Drag n’est plus affaire de boîtes dans des quartiers réservés, mais se joint à la masse, question qu’elle s’habitue aux nouveaux courants de la pensée. Jamais l’individu ne faut aussi assailli qu’aujourd’hui devant les choses du sexe. La femme est finalement arrivée à se définir, et c’est tant mieux. L’homme, quant à luit, s’investit davantage pour trouver une âme sincère qui pourra finalement définir sa véritable identité sans leçons de personne.

L’avenir nous dira de quoi sera faite notre société. En attendant… « Sourire, glousser et rire même. C’est la bonne surprise, toujours renouvelée, que nous offrent les «boys newyorkais», experts dans les parodies des grands ballets classiques… sur pointes et en tutu. » lemonde.fr

Les Ballets Trockadéro de Monte Carlo – le 18 février à 20 h et le 19 février 2017 à 15 h / Théâtre Maisonneuve (Place des arts).

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Batsheva Dance Company

DANSE /
CRITIQUE
★★★★
Texte : Élie Castiel

LAST WORK
           CORPS POLITIQUE

Indiscutablement, il s’agit du représentant par exception de la danse moderne en Israël et parmi les plus acclamés à travers le monde. Et pourtant, ce n’est qu’à 22 ans qu’il joint l’univers de la danse, à un âge ou certains sont déjà au beau milieu de leur carrière dans le domaine.

Toujours est-il que Last Work, présenté à Tel Aviv en 2015 se classe parmi une de ses propositions les plus personnelles et discursives. Le corps, ses composantes, ses multiples possibilités. Et puis l’individu, ses limites, son énergie, son rapport organique à lui-même et aux autres.

Batsheva Dance Company

© Gadi Gadon

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