26 janvier 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
À 27 ans, Vincent travaille comme bassiste dans un groupe musical. Pour joindre les deux bouts, il prend le risque de voler de la marijuana appartenant à un groupe de criminels. Il devra rembourser, faute de quoi…
Hommage au film noir avec ses héros sympas et ses méchants haïssables, ce vol de pot qui tourne mal déborde du cadre traditionnel dévolu à ce genre pour revisiter de manière très personnelle diverses thématiques faisant partie intégrante du corpus québécois. On retrouve ici pêle-mêle, la fratrie troublée, la famille disloquée et l’éternel mal de vivre de l’adulte, proche de la terre, désemparé dans ses choix.
Si les références à la psyché québécoise sont bien présentes, Lemieux s’emploie cependant à bousculer les conventions qui régissent notre cinéma d’auteur, en insufflant à ce drame contemporain une signature marquante, saluée dans plusieurs festivals internationaux d’envergure il y a quelques mois. Avec ce premier long métrage à la posture radicale empreinte d’assurance et de savoir-faire, Lemieux s’inscrit dans une tendance aperçue à travers bon nombre d’oeuvres québécoises et canadiennes présentées lors du dernier FNC, tout en confirmant son style innovant, constaté dans ses films antérieurs, en particulier Mamori (2010), odyssée enivrante captée dans la jungle amazonienne en collaboration avec le concepteur sonore Francisco López, et Ondes et silence (coréalisé avec David Bryant en 2014), utilisant comme toile de fond la zone de silence radio de l’Observatoire de Green Bank1 (…)
1 Ces deux films sont disponibles en VOD sur le site de l’ONF.
Texte intégral
Séquences
Nº 306 (Janvier-Février 2017)
Page 24
En kiosque
Genre : DRAME – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 31 – Réal. : Karl Lemieux – Int. : Jean-Simon Leduc, Martin Dubreuil, Francis La Haye, Marie Brassard, Alexa-Jeanne Dubé – Dist./Contact : Funfilm.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
NC
(Non classé)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Un bandit sans scrupule pratique la contrebande d’alcool et des drogues illicites et règne dans le milieu de la prostitution. Un flic coriace décide de lui lancer un défi.
Après un début hésitant et convenu, Raees évolue en quelque chose de plus profond, un drame de milieu où les bons et les méchants montrent constamment leurs zones d’ombre. Ce n’est pas la première fois que le cinéma bollywoodien traite de la corruption au sein de la police et de la scène politique. Rahul Dholakia, dont c’est ici le cinquième long métrage, soigne la forme grâce une réalisation habile, mêlant forts moments d’action et scènes intimes avec une conviction étonnante.
Si d’une part, la grande star Shah Rukh Khan a perdu ses tics, souvent insupportables, offrant ici une performance solide, contrôlée et tout à fait sincère, Mahira Khan, dont la carrière s’étale entre la télévision et le grand écran, campe son épouse avec un agréable alliage de soumission et de résistance, prête à jouer au jeu dangereux qu’exerce son mari. On soulignera, lors d’une scène de chorégraphie, la présence de Sunny Leone, indo-canadienne, ex-star du porno made in India. Mariée au producteur de l’industrie adulte Daniel Weber, elle mène aujourd’hui une vie moins exaltée, convertie aux vertus plus décentes de l’industrie bollywoodienne.
Mais c’est particulièrement l’excellent Nawaziddin Siddiqui, remarqué dans le très beau Raman Raghav 2.0 et plus récemment dans Lion de Garth Davis qui, pratiquement, vole la vedette. Voici un des plus bons comédiens du cinéma indien. Il vit ses personnages, prend l’objectif de la caméra comme un reflet de soi-même et semble voir son métier comme un passage naturel de la vraie vie à la fiction cinématographique.
Shah Rukh Khan (à gauche) et Nawazuddin Siddiqui (à droite)
Les chorégraphies et les chansons (sous-titrées) s’incorporent adroitement à ce récit diabolique sur la déchéance, la malhonnêteté généralisée et la prise en charge de son propre destin. Entre le policier (Siddiqui) et le trafiquant (Khan), une lutte à n’en plus finir, mais également un rapport de force qui se conjugue entre dédain et admiration, comme d’une amitié handicapée qui rejoint sa destinée dans une finale admirable, quasi philosophique, astucieusement filmée, véritable hommage aux westerns de la grande époque.
Genre : THRILLER – Origine : Inde – Année : 2017 – Durée : 2 h 35 – Réal. : Rahul Dholakia – Int. : Shah Rukh Khan, Nawazuddin Siddiqui, Mahira Khan, Mumtaz Sorcar, Gautam Rode, Sunny Leone – Dist./Contact : Imtiaz Mastan.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans un monde futur ravagé par une pandémie qui transforme les humains en monstres abominables, Alice, une guerrière solitaire, se bat pour sa survie. Un ordinateur surpuissant lui permet d’obtenir des renseignements confidentiels, et c’est ainsi qu’elle décide de se diriger vers le laboratoire principal de la compagnie Umbrella qui est à l’origine du virus létal.
Ce sixième chapitre de la série se présente comme le dernier, mais n’ayez crainte, on laisse la porte ouverte à un possible septième, au cas où les recettes seraient bonnes. Car il s’agit bien d’un produit industriel fabriqué dans une chaîne de montage s’apparentant aux saucisses hot-dog : la matière première est broyée, décomposée et reconstituée en un tout indigeste. D’abord, le récit se révèle une copie qui se reproduit à l’infini (les deux protagonistes sont d’ailleurs des clones qui s’ignorent!), enchaînant les lieux communs et les effets-choc répétitifs qui ne surprennent plus personne. Ensuite, les scènes de combat factices sont manifacturées en gros plans téléphoto (ce qui annule la 3-D) tellement brefs que la confusion s’installe : qui frappe qui? Enfin, la musique tonitruante ponctue le tout avec la régularité d’un métronome. Et quand elle s’arrête… BOUH! Une main surgit! Bah…
Dans cette série issue d’un jeu vidéo, le Mal en résidence est un virus qui transforme les humains en zombies (comme c’est original!). Mais dans ce film, les effets numériques deviennent le virus qui se propage à la vitesse d’un clic. L’armée de zombies s’apparente à une colonie de fourmis (approprié pour un laboratoire souterrain nommé « la Ruche »). À la fin, cette armée est décimée à la vitesse d’un delete par un anti-virus qui se propage dans l’air! Osons espérer que le réalisateur Paul W.S. Anderson aura oublié d’enregistrer son fichier, ce qui nous épargnera un autre duplicata et permettra peut-être à sa femme Milla Jovovich de passer à autre chose.
Genre : ACTION / FANTASTIQUE – Origine : Allemagne / Australie / Canada / France – Année : 2016 – Durée : 1 h 46 – Réal. : Paul W.S. Anderson – Int. : Milla Jovovich, Ruby Rose, Ali Larter, Iain Glen, Shawn Roberts, William Levy– Dist./Contact : Columbia.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Horreur)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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