23 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Jason, Kimberly, Billy, Zack et Trini, cinq adolescents atypiques de la ville d’Angel Grove, découvrent des amulettes multicolores, sédimentées dans la roche d’une mine. Ils constatent rapidement que ces artéfacts extraterrestres leur donnent des pouvoirs spéciaux.
Genre : AVENTURES FANTASTIQUES – Origine : États-Unis / Canada – Année : 2017 – Durée : 2 h 05 – Réal. : Dean Israelite – Int. : Dacre Montgomery, RJ Cyler, Naomi Scott, Ludi Lin, Becky G., Elizabeth Banks – Dist./Contact : Séville.
Horaires
@ Cineplex
Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
RÉSUMÉ SUCCINCT
Vingt ans après avoir trahi ses amis en s’enfuyant avec le butin d’une transaction de drogue, Mark Renton revient à Édimbourg. Il retrouve d’abord Spud, toujours toxicomane, qui, désormais séparé de sa femme et de son fils, s’apprête à se suicider par surdose. Après avoir sauvé la vie de Spud in extremis, Mark rend visite à Simon qui, pétri de rancœur, l’accueille à coups de queue de billard. Par perfidie, Simon accepte de refaire équipe avec Mark et lui présente Veronika, une prostituée avec qui il s’est associé pour faire chanter des hommes en vue.
Après le succès critique en 1994 de Shallow Grave (Petits meurtres entre amis), Danny Boyle réalise Trainspotting (1996), succès commercial et critique, qui révèle le cinéaste britannique sur la scène internationale, avec notamment une nomination aux Oscars du meilleur scénario, adapté du roman éponyme d’Irvine Welsh.
Si T2 Trainspotting se veut aussi une adaptation romanesque du même auteur (Porno, 2002), il s’en inspire, sans pour autant y être fidèle; le thème de la pornographie étant abordé en superficialité. Cela dit, on y retrouve tous les protagonistes principaux, alors que les acteurs du film de 1996, reprennent leur rôle, 20 ans plus tard. Un tour de force, dans une industrie basée sur l’égo et la superficialité de l’image ; le vieillissement des acteurs est organique et non pas créé par les artifices du maquillage. Pour le spectateur ayant découvert Transpotting lors de sa sortie en salles à la fin des années 90, le visionnement de la suite amène nécessairement son lot de réflexions personnelles sur le passage du temps, la société contemporaine et les nouvelles « drogues » des consommateurs.
Certains dialogues sont d’ailleurs éloquents ; pensons à l’excellent monologue prodigué par Mark Renton à Veronika, sur le thème « Choose Life ». Le slogan de la campagne antidrogue de la fin des années 80 est ici transposé à nos dépendances contemporaines à la technologie, faisant office de drogues, dans notre société du paraître où « l’interaction humaine ne se résume qu’à des données informatiques ».
À une époque où le cinéma américain multiplie plus que jamais les suites (et préquels) de films à succès afin de vendre du popcorn, le cinéaste britannique a le mérite de proposer une suite intelligente, où les protagonistes évoluent dans une continuité temporelle vraisemblable. En attendant deux décennies avant de proposer T2, des phrases sur le thème de la nostalgie, prennent tous leur sens: « Tu es un touriste visitant ta propre jeunesse » dira Simon « Sick Boy » à Mark, son ami d’enfance. À n’en point douter, la force de Danny Boyle est non seulement de rester fidèle à ses protagonistes et leurs parcours, avec une diégèse ancrée dans un contexte plus contemporain, mais aussi à son esthétique avec une signature assumée, et ce, malgré maints succès aux genres divers (Slumdog Millionaire, 28 Days Later, 127 Hours). Boyle démontre que l’on peut faire carrière à Hollywood, sans tomber dans le pathos du réalisateur qui perd ses repères. L’esthétique du premeir Trainspotting, qui a conduit plusieurs cinéastes de la fin des années 90 à s’en inspirer, citons Cours Lola Cours (1998), est encore présente dans T2, particulièrement dans les scènes associées à la consommation de drogue, lorsque Renton « rechute » ou encore lorsque Simon consomme de la cocaïne.
Quoique légèrement plus sage, à l’image de ses protagonistes (ex-toxicomanes), l’esthétique est dynamique, alliant vitesse du montage, arrêt sur image ou encore cadrages en gros plans décentrés. Notons aussi quelques citations à des classiques du cinéma; Spud campe le Jack La Motta de Raging Bull le temps d’une scène (dans le premier opus, c’était le bébé mort qui interprétait une célèbre scène de The Exorcist). D’ailleurs, ceci démontre le caractère un peu plus sage de T2 ; séquences moins « glauques », car moins de toxicomanie. Une musique pertinente, quoique mois exacerbée. Légèrement moins violent, outre le personnage de Robert Carlyle, toujours aussi colérique (doublé d’un sentiment de vengeance).
Malgré tout, T2 paraît moins original que l’opus de 1996 : ce qui faisait office de coup de poing dans le premier, de par son caractère novateur, surprend moins, sans compter que les protagonistes, désormais quadragénaires, se sont quelque peu assagis. Néanmoins, T2 Transpotting, demeure dans la continuité de l’oeuvre originale, avec les protagonistes, la signature et l’humour qui en ont fait son succès et les nombreux retours en arrière, donnant envie de découvrir (ou de redécouvrir) Trainspotting, le premier.
Genre : COMÉDIE DRAMATIQUE – Origine : Grande-Bretagne – Année : 2016 – Durée : 1 h 58 – Réal. : Danny Boyle – Int. : Ewan McGregor, Robert Carlyle, Johnny Lee Miller, Ewen Bremner, Angela Nedyalkova, Kelly Macdonald – Dist./Contact : Columbia.
Horaires
@ Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
En 2009, alors octogénaire, Francis Cabot ouvrait les portes de son domaine de La Malbaie pour partager sa vision de l’horticulture. Les jardins Les quatre vents, qu’il a patiemment conçus et entretenus sa vie durant, se déploient sur huit hectares et constituent aujourd’hui l’un des plus beaux exemples de jardins privés au monde.
Récipiendaire du prix du meilleur film canadien au Festival de cinéma de la ville de Québec, The Gardener, premier long-métrage de l’écrivain Sébastien Chabot, met en scène les magnifiques jardins Les Quatre Vents. Si The Gardener utilise une direction photo soignée et efficace, permettant ainsi aux spectateurs de visiter les jardins (gros plan des fleurs et travellings dans les jardins d’un point de vue subjectif afin de favoriser le déplacement), le documentaire traduit d’emblée la vision d’un homme, celle de Frank Cabot, jardinier-horticulteur et philanthrope américain. Octogénaire, atteint d’une grave maladie pulmonaire, le créateur des Quatre Vents ouvre pour la première fois ses jardins privés à une équipe de tournage et se confie à la caméra sur sa passion, tant pour l’horticulture que pour sa région d’adoption. Les paysages bucoliques de Charlevoix s’animent tels des cartes postales en mouvement alors que les images d’archives rappellent le caractère pionnier des initiatives de la famille Cabot.
Si certains témoignages sont plus protocolaires (ceux d’Adrienne Clarkson, reconnue pour avoir été la 26e Gouverneure Générale du Canada, souffrent d’une surenchère, comme pour valider la crédibilité du documentaire), d’autres intervenants offrent une juxtaposition intéressante; d’un côté le caractère familial de l’aventure (Anne, la femme de Frank et son fils Colin), de l’autre, les experts en horticulture (Raynald Bergereon, jardinier aux Quatre Vents, puis Penelope Hobhouse et Tim Richardson, écrivains britanniques spécialisés en jardinage). Finalement, les témoignages de l’historien Jean Des Gagniers et du Père Louis Genest (qui discute de biodiversité dans la région), complètent le caractère historique lié à la région de Charlevoix. The Gardener demeure, sans conteste, un film testament à l’image d’un homme et de ses jardins. Bien qu’il procure au spectateur une envie irrésistible de visiter les Quatre Vents, le documentaire se distingue du film touristique ou promotionnel, étant davantage comparable au film sur l’art, celui de jardiner.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 28 – Réal. : Sébastien Chabot – Dist./Contact : Les Films d’Aujourd’hui.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cinéma du Parc
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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