21 décembre 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Quelques années après la fin abrupte de sa carrière sportive, Molly Bloom se rend à Los Angeles où elle prend son destin en main en organisant des parties de poker clandestines. Avec une mise d’entrée à 250 000 $, le jeu est réservé à des millionnaires, à des vedettes d’Hollywood et à des sportifs professionnels.
L’(anti) héroïne parle à une telle vitesse qu’il est difficile de la suivre. Passé ce faux pas, l’aventure de Molly Bloom est encore une de ces étourdissantes « histoires d’Amérique ». Le cinéma de ce endroit du monde ne cesse de se raconter, souvent s’auto-critiquant face au reste de la planète, mais dans le même temps, mettant en valeur les codes bien établis de la réussite, celle qui, contre vents et marées, prend des risques et assume sa défaite. Car c’est de cela que vit l’Amérique, de gageures, de quadratures du cercle (comme c’est le cas ici), de faiblesses, de vices. D’une part, montrant la mouvance effrenée de la vie, mais de l’autre, misant le tout pour le tout.
Le scénariste du très abouti The Social Network signe un premier long métrage sans doute un peu confus, tentant de joindre deux parties à l’extrême l’une de l’autre, cherchant cet original parfum de scandale et réhabilitant son personnage fémininin, comme si, par son arrivisme, elle réinventait des façons de faire.
Mais ce sont les rôles secondaires, ceux formant ces diverses mises au jeu, au sens propre comme au figuré, que le film de Sorkin doit son originalité. Chacun avec sa propre histoire, ses propres défis, s’aventurant dans ces moments de jeux comme des sortes de thérapies, des confessions laïques qui n’ont rien à s’en ficher de la morale. Oui, l’Amérique donnent d’énormes possibilités, mais avale également les faibles, semble dire le réalisateur.
Autour de tous ces hommes qui ont choisi de vivre dangereusement, Molly, habitée par une extraordinaire comédienne, Jessica Chastain dans tous ses états, faible et gigantesque, vulnérable et blindée, prête à endosser tous les coups. Triomphante.
Genre : Chronique biographique – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 2 h 22 – Réal. : Aaron Sorkin – Dist. : Les Films Séville.
Horaires/Info.
@ Cineplex
Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Le groupe de chant a cappella Bellas se reforme afin de participer à une compétition organisée dans le cadre d’une tournée des bases militaires américaines en Europe. Les chanteuses auront alors à faire face à une concurrence inhabituelle car cette fois, elles devront affronter des groupes qui s’accompagnent d’instruments.
Genre : Comédie musicale – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 1 h 33 – Réal. : Trish Sie – Dist. : Universal Pictures.
Horaires/Info.
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Tout public
RÉSUMÉ SUCCINCT
Pendant la crise économique qui secoue les États-Unis en 1837, Phineas Taylor Barnum monte un spectacle de divertissement reçu froidement par la critique. Afin de stabiliser les finances chancelantes de son entreprise, il s’associe avec Phillip Carlyle, un producteur de théâtre.
Le côté intentionnellement camp de l’ensemble est dû à la plume de Bill Condon et probablement à la coscénariste Jenny Bicks, pas uniquement en ce qui a trait à l’originalité de ces artistes de cirque, pour la plupart des marginaux physiques, dont cette femme à barbe qui s’impose dès ses quelques apparitions sur la scène du chapiteau, mais aussi à cette tendance qui consiste à idéaliser la notion de spectacle comme si du jour au lendemain, tout devait s’arrêter.
Le Cirque Barnum a bel et bien existé et cette biographie circassienne de son fondateur, Phineas Taylor Barnum, accédant plus tard à des fonctions gouvernementales lorsqu’il cède sa place de « maître de scène » à son associé, s’avère plutôt édulcorée. La vraie histoire est plus compliquée, mais le film de Michael Gracey. Oscars obligent, préfère s’en tenir aux numéros de cirque et aux chansons.
Le rêve d’une Amérique où tout est possible est montrée comme une réalité. Il suffit d’avoir de bonnes idées et d’avancer sans reculer. Message libéral et loin de la réalité qui n’est pas sans rappeler le discours trumpien. Et puis, pour se donner bonne conscience, le droit à la différence demeure un des éléments de ce film divertissant, positionnement illustré par ces bandes de conservateurs, sorte de KKK sans cagoules, qui veulent tout détruire, mais qui, si l’on suit de près l’actualité, ne sont pas si éloignés de nous.
En somme, The Greatest Showman est aussi un hommage aux comédies musicales d’autrefois où le simple divertissement suffisait pour nous sortir du marasme politique, sociale et parfois existentiel de notre vécu.
Genre : Comédie musicale – Origine : États-Unis– Année : 2017 – Durée : 1 h 45 – Réal. : Michael Gracey – Dist. : 20th Century Fox.
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★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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