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11 janvier 2018

Semaine du 12 au 18 janvier 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
De nouveaux héros se joignent à ceux des premiers épisodes pour connaître des aventures, des disputes, des histoires d’amour et tout ce que cela comporte.

| PRIMEUR |
SANS
COMMENTAIRES

Suite

Diane a les épaules

Semaine du 12 au 18 janvier 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Diane porte l’enfant de Thomas et Jacques, un couple d’amis homosexuels qui a sollicité son aide pour concevoir. Mais elle ne sait pas qu’elle va faire la connaissance de Fabrizio, un électricien qui ne la laisse pas indifférente.

CRITIQUE
| PRIMEUR |

★★★

ERREMENTS SENTIMENTAUX

_  Charles-Henri Ramond

Avec Diane a les épaules, Fabien Gorgeart nous offre un premier long métrage atypique qui se caractérise par sa capacité à unir, sans choisir, la gravité d’un thème inédit à la légèreté d’une romance improbable. D’un côté, la gestation pour autrui (GPA), et de l’autre la rencontre d’une jeune femme un peu bohème et un électricien en bâtiment féru de culture chinoise.

Sem 02. Diane a les épaules

Toutefois, s’il n’est pas film à thèse, Diane a les épaules
parvient quand même à retranscrire un certain malaise
existentiel de la jeunesse avec justesse et en évitant les poncifs.

La fusion de ces deux instances, très actuelle pour l’une et très convenue pour l’autre, donne lieu à une œuvre charmante, bien dans l’air du temps. Que ce soit en pour ou en contre, la GPA est régulièrement abordée dans les médias français depuis quelques années et l’ouverture progressive des mentalités envers le mariage pour tous. Cela dit, Gorgeart, qui signe également le scénario, a décidé de ne pas aller trop loin dans la théorisation de son sujet, finissant même par le laisser de côté en chemin. Il n’explore quasiment aucune des possibilités narratives portées par ce thème de société qui suscite de nombreux questionnements d’ordre éthique ou moral.

Toutefois, s’il n’est pas film à thèse, Diane a les épaules parvient quand même à retranscrire un certain malaise existentiel de la jeunesse avec justesse et en évitant les poncifs. La simplicité de la mise en scène et le naturel de ses comédiens font le reste. C’est à la fois la force de ce premier long métrage, mais cela lui confère aussi une fragilité presque inévitable. Pas étonnant donc que les motivations exactes du récit restent floues, à l’image des errements sentimentaux de ses personnages, par ailleurs assez peu approfondis pour la plupart. Malgré tout, le jeu de la solaire Clotilde Hesme vaut largement le détour.

Sortie : vendredi 12 janvier
V.o. : français

Réalisation
Fabien Georgeart

Genre : Comédie dramatique – Origine : France – Année : 2017 – Durée : 1 h 27 – Dist. : Axia Films.

Horaires&plus
@ Cinéma Beaubien

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.

Séquences_Web

Labrecque, une caméra pour la mémoire

Semaine du 12 au 18 janvier 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Reconnu comme l’un des pionniers du cinéma direct, Jean-Claude Labrecque mène depuis les années 60 une double carrière de réalisateur et de directeur de la photographie. Michel La Veaux, également cinéaste et opérateur de prise de vue, jette son regard sur l’un des trésors de notre cinématographie nationale.

CRITIQUE
| PRIMEUR |

★★★★½

INTUITIONS POUR UN
QUÉBEC EN DEVENIR

_ Élie Castiel

Lorsqu’un réalisateur se permet, comme c’est le cas ici de Michel La Veaux, d’exprimer sa passion pour un art partagé avec le sujet filmé, n’est-il pas de notre devoir de faire autant comme critique. Notamment lorsqu’on connaît le réalisateur et le personnage filmé.

Sem 02. Labrecque

Mais ce qui émeut dans Labrecque, une caméra pour la mémoire, c’est bel et bien cet engouement que partagent les deux artistes. Si les séquences d’archives, incluant de brèves séquences des films de Labrecque ou tournées par lui dominent par leur côté nostalgique, force est de souligner qu’elles empruntent dans le même temps la voie d’une peinture réaliste de notre cinématographie nationale et de notre histoire sociopolitique – comme ce commentaire de l’illustre Pierre Bourgault qui assure l’inclusion de tous les québécois, ceux nés ici et les nouveaux qui ont décidé d’embrasser la cause idéologique dans un Québec souverain. Ces quelques secondes de témoignage sont déchirantes.

Jean-Claude Labrecque, c’est l’amoureux
du 7e art, Michel La Veaux, c’est le passionné.
Le produit final ne peut s’avérer qu’une  rencontre
entre l’art et la vie. Mélancolique, nostalgique,
fébrile et ouvert, comme ce plan final au
Stade olympique originel (celui de Jeux de la XXIe
Olympiade
) repris en format « copier/coller à nu » et qui,
soyons honnêtes, atteste distinctement d’un début de fiction…

Entre le documentaire et la fiction, Labrecque, une caméra pour la mémoire le démontre admirablement bien, les deux genres se superposent pour brosser le portrait d’un Québec en devenir. Et Labrecque, l’Homme, l’exprime par la notion d’intuition. Quel mot magique, sorti des tripes, pour établir des liens entre l’individu et son territoire. Quelles que soient les issues de cette recherche identitaire, constat omniprésent dans le film, les multiples interrogations demeurent par elles-mêmes une mise en scène. Deux directeurs-photo/cinéastes se projettent ainsi dans une sorte de miroir à double reflet qui culmine vers l’inévitable mise en abyme. Et tant mieux, puisque nous sommes, nous spectateurs, atteint par une envie de connaissance à mesure que le récit documentaire se déroule.

Labrecque, une caméra pour la mémoire est un film optimiste
et sereinement intuitif. Son maître d’œuvre est tout à conscient.

Jusqu’au point où les deux artisans du 7e art se confondent pour n’en former qu’un. Film-enquête, portrait-hommage, laboratoire expérimental sur le cinéma (présence et explicatifs du fonctionnement de ces caméras d’un autre âge…), Labrecque, une caméra pour la mémoire rappelle que le cinéma québécois ne date pas d’hier, mais que des grands comme Gilles Groulx l’ont bâti. Sur ce point, la direction photo de Labrecque et l’extrait du Chat dans le sac, de Gilles Groulx, déchirent le cœur. Exemple d’un cinéma québécois parfait qui, tout en demeurant farouchement national, se projette dans une universalité retrouvée. Est-il ainsi aujourd’hui?

Jean-Claude Labrecque, c’est l’amoureux du 7e art, Michel La Veaux, c’est le passionné. Le produit final ne peut s’avérer qu’une rencontre entre l’art et la vie. Mélancolique, nostalgique, fébrile et ouvert, comme ce plan final au Stade olympique originel (celui de Jeux de la XXIe Olympiade) repris en format « copier/coller à nu » et qui, soyons honnêtes, atteste distinctement d’un début de fiction que nous souhaitons à La Veaux. Labrecque, une caméra pour la mémoire est un film optimiste et sereinement intuitif. Son maître d’œuvre est tout à conscient.

Aussi…
En couverture

Séquences
La revue des cinémas pluriels

312 (Janvier-Février-Mars 2018)
pp. 3-11
En kiosque

Sortie : vendredi 12 janvier
V.o. : français

Réalisation
Michel La Veaux

Genre : Documentaire biographique – Origine : Québec [Canada] – Année : 2017 – Durée : 1 h 34 – Dist. : Office national du film (ONF).

Horaires&plus
@ Cinémathèque québécoise

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – Les cotes reflètent uniquement l’avis des signataires.

Séquences_Web

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