20 avril 2018
Réalisation
Jay Chandrasekhar
Genre : Comédie – Origine : États-Unis – Année : 2018 – Durée : 1 h 39 – Dist. : Fox Searchlight.
Horaires & info.
@ Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Accès autorisé si accompagnés d’un adulte | Langage vulgaire)
Seule la version sous-titrée en anglais aurait dû être distribuée et non aussi celle de la version anglaise affublée du titre prévisible de Furious. Nous avons préféré la v.o., sous-titrée, baptisée en anglais The Legend of Kolovrat, en accord avec le titre original.
Épique, évitant les excès du genre, s’en tenant proche de la psychologie du héros qui se bat contre cette horde de Mongols un peu trop démonisés, par leurs parures, leurs maquillages, leurs sentiments de haine envers une Russie civilisée et aux forts sentiments nationaux, le film de Dzhanik Fayziev respire l’amour du pays, chose qu’on ne peut absolument pas reprocher. En soulignera cependant l’allusion à la situation actuelle entre un Occident inquiet et une Russie certaine d’elle-même et de ses traditions, mais qu’on accuse d’ingérence.
Mais The Legend of Kolovrat se heurte cependant aux diktats de la production mondiale et de la distribution, ces produits ne comptant que sur les spectateurs issus des différentes diasporas.
Ici, à Montréal, les films qu’on considère « ethniques » – qu’il s’agisse des films philippins, asiatiques, bollywoodiens, comme notre Film de la semaine, Beyond the Clouds, de Majid Majidi, un des chefs de file du cinéma iranien, n’intéressent point la presse traditionnelle. La défense : pas de liens, pas de projections de presse.
De retour à la case départ, Il y a chez Fayziev, plus proche des téléséries, une propension à mimer les créateurs occidentaux, surtout les Américains, en matière d’effets visuels. Les gaucheries, nombreuses, trouvent cependant matière à donner au film un je-ne-sais quoi de nostalgique. Cette époque où les effets, quels qu’ils soient, avaient ce charme surrané et mélodramatique qui finissait par convaincre le plus incrédule des spectateurs.
Le film de Dzhanik Fayziev demeure quand même un spectacle grand public divertissant, nous rappelant une époque où les films du monde entier, d’auteurs ou pas, étaient présentés en salle. Ce petit voyage en arrière nous ramène à un ordre moins désordonné que celui d’aujourd’hui. Et comme cadeau, dans le rôle du héros, Ilya Malavok démontre une volonté de fer, un charisme d’enfer et un amour inconditionnel de la caméra, virevoltante à souhait, et qui ne cesse de l’épier.
Réalisation
Dzanick Fayziev
Genre : Aventures épiques – Origine : Russie – Année : 2017 – Durée : 1 h 58 – Dist. : KinoFilm Corp.
Horaires & info.
@ Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Accès autorisé si accompagnés d’un adulte | Violence)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]
À l’instar de son précédent No Land, No Food, No Life (lire notre critique), Tomorrow’s Power de Amy Miller reprend son bâton de pèlerin pour nous emmener sur les routes de la misère du monde. Cette fois, c’est à Gaza, en Colombie et en Allemagne que nous posons nos valises pour voir trois facettes de luttes qui opposent des peuples opprimés ou en colère face à des multinationales ou des sociétés délinquantes.
À Gaza, c’est l’électricité que l’État d’Israël coupe quand bon lui semble, jouant avec la vie de milliers de résidants soignés dans les hôpitaux. En Rhénanie, c’est une exploitation gigantesque de lignite qui met à mal l’écosystème et en Colombie c’est la révolte des « sans-grade » contre les cartels du crime organisé. Les exemples sont éloquents et font sursauter d’horreur.
À partir de cette volonté de dénoncer les injustices, Miller nous livre un pamphlet vibrant. Elle nous éduque sur la honte et le courage, et, par le fait même, nous permet d’entrevoir malgré tout, un très très mince espoir de prise de conscience collective. À l’instar de bien d’autres documentaires récents (on pense en particulier au 24 Davids de Céline Baril ou à Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion), le propos n’est pas neuf. Alors, certes, le traitement peut paraître inégal (les drames de Gaza auraient mérité plus d’espace), mais l’ensemble adopte une posture simple et droite qui consiste à documenter caméra à l’épaule l’état chancelant de notre monde. Et tant que les populations n’auront pas fini de crier leur révolte, les documentaristes d’ici et d’ailleurs n’auront de cesse que de nous rappeler leur indignation.
Réalisation
Amy Miller
Genre : Documentaire – Origine : Canada / Colombie / Allemagne / Territoires palestiniens – Année : 2017 – Durée : 1 h 24 – Dist. : Diffusion Multi-Monde.
Horaires & info.
@ Cinémathèque québécoise
Classement
E/C
(En attente)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]
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