21 décembre 2018
Sortie
Vendredi 14 décembre 2018
Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.
A Delicate Balance
Réal.
Christine Chevarie-Lessard
Genre
Documentaire
Origine(s)
Québec [Canada]
Année
2018
Durée
1 h 16
Dist.
ONF
Classement
Tous publics
Info. @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
Spider-Man: Into the Spider-Verse est le premier long métrage d’animation cinéma centré sur un des grands superhéros Marvel. Avec trois metteurs en scène, une équipe de 160 animateurs et un budget de 90 millions, la facture de ce film n’a rien à voir avec les séries animées bancales du samedi matin dans lequel Spider Man est apparu jusqu’à maintenant.
Les scènes d’action sont bien sûr flamboyantes et les décors aussi grandioses que détaillés. En revanche, les personnages bougent avec un certain tempo saccadé qui agace un peu initialement, mais qu’on finit par ne plus remarquer. Cela dit, les protagonistes demeurent articulés et expressifs
La vraie magie du film tient à son style visuel éclectique et coloré qui se conjugue à l’animation 3D, puisant à partir des esthétiques aussi diverses que le Pop art, le cartoon disneyen et le manga avec quelques morceaux du ghetto art et d’expressionnisme. La bande sonore est tout aussi variée. Into the Spider-Verse visualise également des cases bd ainsi que des onomatopées de façon particulièrement inventive et dynamique. Alors que les films de superhéros live cherchent à transposer un univers comic-book au monde réel, cette production fait la démarche opposée pour accentuer l’empreinte « bdesque » d’un film d’animation. Cela aboutit à un rendu graphique aussi merveilleusement imagé que délicieusement référentiel.
Au-delà de l’élément animation, Into the Spider-Verse réussit comme avec la plupart des autres films Marvel, à créer un très habile dosage d’action, d’humour et de pathos avec des personnages touchants et crédibles bien que proches du cliché. Le tout repose sur un récit fort bien rendu d’origine et d’apprentissage centré sur un ado.
Contrairement aux autres films Spider-Man centrés autour de Peter Parker, le personnage central ici propose une alternative du superhéros : un jeune Blatino, Miles Morales. Celui-ci a été créé pour les bandes dessinées en 2011, alors que Marvel cherchait à attirer de nouveaux lecteurs en commençant à diversifier le sexe et l’appartenance ethnique de ses héros au-delà du modèle de base du héros mâle blanc. En fait, Into the Spider-Verse présente un total de huit « Spider people » incluant deux héroïnes (une blonde, une asiatique) et même un porc anthropomorphe (« Spider Ham »). La version Peter Parker de Spider Man est bien présent bien qu’un peu désabusée et avec du ventre.
Comme le film repose sur des versions alternatives et des univers parallèles comme aussi une flopée de personnages, son scénario est un peu laborieux par moment pour tout expliquer et utiliser les personnages de façon pleinement efficace et cohérente. Heureusement, cela ne nuit pas à la narration dans son ensemble.
Malgré quelques petites lacunes ici et là, finalement, Into the Spider-Verse s’avère un divertissement des plus trépignant et ludique tout comme les deux The Incredibles et Big Hero Six, la première animation cinéma inspirée par l’univers Marvel il y a quelques années.
Sortie
Vendredi 14 décembre 2018
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Spider Man : Dans le Spider-Verse
Réal.
Peter Ramsey
Robert Persichetti Jr.
Rodney Rothman
Genre
Animation
Origine(s)
États-Unis
Année : 2018 – Durée : 1 h 57
Dist.
Columbia Pictures
Classement
Tous publics
Info. @
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
Indéniablement, avec Roma, d’Alfonso Cuarón, The Favourite se situe parmi les meilleurs films de 2018. Raffiné et provocateur, jouissivement débauché, excessif – comme ses premiers films grecs, dont Canine / Kynodontas demeure un exemple criand. Deuxième long métrange en anglais de Lanthimos, voici un tour de force admirable qui, tout en conservant sa fort louable originalité évoque le meilleur de Peter Greenaway dans son cynisme, son portrait vitriolique face à une société décadente, et par moments, en filigrane, fait peut-être penser à l’un des plus beaux fleurons de Stanley Kubrick, Barry Lyndon.
Et pourtant, la constante du cinéaste entamée depuis ses débuts est là, intacte, ne reculant devant rien pour étaler sa grécité si on observe de bien près. D’où un refus de compromis avec les pays coproducteurs, les États-Unis, l’Irlande et la Grande-Bretagne. Film libre dans sa conception, sa structure formelle, sa narration intentionnellement subversive, sa prise de position sur la femme, ses tours de magie, ses complots, sa désinvolture, mais en même temps une admiration pour leur pouvoir de séduction, entre elles, avec les hommes, avec la mouvance de la vie.
Le baroque néerlandais Vermeer est convoqué dans la structure des plans, privilégiant comme le peintre, l’anecdotique, mais en le transcendant à sa guise comme moyen de situer l’Histoire – ces plans seront en position frontale, contrastant avec une caméra autrement plus agile et volontairement inquisitrice, car rien n’est laissé au hasard.
Également, de fréquentes contre-plongées, ici des partis paris esthétiques et parfois nébuleux qui soulignent l’Histoire, une époque et dans le même temps une idée du cinéma qui ferait honneur, par exemple, à un Alexandre Sokourov.
Et bien entendu, trois actrices magnifiques sans qu’aucune ne vole la vedette, s’admirant l’une et l’autre malgré leurs oppositions dans ce jeu de pouvoir, de séduction et d’opportunisme qui ressemble plus à un puzzle psychologique ou encore mieux à des boîtes de Pandore laissées ouvertes ; effectivement, cette Ève de la mythologie grecque à qui Zeus a interdit d’ouvrir la fameuse jarre et qui a pourtant désobei, tout comme sa semblable judéo-chrétienne avec la pomme.
On peut cependant se demander si après ces trois brillantes incursions en territoire anglophone, Lanthimos retournera tourner en Grèce pour faire honneur à son pays? Quoi qu’il en soit, il a toujours réussi à combler une des missions du cinéma : la totale adhésion et l’engagement actif et intellectuellement exigeant du spectateur.
Sortie
Vendredi 14 décembre 2018
Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f. / Version française
La favorite
Réal.
Yorgos Lanthimos
Genre
Drame historique
Origine(s)
Grande-Bretagne / Irlande / États-Unis
Année : 2018 – Durée : 2 h
Dist.
Fox Searchlight
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
Info. @
Cineplex
Cinéma du Parc
[ dès le vendredi 21 décembre ]
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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