14 février 2019
| PRIMEUR |
Semaine 07
Du 15 au 21 février 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Lovely est un homme charmant à la recherche de l’âme sœur, mais il est différent des autres par la couleur de son visage, suite à un incident chez le coiffeur. Pourra-t-il convaincre la belle Pammi qu’il l’aime d’un amour sincère et que la couleur de la peau n’a rien à voir avec les choses du coeur.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 février 2019
Réal.
Amarjit Singh
Origine(s)
Inde
Année : 2019 – Durée : 2 h 30
Genre(s)
Comédie romantique
Langue(s)
V.o. : punjabi ; s.-t.a.
Purely Black
Dist. @
Imtiaz Mastan
—
Classement
Tous publics
Info. @
Cineplex
—
| PRIMEUR |
Semaine 07
Du 15 au 21 février 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Théo est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. Les services de l’aide sociale à l’enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s’occuper du bébé dans cette période d’incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s’appelle Alice et cela fait dix ans qu’elle se bat pour avoir un enfant.
Nous avions bien aimé Elle l’adore (2014), charmant film sur l’engouement, situation vécue par une excellente Sandrine Kiberlain. Et aujourd’hui, un film grave de par son sujet, l’impossibilité pour une femme de procréer, de donner la vie et, vu les circonstances, les problèmes qu’exigent l’adoption.
La mise en scène propose un point de vue social, refusant le misérabilisme et s’en tenant au jeu des comédiens – plus naturels que ça, c’est rarement vu ! – Élodie Bouchez, qui se fait rare, atteint des moments d’émotions peu exprimés de nos jours. Elle atteint nos fibres les plus délicates en habitant un personnage inhabituel (ou est-ce vraiment le cas aujourd’hui ?).
Entre larmes intérieures et résignation, entre le risque et le manque, autant d’enjeux humains qui transforment le film de Herry en un puissant témoignage actuel aussi humain que captivant. En fin de compte, c’est aussi une intelligente réflexion sur le désir de donner la vie, une façon comme une autre de partager le vécu. Un authentique film d’amour.
Quel beau sujet que seul le cinéma hexagonal peut traiter avec une délicatesse presque clinique, un amour des mots, un goût pour la narration cartésienne. D’où une Sandrine Kiberlain en assistance sociale jouant le jeu de la distanciation objective. On peut, à la rigueur, émettre des réserves quant à la prestation de Gilles Lellouche dans un rôle définitivement atypique qu’il n’arrive pas toujours à gérer.
Et soulignons aussi la présence de Clotilde Mollet, toujours dans des rôles secondaires qu’elle assume pleinement avec fermeté et une dignité irréprochable, Pupille y compris.
Pour les spectateurs, une tension qui monte à chaque instant, pris entre ses poupons qui, bien sûr, ne savent pas ce qui se passent autour d’eux et des adultes qui réalisent que la « vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Entre larmes intérieures et résignation, entre le risque et le manque, autant d’enjeux humains qui transforment le film de Herry en un puissant témoignage actuel aussi humain que captivant. En fin de compte, c’est aussi une intelligente réflexion sur le désir de donner la vie, une façon comme une autre de partager notre vécu. Un authentique film d’amour.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 février 2019
Réal.
Jeanne Herry
Origine(s)
France
Belgique
Année : 2018 – Durée : 1 h 50
Genre(s)
Drame social
Langue(s)
V.o. : français
Pupille
Dist. @
MK2 / Mile End
—
Classement
Tous publics
Info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex
—
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
| PRIMEUR |
Semaine 07
Du 15 au 21 février 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
À Irénée-les-Neiges, bourgade perdue de 215 habitants, Simon Dubé perd la vie en voiture. Choqués, les gens n’osent trop parler des circonstances de la tragédie. Dorénavant, pour la famille Dubé, la mairesse Smallwood et une poignée d’autres, le temps semble se rompre et les jours flottent sans fin. Quelque chose s’abat lentement sur la région. Dans ce deuil et ce brouillard, des étrangers sont vus. Qui sont-ils? Que se passe-t-il?
Près de deux ans après Ta peau si lisse, incursion dans l’univers du culturisme, Denis Côté revient en force avec son onzième long métrage, Répertoire des villes disparues. Nous plongeons au coeur d’Irénée-les-Neiges, village reculé du Québec – terrain de prédilection et d’éternel renouvellement pour le cineaste – et de son hiver brumeux et glacial. Le récit s’ouvre avec le décès d’un jeune homme, Simon, alors que ce dernier est victime d’un accident de voiture, aux circonstances nébuleuses. Puis, la rencontre de certains des habitants du village, endeuillés à leur manière, et de leur quotidien, routinier qui ne tarde pas à être parsemé de l’étrange apparition de villageois ayant perdu la vie.
Le réalisateur laisse les personnages exister dans leur monde, s’approprier le cadrage et le récit à chaque instant que nous passons à être témoin de la peur, l’incompréhension et l’égarement identitaire qui les habitent. L’angoisse se glisse en travers du chemin, sentiment qui va et vient entre la subtilité et l’intensité, provoqué par ces revenants qui viennent hanter leur univers d’habitude et d’ignorance envers le monde extérieur. Même si la présence de ces fantômes du passé vient susciter une réelle tension dont le récit ne se délie jamais complètement, elle semble aussi constamment faire partie intégrante de la réalité rurale qui nous est présentée.
La présence d’enfants aux masques terrifiants qui
batifolent est un élément à la fois délicat et percutant qui
contribue à l’immersion du spectateur dans la froideur
réelle et métaphorique de l’environnement…
Les personnages se questionnent sur l’identité de ces fantômes par rapport à la leur, c’est-à-dire celle de la communauté du village. Est-ce que ces apparitions font partie de nous? Et, à plus large échelle, qu’est-ce que ce nous? Ces régions isolées où les êtres veulent à tout prix rester tissés serrés, sans aucune intervention extérieure, et survivre? Les revenants n’entrent pas par effraction dans la vie des habitants; ils proviennent d’elle, mais ils sont passés de l’autre côté, morts, et reviennent, un peu comme s’ils étaient d’étranges passants sur une route déserte auxquels on ne s’attarderait pas réellement.
Et c’est un peu ce qu’ils sont. Les apparitions ne viennent pas diviser les gens: cette présence, tout le monde s’entend pour dire qu’elle est réelle, même si personne n’y comprend quoi que ce soit. Il s’agit donc de quelque chose de rassembleur, voire de rassurant pour certains. Ils peuvent traverser l’étrange, l’inhabituel et même le tragique sans parvenir à démystifier quoi que ce soit. Adèle (candide et captivante Larissa Corriveau), personnage qui fait bande à part, baigne dans de grands moments d’angoisse, déstabilisée, aventureuse.
Le cinéaste semble s’amuser à explorer son espace interagissant avec ses sujets, ce qui vient nourrir un climat fort de sa réussite à immiscer le spectateur dans l’atmosphère du village, de l’hiver déchaîné au calme angoissant, en passant par le bruit des arbres qui n’en finit plus, univers sonore résonnant merveilleusement bien avec l’état des lieux. La présence d’enfants aux masques terrifiants qui batifolent est un élément à la fois délicat et percutant qui contribue à l’immersion du spectateur dans la froideur réelle et métaphorique de l’environnement de ce fascinant long métrage.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 15 février 2019
Réal.
Denis Côté
Origine(s)
Québec [Canada]
Année : 2019 – Durée : 1 h 36
Genre(s)
Drame psychologique
Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.
Ghost Town Anthology
Dist. @
Maison 4:3
—
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
Info. @
Cinéma Beaubien – Cinéma du Musée
Cinéma du Parc – Cinéma Moderne
Cineplex
—
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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