5 février 2015
COMÉDIE DRAMATIQUE / THRILLER > Origine : Inde – Année : 2015 – Durée : 2 h 33 – Réal. : R. Balki – Int. : Amitabh Bachchan, Dhannush, Akshara, Peter Meads, Rekha, Rukmini Vijayakumar – Dist. / Contact : A-Z Films | Horaires / Versions : Cineplex
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Visa GÉNÉRAL
ANIMATION > Origine : États-Unis / Corée du Sud – Année : 2015 – Durée : 1 h 33 – Réal. : Mike Mitchell, Paul Tibbit – Int. : Antonio Banderas – Voix (V.o.) : Tom Kenny, Mr. Lawrence, Bill Fagerbakke, Clancy Browne – Dist. / Contact : Paramount | Horaires / Versions : Cineplex
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Visa GÉNÉRAL
29 janvier 2015
DRAME > Origine :États-Unis – Année : 2014 – Durée : 2 h 05 – Réal. : J.C. Chandor – Int. : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Alessandro Nivola, David Oyelowo, Elyes Gabel, Albert Brooks – Dist. / Contact : Remstar | Horaires / Versions : Cineplex – Excentris.
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Interdit aux moins de 13 ans
Après le succès d’All Is Lost mettant en vedette un Robert Redford au sommet de son art, l’Américain J.C. Chandor retourne à un sujet qu’il connaît bien et qu’il a traité de manière différente dans Margin Call, la place des entrepreneurs dans la vie de la cité. Il situe son histoire en 1981, époque du début de l’ère Reagan et une année qualifiée par le titre de très violente. Violente, elle l’est, pas seulement par les vols, les meurtres et autres crimes de sang, Chandor montre aussi comment l’intimidation et les coups bas sapent le moral de certains et permettent aussi par la corruption et les acquoquinages de gruger le pouvoir d’achat de beaucoup de citoyens.
Comme dans Margin Call, un temps défini encadre les actions du personnage principal qui, malgré son prénom biblique, n’est pas un mouton mais un renard. Révélé dans Inside Llewyn Davis, l’hommage des frères Coen à l’époque de l’éclosion des boîtes à chansons new-yorkaises, Oscar Isaac endosse les complets bien coupés de l’industriel d’origine hispanophone. Il s’est construit à la force de ses méninges et avec l’aide d’Anna, son épouse comptable, jouée avec conviction par Jessica Chastain dans un rôle rappelant par bribes Lady Macbeth. Le scénario de Chandor inverse d’ailleurs la proposition du Godfather puisque c’est la compagne qui vient d’une famille proche de la mafia. Le commerce du mazout dans ces rudes hivers sert de fil conducteur à une intrigue complexe où Abel doit se prémunir contre de nombreux ennemis. Les dialogues priment sur les scènes d’action dans ce portrait plein d’ombres et de cris assourdis d’une Amérique où l’on peut retrouver en arrière-plan encore aujourd’hui les mêmes pratiques.
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
DRAME > Origine : États-Unis – Année : 2014 – Durée : 2 h 01 – Réal. : Mike Bender – Int. : Kevin Costner, Octavia Spencer, Jillian Estell, Bill Burr, Mpho Koaho, Jennifer Ehle – Dist. / Contact : D Films / Équinoxe | Horaires / Versions : Cineplex Suite
DOCUMENTAIRE > Origine :Canada [Québec] – Année : 2014 – Durée : 1 h 13 – Réal. : Nicolas Paquet – Dist. / Contact : Les Films du 3 mars | Horaires / Versions : Excentris
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En attente de classement Suite
DRAME > Origine : Canada [Québec]–Année : 2014 – Durée : 1 h 46 – Réal. : Maxime Giroux –Int. : Martin Dubreuil, Hadas Yaron, Luzer Twersky, Anne-Élisabeth Bossé, Benoît Girard, Josh Dolgin – Dist./ Contact: FunFilm | Horaires/Versions : Beaubien – Cineplex – Excentris
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Visa GÉNÉRAL
Félix et Meira est surtout porté par le goût raffiné de la transgression, pour son affranchissement, pour sa nature libératrice. Dans ce contexte, le film de Giroux est sans contredit socialement politique, situant les différences dans des sphères d’émancipation, d’ouverture et de rapprochement. Et il y a les comédiens. Notamment, Martin Dubreuil, bête de scène, définitivement parmi l’un des meilleurs de sa génération, mariant je-m’en-foutisme et générosité avec une sincérité touchante, proposant une sorte de method acting à la québécoise définissant parfaitement bien ce qu’est en fait l’art de l’interprétation. Dubreuil est de ces acteurs qui foncent, qui osent s’acclimater parfaitement bien à toutes sortes de situations. Virilité et sensibilité s’accomodent pour nous faire découvir un joueur de scènes remarquable. Et puis l’incroyable actrice israélienne Hadas Yaron, découverte en 2012 dans le très sensible et édifiant Le cœur a ses raisons (Lemale et ha’halal, étonnamment, lui aussi situé dans un contexte hassidique où la femme tente de s’émanciper malgré les obstacles imposés par son milieu).
Mais le film est aussi (est-ce conscient de la part de Giroux ?) un regard sur une certaine communauté juive montréalaise, particulièrement la hassidique, qui – malgré les apparences –peut être plus ouverte qu’on ne le croit, mais est souvent regardée avec indifférence, culture de masse oblige. Giroux propose un changement de ton et de comportement. Le cinéma québécois ne peut s’émanciper qu’en s’ouvrant à l’autre. Mais l’autre aussi a un grand besoin de s’intégrer au système social majoritaire, tout en conservant, au privé, ses propres codes de conduite.
Le réalisateur le confirme dans une scène d’une grande délicatesse et de raffinement où le peu dit l’emporte sur les mots. Face à face, le mari de Meira et l’amant de celle-ci discutent sur la question; mais ici, l’agression perd au profit d’un dialogue où règnent la sensibilité et la simple logique, donnant l’opportunité aux deux comédiens, Dubreuil et Luzer Twersky, impeccables, de séduire la sensation instable de l’émotion. Mais avant tout, il s’agit là d’une union entre deux cultures opposées, l’une libre, l’autre impénétrable, et qui ne serait-ce que pour quelques instants, tentent de s’apprivoiser tant bien que mal, quitte à ce que les lendemains présentent des difficultés qu’il faudra également surmonter. Avant tout, Félix et Meira est une magnifique histoire d’amour, un beau film romantique qui affirme avec courage la luminosité intrinsèque de sa différence.
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
DRAME BIOGRAPHIQUE > Origine : Inde – Année : 2015 – Durée : 2 h 33 – Réal. : Vibhu Puri – Int. : Mithun Chakraborty, Ayushmann Khurrana, Pallavi Sharda – Dist. / Contact : Imtiaz Mastan | Horaires / Versions : Cineplex
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Visa GÉNÉRAL
Conçu comme un manuel scolaire destiné aux élèves du primaire, Hawaizaada dresse un portrait bien tiède et romantique à souhait du scientifique Shivkar Bapuji, dont le grand souhait était de construire le premier avion en Inde.
Si le Bombay colonial de 1895 est montré dans un décor apparent de studio, cette caractéristique lui donne un certain charme, mais dillue le principal propos. Les ingrédients chants/danses sont menés tambour battant, servant de pause aux quelques épisodes pseudo-scientifiques, d’ailleurs mal articulés. La situation politique est à peine esquissée, au profit d’une histoire d’amour qui se crée entre une danseuse de cabaret, donc de classe inférieure, et le scientifique en question ; ce parti pris narratif désoriente le spectateur jusqu’au point où il ne sait plus où tout cela mène.
Nouvelle coqueluche masculine en Inde, Ayushmann Khurrana forme un couple plutôt sympathique avec la magnifique Pallavi Sharda, remarquée dans le très sensible et percutant My Name is Khan (2011), de Karan Johar.
Pour son premier long métrage, Vibhu Puri montre certes beaucoup d’enthousiasme face au sujet, mais se perd dans des conventions qui alourdissent le film, évitant dans le même temps de poser les véritables questions. Des invraisemblances se glissent allègrement dans un ensemble le plus souvent puéril, mais néanmoins sincère par sa naïveté. Techniquement parlant, Hawaizaada tient la route, offrant par-ci par-là quelques plans d’une superbe beauté. Mais est-ce vraiment assez ?
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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