En salle

Sultan

7 juillet 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Récit fictionnel évoquant la carrière du spécialiste en arts martiaux Sultan Ali Khan.

Sultan

CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

GLADIATEUR

Avec Sultan, son troisième long métrage, Ali Abbas Zafar répare à grands déploiements la superficialité de ces deux films précédents, Mere Brother Ki Dulhan (My Brother’s Bride / 2011) et Gunday (Outlaws / 2014).

C’est mélo, plein de bons sentiments, moraliste (pourquoi pas par les temps qui courent, cyniques, égocentriques, je-m’en-foutistes, incompréhensibles). Sur ce point, le cinéma populaire hindi, pour ne pas trop répéter le terme « Bollywood » est certainement le seul au monde où l’humain l’emporte sur les effets spéciaux et autres sophistications techniques. Films-messages, films-pédagos, ces productions tentent le mieux qu’elles peuvent de persuader son public du bien fondé des propos rassembleurs et encourageants de la vie.

Évocant la vie d’un véritable lutteur, Sultan calque Rocky par son côté musculaire, Gladiator en ce qui a trait à la spectacularité. Mais lorsque cellulaires et arènes antiques se confondent, cela démontre tout le côté ludique du film. Zafar en est conscient et savoure l’anachronisme avec enthousiasme.

Les simples divertissements qui constituent
chants et danses, ainsi que l’humour bon-enfant
s’intègrent allègrement sans trop d’insistances,
parfois même provoquant le sourire chez le non-initié.

Délire qu’il prodigue au personnage principal, incarné par un Salman Khan nouveau, montrant sa fragilité (et sa force) avec une grâce étonnante. Les simples divertissements qui constituent chants et danses, ainsi que l’humour bon-enfant s’intègrent allègrement sans trop d’insistances, parfois même provoquant le sourire chez le non-initié.

Le spectacle est divertissant si on se laisse amadouer par certains extrêmes propres à ce cinéma national qui ne cesse parfois de nous surprendre par son endurance et sa frénésie, comme si le temps s’était arrêté.

Sultan est un personnage de légende, fort, intransigeant, reconnaissant ses forces et ses faiblesses. Bref, un héros cinématographique qui n’a rien à envier à ces coreligionnaires occidentaux, du moins si on se donne vraiment la peine de saisir les nuances culturelles autres qui, le plus souvent, nous échappent.

Pré-sortie : jeudi 7 juillet 2016
Sortie : vendredi 8 juillet 2016
V.o. :  hindi / S.-t.a.
Sultan Ali Khan

Genre :  DRAME SPORTIF – Origine :  Inde – Année :  2016– Durée :  2 h 50  – Réal. : Ali Abbas Zafar – Int. : Salman Khan, Marko Zaror, Anushka Sharma, Randeep Hooda, Marrese Crump, Amit Sadh –  Dist. / Contact : Imtiaz Mastan.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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The Secret Life of Pets

 RÉSUMÉ SUCCINCT
Depuis que Katie l’a adopté, Max, un petit chien new-yorkais, vit en symbiose avec elle. Pourtant, chaque matin, sa maîtresse l’abandonne sans que Max comprenne pourquoi. Tous les jours, les animaux des autres appartements de l’immeuble sont aussi laissés à eux-mêmes. Que se cache-t-il derrière cette étrange situation.

The Secret Life of Pets

CRITIQUE
★★ 
Texte : Guillaume Potvin

AIMEZ VOS MAÎTRES

Que font les animaux domestiques en l’absence de leurs maîtres? C’est la question qui sert de prémisse au plus récent film d’animation des studios Illumination (Despicable Me, Minions). C’est cette proposition qui permettra aux réalisateurs Yarrow Cheney et Chris Renaud de mettre en scène toute sorte de gags visuels à degrés variables d’intelligence et d’originalité, du slapstick au scatologique. Les plus petits seront certainement séduits par les animaux animés brillamment et faisant preuve d’une grande gamme d’expressions.

Mais parmi tous les animaux à l’écran, un d’entre eux détonne en étant anthropomorphisé différemment que ses compères. Alors que tous les autres personnages expriment des désirs typiquement animaliers – se gaver de nourriture, chasser des écureuils ou recevoir l’attention de leur maître – le mignon lapin Snowball (Kevin Hart) mène une révolution visant à libérer les animaux de leurs chefs humains. Curieusement, ce petit lapin aux allures inoffensives est un des seuls personnages « racialisés » du film, c’est-à-dire que ses paroles sont truffées d’expressions et d’inflexions stéréotypiquement afro-américaines. D’ailleurs, une blague récurrente concerne l’expression de son chagrin du décès de Ricky, un de ses camarades révolutionnaires. On ne peut que questionner le message véhiculé par ces blagues qui récupèrent, et invalident par le fait même, l’imaginaire des mouvements de libération des années 60-70, comme si les buts de leurs luttes sont désormais accomplis et donc désuètes.

Au-delà de ces politiques douteuses, ce dont
manque cruellement ce film est un minimum de
poids dramatique ou d’engagement émotionnel

Certains défendront The Secret Life of Pets avec l’argument classique comme quoi « ce n’est qu’un film. » Mais justement, ne devrions-nous pas, de tous les genres de films, exiger un peu plus de ceux qui s’adressent spécifiquement aux enfants, ceux qui donnent sens au monde réel qui les entoure?

Au-delà de ces politiques douteuses, ce dont manque cruellement ce film est un minimum de poids dramatique ou d’engagement émotionnel. Sans eux, que restera-t-il dans nos esprits – ou ceux des enfants – de cette aventure si ce n’est que d’un intérêt renouvelé pour les animaux de compagnie? Avec ses images vives et colorées, son récit au rythme effréné et sa panoplie de personnages loufoques, The Secret Life of Pets coche, tout au plus, le nombre minimal de cases sur la liste des critères qu’on attend d’un film pour enfants.

Sortie : vendredi 8 juillet 2016
V.o. : anglais
Version française
Comme des bêtes

Genre :  ANIMATION – Origine :  États-Unis –  Année :  2016 – Durée :  1 h 27 – Réal. : Yarrow Cheney, Chris Renaud –  Voix (v.o) :  Louis C. K., Eric Stonestreet, Ellie Kemper, Kevin Hart, Lake Bell, Albert Brooks – Dist. / Contact :  Universal.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Un Américain : Portrait de Raymond Luc Levasseur

RÉSUMÉ SUCCINCT
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un groupe jugé radical par plusieurs.

Un Américain

EN QUELQUES MOTS
★★  ½
Texte : Charles-Henri Ramond

Connu entre autres pour ses participations à plusieurs documentaires politiques sur l’Amérique centrale (il avait été entre autres monteur sur Nicaragua la guerre sale, œuvre de Danièle Lacourse et Yvan Patry réalisée dans les années 80), Pierre Marier s’attaque avec Un américain : Portrait de Raymond Luc Levasseur à l’une des figures méconnues de l’activisme américain des années 70. Revenant sur le parcours de ce québécois élevé au pied des murs gris et sales des manufactures textiles désormais abandonnées, le film relate par le détail la vie d’un homme qui aura donné 20 ans de sa vie aux prisons américaines pour avoir défendu jusqu’à l’extrême ses convictions pacifistes et anti-interventionnistes.

Basé sur de longues entrevues statiques avec le principal intéressé, ainsi que quelques personnes qui l’ont côtoyé au fil du temps, Pierre Marier nous guide progressivement dans la découverte des diverses influences qui ont façonné ce « frog » dénigré, devenu terroriste presque par humanisme. Levasseur raconte en long et en large sa prise de conscience grandissante, acquise au contact du racisme de la communauté blanche, des victimes innocentes  de la guerre du Vietnam, puis de l’ingérence américaine sur la planète, notamment en Amérique centrale. Marier corrobore le discours explicatif très précis de Levasseur par de nombreux documents d’archive. Un procédé efficace, mais sommaire, qui s’ajoute à une réalisation très linéaire. Riche et instructif, entre autres pour sa dépiction des conditions sociales des canadiens français vivant en Amérique au début du siècle dernier, Un américain : Portrait de Raymond Luc Levasseur aurait toutefois bénéficié d’un peu plus de souffle épique.

Sortie : vendredi 8 juillet 2016
V.o. :  français, anglais / S.-t.f.
An American: Portrait of Raymond Luc Levasseur

Genre :  DOCUMENTAIRE – Origine :  Canada / États-Unis –  Année :  2016 – Durée :  1 h 39 – Réal. : Pierre Marier –  Dist. / Contact :  Les Films du 3 mars.
Horaires :  @  Cinémathèque québécoise

CLASSEMENT
NC
(Non classé)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Angry Indian Goddesses

30 juin 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Des femmes indiennes d’aujourd’hui réunies à Goa discutent de leur vie. Et en une nuit pas comme les autres, elles remettent tout en question.

Angry Indian Goddesses

CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

FEMMES ENTRE ELLES

Du plutôt discret cinéaste indien Pan Nalin, on se souviendra du contemplatif Samsara (2001), qui lui a valu la reconnaissance critique et la faveur d’un public cinéphile. Avec Angry Indian Goddesses, le ton est sans doute beaucoup moins grave, mais n’en constitue pas une charge contre la société patriarcale en Inde. Suite

Branford Marsalis: The Sound Illusionist

RÉSUMÉ SUCCINCT
Ayant collaboré dans les années 80 avec des chanteurs de renom, Marsalis compose également des trames sonores pour son ami cinéaste Spike Lee. Le film capte les performances de ce musicien exceptionnel dans sa ville natale à la Nouvelle-Orléans, aux concerts classiques qu’il dirige en Europe et dans ses sessions musicales plus intimes.

Suite

Les 3 p’tits cochons 2

RÉSUMÉ SUCCINCT
Cinq ans se sont écoulés depuis la mort de leur mère, et pourtant Rémi, Mathieu et Christian continuent de faire les 400 coups en matière de séduction.

Les 3'ptits cochons

Suite

No One’s Life is Easy (So I Married an Anti-Fan)

RÉSUMÉ SUCCINCT
Journaliste de métier, Miaomialo Fang prend accidentellement la photo d’une vedette coréenne, Zhun Hu. Dès ce moment, sa mission sera de détruire la carrière de la star, car le jeune homme n’a pas très bien réagi à ce petit incident.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 1er juillet 2016
V.o. : mandarin, coréen / S.-t.a. et chinois
No One’s Life is Easy
(So I Married an Anti-Fan)

Genre :  COMÉDIE ROMANTIQUE – Origine :  Chine / Corée du Sud –  Année :  2016 – Durée :  2 h – Réal. : Jin Dirong –  Int. :  Park Chan-yeol, Shashan Yuan, Seohyun, Jiang Chao – Dist. / Contact :  Eye Steel Inc.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
En attente

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