En salle

Ghostbusters

14 juillet 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Erin, une scientifique, se joint à Abby et à Jillian, auxquelles s’ajoute une certaine Patty, pour des recherches sur les phénomènes paranormaux.

Ghostbusters

CRITIQUE
★★★
Texte : Charles-Henri Ramond

FRANCHISE RESPECTÉE

La mouvance hollywoodienne du « rembobinage » des vieux classiques s’est donc emparée de la comédie culte d’Ivan Reitman avec cette refonte féminine, dopée par un budget pharaonique (plus de 150 millions de dollars), habillée d’effets numériques impressionnants et dotée d’une 3D impeccable, cela va sans dire. Malgré tout, même si les effets techniques et les gadgets sont omniprésents, le charme rétro-kitsch des premiers épisodes persiste et les personnages restent le cœur de l’intrigue. On découvre donc l’intello straight (Kristen Wiig), la citadine trash (Kate McKinnon), la black pas sophistiquée (Leslie Jones, dont le rôle est le plus caricatural des quatre) et la meneuse de revue incarnée par une Melissa McCarthy qui prend les choses à bras le corps, tout en laissant suffisamment d’espace pour que ses partenaires puissent briller aussi.

Une figure inversée de midinette incarnée par nul autre que Chris Hemsworth vient donner la réplique au quatuor, qui se révèle finalement assez peu féminin. Transformé pour l’occasion en réceptionniste, blonde et imbécile, accumulant gaffes et maladresses à qui mieux mieux, le bel Australien cabotine à cœur joie. C’est assumé, volontairement excessif et pas forcément subtil, mais cela permet de mettre en relief l’imbécilité des quelques rôles masculins « sérieux » (les flics, le maire, le recteur) qui, en se croyant un peu trop au-dessus des autres, en prennent pour leur grade.

Un reboot efficace, qui, bien que n’étant certainement pas la
comédie de l’année, reste tout à fait dans l’esprit de la franchise.

Au final, même si certains éléments ne fonctionnent pas, notamment la tentative ratée de satire politique, voilà un reboot visuellement réussi, sans temps morts et aux dialogues efficaces, qui, bien que n’étant certainement pas la comédie de l’année, reste tout à fait dans l’esprit de la franchise. Produit par Reitman lui-même (Ayckroyd est quant à lui producteur exécutif), le scénario de Paul Feig (Spy) et Katie Dippold retrouve la fameuse caserne Hook and Ladder numéro 8 et donne quelques caméos aux anciennes têtes d’affiche (Ayckroyd, Murray ou Sigourney Weaver), sans doute pour rassurer les inconditionnels qu’ils n’ont pas été reniés.

Toutefois, l’enjeu du film se situe ailleurs. Car si de nombreux fans du trio originel ne se retrouveront pas dans cette nouvelle mouture (et il y en aura forcément si l’on en croit les premières réactions aux USA), les autres, mais aussi et surtout le public féminin, pourraient faire de ces filles en overall gris les nouvelles héroïnes de Hollywood et ainsi ouvrir la voie à une présence accrue de personnages féminins dans les grosses productions estivales. On suivra donc la capacité – ou non – de Ghostbusters à démontrer aux financiers qu’un film grand public (et très cher de surcroît) peut être campé dans ses rôles principaux par des femmes, tout en étant un succès au box-office. L’échec, comme la victoire, pourrait avoir des conséquences importantes sur l’avenir de la production hollywoodienne.

Sortie : vendredi 15 juillet 2016
V.o. : anglais
Version française
SOS Fantômes

Genre :  COMÉDIE FANTASTIQUE – Origine :  États-Unis –  Année :  2016 – Durée :  1 h 56  – Réal. : Paul Feig – Int. : Kristen Wiig, Melissa McCarthy, Kate McKinnon, Leslie Jones, Chris Hemsworth, Neil Casey –  Dist. / Contact : Columbia.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

King Dave

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans un quartier multiethnique de Montréal, David « Dave » Morin tente maladroitement de jouer au gars cool et de se faire remarquer par les caïds du coin.  Un plan-séquence de 90 minutes.

LE FILM DE LA SEMAINE
King Dave_En salle

CRITIQUE
★★★ 
Texte : Guillaume Potvin

DÉRAPAGE CONTRÔLÉ

L’audace de la proposition formelle de Grou réside dans sa manière de gérer les questions de temporalité et de rythme. Par définition, à moins de s’appuyer sur un effet de style, toute prise continue exige que la durée de son tournage concorde avec celle du récit. En plus d’imposer sa propre temporalité, un plan-séquence est assujetti aux contraintes de l’espace réel; tout nouveau lieu de tournage doit être atteint physiquement au cours de la prise de vue. Ses limites et ses fonctions narratives sont donc bien établies. On pourrait donc imaginer que le rejet systématique du montage, cette méthode quasi scientifique sur laquelle s’est érigée la majorité des conventions du langage cinématographique, handicaperait profondément la palette expressive du réalisateur. Au contraire, sa caméra, profitant d’une mise en scène méticuleusement calculée, acquiert de nouveaux pouvoirs, dont celui de flâner à travers l’espace-temps.

L’audace de la proposition formelle de Grou réside dans sa
manière de gérer les questions de temporalité et de rythme.

Sous le couvert de la nuit, Dave arpente les dédales du grand Montréal : les ruelles glauques du centre-ville, les parcs de ses banlieues. Si les mots de Goyette évoquent l’espace intérieur de Dave, ce sont les images et les mouvements de caméra de Grou qui permettent de le cartographier. Montréal devient le territoire analogue sur lequel est transposée la topographie de son esprit. Sous les rues, le métro; véritable réseau synaptique qui permet de connecter les épisodes de son épopée. Les lieux se fondent les uns dans les autres, les souvenirs se télescopent…

Texte intégral
Séquences
Nº 303 (Juillet-Août 2016)
p. 3-5
En kiosque : vendredi 15 juillet 2016

Sortie : vendredi 15 juillet 2016
V.o. : français

Genre :  DRAME – Origine :  Canada [Québec] –  Année :  2015 – Durée :  1 h 39  – Réal. : Daniel Grou [Podz] – Int. : Alexandre Goyette, Karelle Tremblay, Mylène St-Sauveur, Kémy St-Éloi –  Dist. / Contact : Séville.
Horaires :  @  Cinéma BeaubienCineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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So Young 2: Never Gone

RÉSUMÉ SUCCINCT
Cheng Zheng, un étudiant plutôt bruyant, rencontre Su-Yun-Jin, une jeune fille adorable. Mais à mesure qu’ils se rapprochent l’un de l’autre, ils pensent déjà que l’avenir pourrait les séparer.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 15 juillet 2016
V.o. : mandarin / S.-t.a. et chinois
Zhi wo men zhong jiang shi qu de qing chun 2 /
Never Gone
/ So Young 2 : So You’re Still Here

Genre :  DRAME ROMANTIQUE – Origine :  Chine –  Année :  2016 – Durée :  1 h 40  – Réal. : Zhou Tuo Ru – Int. : Kris Wu, Liu Yifei, Qiao Ren Liang, Jin Shijia, Li Qin –  Dist. / Contact : Eye Steel Inc.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

Séquences_Web

 

Breakfast With Daddy

7 juillet 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Qu’arrive-t-il lorsqu’un célibataire endurci reçoit la visite d’une charmante gamine qui prétend être sa fille ?

Suite

Eat That Question: Frank Zappa in His Own Words

RÉSUMÉ SUCCINCT
Portrait de l’auteur-compositeur-interprète Frank Zappa, décédé en 1993.

LE FILM DE LA SEMAINE
Eat That Question

CRITIQUE
★★★  ½
Texte : Jean-Philippe Desrochers

LES DÉBRIS COSMIQUES DE LA PENSÉE

Composé d’images en spectacle, d’entrevues télévisées et d’archives de diverses époques, Eat That Question illustre bien l’une des tangentes les plus intéressantes du documentaire biographique contemporain. Aux côtés de Listen to Me Marlon (Stevan Riley, 2015), Ingrid Bergman in Her Own Words (Stig Björkman, 2015) et Miron : Un homme revenu d’en dehors du monde (Simon Beaulieu, 2014), le film prend le pari, sans utiliser de voix off explicative, de tracer le portrait d’un artiste en ayant recours uniquement à la parole du sujet et à un montage d’images d’archives. On s’éloigne ainsi du documentaire plus classique, plus télévisuel également, en ne sondant pas la famille, les amis, les exégètes de l’oeuvre, les journalistes, les admirateurs… En résulte donc des œuvres où l’anecdote n’a pas sa place et où la pensée de l’artiste n’est pas filtrée par des regards extérieurs (sauf celui du ou de la cinéaste qui orchestre le tout). Suite

Le goût des merveilles

RÉSUMÉ SUCCINCT
Depuis le décès de son mari, Louise doit conjuguer la gestion de l’exploitation agricole familiale à l’éducation de ses enfants. Et puis, un jour, une recontre fortuite avec un homme qui va bouleverser sa vie.

Le goût des merveilles

CRITIQUE
★★★ 
Texte : Charles-Henri Ramond

CHARME CANDIDE

Suite

Mike & Dave Need Wedding Dates

RÉSUMÉ SUCCINCT
Chez les Stangle, Mike et Dave sont considérés comme deux êtres immatures et irresponsables qui ne pensent qu’à faire la fête. Mais un jour, ils sont priés de se prendre en main en vue du mariage prochain de leur sœur.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 8 juillet 2016
V.o. : anglais
Version française
Mike et Dave cherchent compagnes de mariage

Genre :  COMÉDIE – Origine :   États-Unis –  Année :  2016 – Durée :  1 h 38 – Réal. : Jake Szymanski –  Int. :  Zac Efron, Adam DeVine, Anna Kendrick, Aubrey Plaza, Stephen Root – Dist. / Contact :  Fox.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

Séquences_Web

 

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