16 février 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Cali, jeune bloggeuse et Gio, son ex petit ami, se retrouvent par un concours de circonstances et tentent de réanimer leur flamme.
Genre : COMÉDIE ROMANTIQUE – Origine : Philippines – Année : 2017 – Durée : 2 h – Réal. : Cathy Garcia-Molina – Int. : Liza Soberano, Enrique Gil, Joey Marquez, Ara Mina, Zaijian Jaranilla, Dominic Roque – Dist./Contact : A-Z Films.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
RÉSUMÉ SUCCINCT
L’amour véritable existe-t-il encore ? Un jeune homme et une jeune femme se rencontrent par pur hasard. Un série d’événements autour d’eux saura répondre à cette question.
Bande-annonce sans sous-titres
Genre : COMÉDIE ROMANTIQUE – Origine : Bangladesh – Année : 2017 – Durée : 2 h 15 – Réal. : Zakir Hossain Raju – Int. : Arifin Shuvo, Musraat Faria Mazar, Prabir Mitra – Dist./Contact : Swapna Scarecrow.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
RÉSUMÉ SUCCINCT
Quelques amis créent un site Internet destiné aux jeunes qui cherchent à se marier sans que leurs parents s’en mêlent.
Genre : COMÉDIE ROMANTIQUE – Origine : Inde – Année : 2017 – Durée : 1 h 54 – Réal. : Amit Roy – Int. : Arsh Bajwa, Brijendra Kala, Tapsee Pannu, Amit Sadh – Dist./Contact : Imtiaz Mastan.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans la Chine médiévale, les soldats qui protègent les frontières de l’empire capturent William et Pero, les derniers survivants d’une expédition européenne. Grâce à l’information qu’ils fournissent aux dirigeants militaires, l’armée repousse l’attaque des Tao-Tei, des monstres qui sont en guerre séculaire avec les Humains.
Autant le dire de suite, The Great Wall est par bien des aspects un compromis à demi convaincant. Puisant dans la richesse du passé de l’Empire du Milieu, le film repose avant tout sur ses effets spéciaux tonitruants, pour ne finalement proposer qu’un mâtiné de conte légendaire et d’horreur futuriste prévisible dans lequel d’hideuses bestioles tentent de percer la muraille pour s’emparer de la capitale Bianlang. Insatisfaisant par son récit peu approfondi et rapidement expédié, le film se contente d’exposer une suite d’actes de bravoure, sans jamais atteindre la profondeur de la grande Histoire de la Chine, chère aux œuvres de Yimou (on pense en particulier à La cité interdite).
Montée en plans très brefs pour mieux privilégier l’action, l’intrigue ne laisse que peu d’espace aux sentiments ou à la stratégie. Les relations entre ses protagonistes, pourtant confrontés au choc des cultures, y sont très sommaires, tandis que l’interprétation de Matt Damon et de Tian Jing, l’étoile ascendante locale, ne procure que peu d’émotion par manque de ferveur, héroïque ou romantique.
Cependant, parce que Zhang Yimou reste un compositeur hors pairs en matière d’univers visuels extravagants, le film possède tout de même une patte distinctive, et révèle une part de la grâce subtile propre à l’incomparable carrière du maître. On retrouve des couleurs vives agencées avec brio, nous rappelant Le secret des poignards volants, des combats épiques chorégraphiés à la manière de Héro ou encore une certaine propension à styliser les mouvements de foules par des prises de vues aériennes grandioses. Plusieurs scènes ressortent du lot, telle cette envolée de milliers de lanternes dans le ciel suite à la mort de l’empereur, ou celles montrant de jeunes guerrières plongeant le long des parois abruptes, uniquement reliées à la vie par un filin rudimentaire.
Mais malgré les artifices déployés et la qualité de ses effets visuels, le tout ressemble plus à un compromis commercial qu’à l’oeuvre d’un auteur en plein contrôle de son sujet. Au-delà des qualités et des défauts du film, ce que l’on retiendra ici c’est l’aspect « industriel » de l’entreprise, qui nous en dit long sur l’approche adoptée par Hollywood pour tenter de conquérir cet immense territoire de près de 15 000 écrans, par le biais de coproductions et de centaines de millions de dollars d’investissements. Si The Great Wall a toutes les chances de plaire au public chinois, il informe sur l’état de santé du cinéma hollywoodien, et confirme du même souffle à quel point sa survie économique se joue désormais sur une autre échelle, celle de la Chine, et bientôt de l’Inde.
Genre : AVENTURES FANTASTIQUES – Origine : États-Unis / Chine – Année : 2016 – Durée : 1 h 43 – Réal. : Zhang Yimou – Int. : Matt Damon, Willem Dafoe, Pedro Pascal, Jing Tiang, Andy Lau, Eddie Peng – Dist./Contact : Universal.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
En rendant visite à sa fille, qui travaille en Roumanie, un certain Winfried s’ingère de plus en plus dans sa vie, provoquant des situations inattendues, aussi drôles que dramatiques.
Il y a, dans Toni Erdmann, justement salué par la grande partie de la critique à Cannes et ailleurs, quelque chose qui ressemble à l’âme, à ce qu’elle cache comme mystères, doutes, déceptions, émerveillements. Récit simple pour un film qui, dans un sens, s’annonce comme un nouveau départ (sans doute déjà amorcé) pour le cinéma allemand. Est-ce le début d’un nouvel âge d’or germanique rappelant celui des années 1970 ? C’est très certainement ce que nous souhaitons.
Les années « Angela Merkel » ne sont pas seulement celles des migrants et des réfugiés venus principalement des pays en guerre, mais aussi celles de la plus grande puissance de l’Union européenne, happée par les règles corrompus d’un capitalisme économique permettant de travailler d’un pays-membre à l’autre. Ici, c’est la Roumanie, et plus particulièrement, Bucarest, capitale montrée avec une froideur clinique, des lieux (rares) de la haute finance manigancée par des étrangers et quelques rares insulaires. Le miracle européen ne s’est donc pas réalisé pour toutes les nations qui y ont cru. Voyez l’Espagne, le Portugal et surtout la Grèce.
Mais pour l’individu d’aujourd’hui qui se bat dans les milieux de la finance, une perte avec le noyau familial. Seules les affaires comptent. Le sexe est expéditif, l’affection presque absente. Il n’est donc pas surprenant que le personnage d’Ines (éclatante Sandra Hüller dans le rôle d’une féministe dans l’âme, virile et ambitieuse dans sa poursuite de la réussite en affaires), traverse sa vie d’adulte dans un univers économique qui carbure au profit. Dans ce sens, Toni Erdmann est un film politique sans l’être, car derrière ce récit de la rencontre entre un père (grandiose Peter Simonischek qui revêt, littéralement et symboliquement, des masques qui ont à voir avec la vie) et sa fille, les relations familiales ont justement quelque chose de politique : compromis, intrusions, disputes, règlements de comptes, négociations, tout ce que chaque être humain traverse quotidiennement.
Toni Erdmann, c’est le croisement entre l’existence au jour le jour et ce que cela comporte comme accomodements, raisonnables et souvent arbitraires. Au total, presque trois heures de projection qui passent inaperçues tant le spectateur est fasciné par toutes ces séquences magiques, étourdissantes, frôlant le ridicule magistral avec un sens chronométré de l’autodérision.
Comme c’est le cas de tous les auteurs d’aujourd’hui, comme ceux d’hier, le plan est une affaire de morale. Nous l’avons souvent répété. Mais il le faut, car ici, son éthique est un exemple selon lequel le regard du cinéaste transperce le récit, ne se pliant pas nécessairement aux attentes des spectateurs. La surprise est totale, exigeante, déterminée. Et c’est justement pour ces raisons que nous finissions par craquer devant une telle sincérité. En atteignant une grande partie des spectateurs, Maren Ade respecte à la fois leur intelligence, leur maturité, leur sens de l’observation et du regard aiguisé. Donner des exemples de séquences réussies, c’est gâcher l’effet-surprise aux spectateurs, car Toni Erdmann est un lieu où tous les possibles cinématographiques peuvent se réaliser. Et la fin, ouverte, nous laisse voir que l’horizon peut avoir des couleurs variées et surprenantes. À nous de les décripter.
Entre la cinéaste et l’auditoire, une sorte de complicité tacite qui s’harmonise avec la vie. C’est drôle, convaincant, d’une justesse de ton admirable. Un film électrique, électrifiant, soutenu par des comédiens d’immense talent, prouvant jusqu’à quel point le cinéma d’auteur peut faire preuve de résilience, de liberté et de rapport au monde aussi réaliste que conciliant. En ce moment, c’est quelque chose dont nous avons tous besoin, particulièrement dans un Occident en perte de vitesse sociale, politique et morale.
Genre : COMÉDIE DRAMATIQUE – Origine : Allemagne / Autriche – Année : 2016 – Durée : 2 h 43 – Réal. : Maren Ade – Int. : Peter Simonischek, Sandra Hüller, Ingrid Bisu, Michael Wittenborn, Lucy Russell, Thomas Loibl – Dist./Contact : Métropole.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cinéma du Parc – Cineplex
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Interdit aux moins de 13 ans
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
9 février 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Depuis le début des années 1970, la chasse au phoque, une pratique ancestrale des Inuits, est attaquée de toute part par des groupes de défense des animaux, majoritairement européens, qui se servent de l’image du blanchon afin de faire de la désinformation, d’anéantir ce mode de vie et, par le fait même, la survie économique de ce peuple.
Depuis quelques années, le corpus cinématographique autochtone prend de l’ampleur. Documentaire principalement, mais aussi en fiction, la production québécoise et canadienne touchant à ces régions grandioses et affolantes, en dévoilent les mystères, en font ressortir les désespoirs et commencent également à s’élever contre les injustices répétées qui ont cours depuis déjà trop longtemps. Campé dans les désertiques étendues du Nunavut, le film d’Alethea Arnaquq-Baril a tôt fait de délaisser sa vision « exotique » du lieu, même si les coutumes et les gestes ancestraux sont une des composantes importantes, et se concentre sur l’indispensable lutte consistant à promouvoir la chasse au phoque comme élément fondateur d’une culture, mais avant tout comme un secteur économique vital.
Filmé à la manière d’un journal de campagne chronologique, le film établit le lien parfait entre tradition et modernité, entre déclin et survivance. Militante active, la cinéaste met en avant autant la désinformation des organismes censés protéger les animaux que la passivité du gouvernement canadien, plus concerné à vendre le sous-sol qu’à en défendre les intérêts de ses résidents. Amère, mais en même temps pleine d’espoirs, elle livre un constat sans appel, déclamé avec force et conviction, et fait preuve d’un discours vindicatif assez nouveau dans la parole documentaire inuite, d’habitude plus intérieure. On ne peut donc que saluer le courage et la détermination de ces jeunes engagés dans un combat aussi essentiel qu’inégal. Indispensable pour bien comprendre la situation, Angry Inuk connaît depuis l’automne un très beau parcours en festival, tentant, avec de faibles moyens, de porter haut la voix de la rage sourde qui couve. À nous de savoir l’écouter.
Genre : DOCUMENTAIRE SOCIAL – Origine : Canada – Année : 2016 – Durée : 1 h 22 – Réal. : Alethea Arnaquq-Baril – Dist./Contact : ONF.
Horaires : @ Cinéma du Parc – Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Jasmine profite de la courte absence de son fiancé, Rile, pour sortir en discothèque et voir ses amies. Elle y rencontre la charmante Dallas, une travailleuse de la construction, experte en toiture. Le sentiment amoureux qui naît de leur attirance mutuelle bouleverse l’existence des deux jeunes femmes.
En 2007, April Mullen fait ses premières armes derrière la caméra, en co-réalisant avec Tim Doiron la comédie Rock, Paper, Scissors: The Way of the Tosser, remportant quelques prix sur le circuit des festivals. Puis, en 2012, la réalisatrice canadienne chapeaute la comédie d’horreur Dead Before Dawn 3D, devenant la plus jeune et première femme à réaliser un long-métrage en 3D. Celle qui a d’ailleurs débuté sa carrière devant la caméra, en tant qu’actrice, ne dévoile pas son âge. Avec Below Her Mouth elle prouve non seulement que la réalisation n’a pas d’âge, mais qu’un réalisateur peut s’attaquer à maints sujets et genres filmiques, pourvu qu’il soit doté de l’intelligence du regard. Suite
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