2 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Au 18e siècle, en Russie, une jeune homme au tempérament violent se retrouve dans un monastère quelque part dans les montagnes des Carpates. Très vite et malgré lui, il doit confronter un esprit malin.
Bande-annonce sans sous-titres
Genre : DRAME D’HORREUR – Origine : Russie – Année : 2016 – Durée : 1 h 30 – Réal. : Sergey Ginzburg – Int. : Konstantin Kkryukov, Mikhail Porechenkov, Aglaya Shilovskaya, Mikhail Zhigalov, Yulia Aug, Roman Madyanov – Dist./Contact : KinoFilm Corp.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
27 février 2017
Quelles que soient les époques, de la Grèce antique éprise de Dieux, à aujourd’hui, où le christianisme orthodoxe conserve consciemment ou inconsciemment quelques fragments de son passé ; qu’il s’agisse aussi de la prise en charge de l’individu hellène pour maintenir son identité, un geste acquis qu’importent les régimes, les guerres, les combats, le reste du monde, la Grèce résiste. Berceau de la civilisation occidentale et qui à un moment relativement proche de notre Histoire, tombe presque en ruines à cause de l’incompréhension de ceux qui en ont profité. En érudit humaniste, voire philosophe de l’image, ethnologue de la conscience, Sylvain L’Espérance nous guide dans un long et sinueux périple sur mer et sur terre d’une troublante et poignante audace.
23 février 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Dès leur première rencontre, c’est le coup de foudre pour Ruth Williams et Seretse Khama. Mais comme il est noir et elle est blanche, tous s’opposent à cette union. Car nous sommes à Londres, en 1947.
Comédienne dans plusieurs téléséries et un court métrage, Hush Little Baby (2004), de Deola Folarin, Amma Asante passe derrière la caméra avec l’inédit A Way of Life (2004) et Belle (2013), plutôt bien accueilli par le public et certains critiques. Avec A United Kingdom, elle opte pour une mise en scène à l’ancienne ponctuée de moments si prévisibles que nous avons peine à croire s’il ne s’agissait pas tirés d’épisodes vrais du parcours social et politique au Bostwana. Passant de la vie familiale à la scène politique sans véritables mouvements transitoires, la cinéaste ne parvient pas à nous convaincre du bien- fondé de son honorable proposition.
Le racisme ordinaire des Britanniques est caricaturé avec emphase même si au fond, l’esprit de la loi n’est pas inventé et relève du détail historique. Pour incarner des personnages pris dans l’engrenage d’une situation de relation interraciale compliquée aux conséquences attendues, David Oywlowo (aussi étincelant en Luther Martin King JR. dans l’édifiant Selma, 2014), campe le rôle du mari avec une magnifique prestance, donnant à son personnage un charisme triomphant et permettant à la britannique Rosamund Pike d’ajouter un pan à son volumineux registre, mais ici, peu à l’aise dans son rôle d’épouse. On soulignera cependant les bonnes intentions de la réalisatrice, plus enthousiasmée par son sujet que par la mise en situations d’une époque charnière de l’Histoire des Noirs.
Genre : DRAME BIOGRAPHIQUE – Origine : Grande-Bretagne / États-Unis / République tchèque – Année : 2016 – Durée : 1 h 51 – Réal. : Amma Asante – Int. : David Oyelowo, Rosamund Pike, Jack Davenport, Terry Pheto, Vusi Kunere, Tom Felton – Dist./Contact : Fox Searchlight.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Félicie est une jeune orpheline bretonne qui n’a qu’une passion : la danse. Avec son meilleur ami Victor qui aimerait devenir un grand inventeur, ils mettent au point un plan rocambolesque pour s’échapper de l’orphelinat, direction Paris, ville lumière et sa Tour Eiffel en construction !
RÉSUMÉ SUCCINCT
Fana du hockey, Max, la trentaine, regarde tous les matchs du Canadien avec ses amis. Quand sa conjointe Julie, se sentant de plus en plus délaissée, décide de le quitter, Max est obligé de réévaluer sa vie.
Avec pour sommet Grande Ourse et pour mentions honorables La vie, la vie et Cheech, l’œuvre de Patrice Sauvé se partage, comme pour de plus en plus de réalisateurs d’ici, entre l’univers télévisuel et l’univers cinématographique. Son plus récent long métrage constitue d’ailleurs une certaine synthèse entre le petit et le grand écran, entrecroisant la comédie du quotidien et le drame de circonstances. Suite
RÉSUMÉ SUCCINCT
Chris, un jeune artiste afro-américain, se rend dans la maison familiale de Rose, son amoureuse blanche, pour assister à un grand rassemblement amical. Mais le comportement étrange et agressif de certains invités et des domestiques plonge le jeune homme dans l’anxiété.
Une surprise de taille. Délirant, surprenant, époustouflant, alliant avec une verve éclatante, instantanée, sans le moindre effort, différents genres, tel se présente Get Out, le premier long métrage sidérant de l’Afro-américain Jordan Peele (plus d’une quarantaine de productions à son actif, comme comédien, cinéma et surtout télé, tous genres confondus). Avec l’Oscar du meilleur film attribué à Moonlight et ce nouveau film à ne louper sous aucun prétexte, non seulement l’afro-américanitude s’impose à Hollywood, mais aussi une nouvelle génération de voteurs de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences, nourrie d’un cinéma américain indépendant qui ose crier son nom. Les prochaines années nous le confirmeront, on l’espère.
La mise en scène de Jordan Peele évoque, par moments furtifs et éloquents, aussi bien Hitchcok, Polanski, que Carpenter et autres cinéastes qui ont su aborder, à leurs façons, le cinéma de genre. Sans doute des hommages percutants qui ont pour nom : talent incontestable. Comme respectable proposition dans Get Out : le racisme ordinaire, celui envers les Afro-américains d’une nouvelle Amérique nostalgique des années de gloire indécentes, vautrées dans un sommeil profond, inégalitaires, sans jugement moral. Le lieu : une sorte de petit musée des horreurs où entre la vie et la mort, la dérision n’a plus de limites.
Thriller, cinéma d’horreur, film d’action, petit désordre amoureux, les genres se confondent et s’enchevêtrent pour former un tout logique selon les normes actuelles, fou, déplacé, bordélique, je m’en-foutiste, ne se gênant pas pour capter les instants et les séquences les plus diablement abracadabrantes de ce début d’année cinématographique.
Et derrière ces personnages blancs, insensibles, faussement libérés, impudiques, sans éthique, riches mais ignorants, un jeune héros noir, timide jusqu’à un certain point, dépassé par les événements et ne reculant devant rien pour tabasser sa copine blanche lorsqu’elle se présente comme une véritable fleur du mal.
Dans la salle, les spectateurs applaudissaient à tout bout de champ, et à raison. Réaction totalement justifiée pour un film dévergondé par son approche, instransigeant par sa présentation de la dictature raciale caucasienne et déconstruisant adroitement les codes de la mise en scène en proposant quelque chose d’innovateur dans le cinéma d’auteur grand public. Paradoxe entre ces deux termes qui, de plus en plus, devient une réalité. Qui a dit que le cinéma est mort ? Les nouveaux cinéastes prouvent tout à fait le contraire. Et nous n’en sommes que plus fiers. Surtout, quand l’humour est également de la partie.
Genre : SUSPENSE – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 1 h 44 – Réal. : Jordan Peele – Int. : Daniel Kaluuya, Allison Williams, Lakeith Stanfield, Catherine Keener, Bradley Whitford, Caleb Landry Jones – Dist./Contact : Universal.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Langage vulgaire)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
À partir du manuscrit de James Baldwin, Remember This House, toujours inédit, l’auteur proposait un regard personnel sur les assassinats des leaders Malcolm X, Martin Luther King Jr. Et Medgar Evers. Le cinéaste Raoul Peck se penche sur la question.
Depuis son remarqué Lumumba (2000), nous avions quelque peu perdu de vue Raoul Peck. Le cinéaste haïtien nous revient en force avec ce rappel à l’histoire évoquant la lutte mouvementée – et encore terriblement féroce – pour les droits civiques des Afro-Américains. Basé sur les textes de l’auteur James Arthur Baldwin (1924-1987) lus par Samuel L. Jackson et incarnant l’essence même de cet auteur visionnaire, I Am Not Your Negro s’inscrit d’emblée comme l’un de ces documentaires indispensables, opérant une fusion parfaite de la complexité de l’essai philosophique et de l’évidence de la démonstration factuelle.
Des émeutes de Watts ou d’Oakland dans les années 60 jusqu’à celles toutes récentes de Ferguson, en passant par l’insupportable tabassage de Rodney King, Peck nous emmène sur le chemin de croix traversé par les noirs américains, jeunes ou vieux, intellectuels ou ouvriers. Il nous rappelle à quel point la route a été longue avant l’arrivée de Barack Obama au pouvoir, et relie le sort dramatique de millions de citoyens au combat mené par l’homme blanc pour éradiquer les Indiens d’Amérique.
Teintées de défaitisme, les pensées de Baldwin, plus que jamais actuelles malgré les décennies écoulées, se retrouvent synthétisées dans les portraits des figures emblématiques de la défense de la cause noire que furent Malcolm X, Martin Luther King Jr et Medgar Evers, amis personnels dont il voulait en faire le sujet de son dernier ouvrage qui ne fut jamais publié. De cette analyse en profondeur du mal qui ronge la société étasunienne, on retiendra la rhétorique haute en couleurs de l’auteur, jamais vindicatif – il a d’ailleurs tenté de rester indépendant des courants idéologiques de l’époque – mais toujours juste, à l’image de cette phrase résumant à elle seule toutes ses théories : « L’histoire des noirs, c’est l’histoire de l’Amérique. Ce n’est pas une belle histoire. »
Outre les extraits d’entrevues accordées par Baldwin, le film repose sur de nombreux passages de longs métrages de fiction produits par Hollywood, qui viennent justement réaffirmer l’impact du cinéma populaire sur l’inconscient collectif américain, véhiculant d’un côté la suprématie d’un fantasme américain blanc, cristallisée dans le duo Gary Cooper et Doris Day, et de l’autre, une représentation fausse ou trompeuse des noirs. Face à ces deux solitudes en apparence irréconciliables (ces « expériences jamais confrontées »), Baldwin conclut en guise d’avertissement que « rien ne peut changer si on ne l’affronte pas ». Adressé de prime abord au peuple Américain, ce message prophétique d’une rare force de conviction nous interpelle tout autant.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : États-Unis / France – Année : 2016 – Durée : 1 h 35 – Réal. : Raoul Peck –– Dist./Contact : Métropole.
Horaires : @ Cinéma du Parc – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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