En salle

Sahara

11 mai 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Pour avoir une chance d’accomplir leur mission, trois héros devront surmonter les mille et une péripéties inhérentes à une traversée du désert saharien, mais devront surtout lutter contre leurs préjugés et leur rancoeur ancestrale.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 12 mai 2017
V.o. :  français

Genre :  Animation  – Origine : Canada / France –  Année :  2016 – Durée :  1 h 24  – Réal. :  Pierre Coré – Voix :  Omar Sy, Louane Emera, Franck Gastambide, Vincent Lacoste, Clovis Cornillac, Ramzy Bedia – Dist. :  n.d.

Horaires
@
  Cinéma Beaubien

Classement
Tout public

Séquences_Web

Sarkar 3

RÉSUMÉ SUCCINCT
Subhash Nagre doit faire face à Govind Deshpandey, un rival politique, et à Annu Karkare, qui cherche à se venger de lui grâce aux magouilles de Cheeku, le petit-fils de Nagre.

CRITIQUE
★★★

Texte : Élie Castiel

UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Amitabh Bachchan, au-delà de 215 films à son actif. Et dans Sarkar 3, une photo de son fils, Abishek Bachchan, accrochée au mur, remarqué dans plus d’une cinquantaine de productions. Une relation père/fils qui se situe dans le domaine de la réussite. Et c’est tant mieux car il s’agit de deux phénomènes du cinéma hindi (aujourd’hui bollywoodien).

Sarkar 3

Également présent dans Sarkar (2005) et Sarkar Raja (2008) où Abisheb jouait, la saga de Ram Gopal Varma, cinéaste dans la cinquantaine, continue son côté Parrain avec une grandiloquence sans pareille, alliant éléments d’un certain cinéma occidental au drame hindi, mais malheureusement, ici, noyé par une musique omniprésente tonitruante. Ce qui n’empêche pas que le Grand Bachchan se permet, comme toujours, un tour de force qu’il ne peut se permettre d’éviter.

C’est avec surprise que nous découvrons, en accord
avec les standards de Bollywood, un nouveau venu
hallucinant de naturel, Amit Sadh, confirmant que le
cinéma indien a de nombreuses années devant lui.

Il a le sens de la caméra, pour lui, une seconde nature, une raison d’être. Devant lui, les autres comédiens se glissent dans des rôles d’où ils sortiront perdants. Bachchan règne ; le réalisateur le sait ; lui-même le sait. Mais on comprend que les gestes qu’ils affectionne, les tournures du visage qu’il prononce sont autant de mouvements narratifs que complexes. Car Sarkar 3 n’est qu’une suite, des années plus tard avant la deuxième partie, dix ans au cours desquelqs Bachchan a vieilli tout en conservant une allure de gagnant, de prince courage, voire même d’empereur du cinéma tout-puissant.

L’intrigue, peu importe ; le discours sur la politique dans une Inde multiple et variée, qu’importe aussi. Mais c’est surtout l’histoire d’un empire illégal qui nous est raconté. Et c’est avec surprise que nous découvrons, en accord avec les standards de Bollywood, un nouveau venu hallucinant de naturel, Amit Sadh, confirmant que le cinéma indien a de nombreuses années devant lui. Sadh joue Jivaji, le petit-fils trop ambitieux de Sarkar, signe emblématique d’une famille traquée par les lois divines et les outrages du destin.

Sortie :  vendredi 12 mai 2017
V.o. :  hindi / s.-t.a.

Sarkar 3

Genre :  Drame – Origine : Inde –  Année :  2017 – Durée :  2 h 10  – Réal. :  Ram Gopal Varma – Int. : Amitabh Bachchan, Amit Sadh, Manoj Bajpayee, Yami Gautam, Jackie Shroff – Dist. :  A-Z Films Inc.

Horaires
@
  Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Snatched

RÉSUMÉ SUCCINCT
Lorsque son petit ami la quitte, Emily réussit à convaincre sa mère de l’accompagner en Équateur, voyant que les billets qu’elle avait réservés ne sont pas remboursables. Ce voyage va changer leur relation, plutôt tiède.

CRITIQUE
★★ 
Texte : Julie Vaillancourt

BLOND AMBITION
MÈRE ET FILLE
LARGUÉES EN ÉQUATEUR

Depuis quelques années déjà, le réalisateur américain Jonathan Levine se spécialise dans les comédies en tout genres ; Warm Bodies (2013), un film de zombie pour ados (tourné à Montréal), 50/50 (2012) une comédie dramatique, nommée aux Golden Globes, mettant en scène un jeune homme dans la fin vingtaine atteint d’un cancer, sans oublier The Wackness (2008), gagnant du prix du public à Sundance, où un adolescent vend de la marijuana dans les rues de New York. À n’en point douter, Snatched demeure dans la veine de la filmographie du réalisateur, avec cette fois le tandem mère-fille, constitué de l’humoriste et actrice Amy Schumer et de la vétérane du grand-écran, Goldie Hawn.

Snatched

C’est d’ailleurs, ce duo d’actrices qui constitue tout l’intérêt du film, essayant tant bien que mal de susciter le rire dans un scénario aux péripéties prévisibles. Emily (Amy Schumer) vient de se faire plaquer par son copain, à quelques jours d’un voyage en Équateur. Ne trouvant personne pour l’accompagner, elle demande à sa mère, une « femme aux chats » divorcée et angoissée à l’idée de sortir de son quotidien. Ce qui s’annonçait comme une escapade au paradis, devient une virée en enfer, lorsque les deux femmes se font kidnapper. Or, ce qui aurait pu faire office de « surprise » au scénario n’en est rien, puisque les scénaristes font le (mauvais) choix, d’indiquer au spectateur en début de film « qu’ils assisteront au kidnapping de deux femmes en Équateur ». Avant même que le titre soit indiqué, le suspense (si suspense il y a) prend fin.

Amy Schumer tire son épingle du jeu, avec son faciès
rafraichissant : enfin une actrice qui n’est pas mannequin
ou qui ne souffre pas d’anorexie. À ses côtés,
Goldie Hawn, désormais septuagénaire, affiche son âge.

Reste au spectateur à se rabattre sur quelques bonnes blagues (et d’autres manquant de subtilité : le vers) portées par des actrices de talent. Amy Schumer tire son épingle du jeu, avec son faciès rafraichissant : enfin une actrice qui n’est pas mannequin ou qui ne souffre pas d’anorexie. À ses côtés, Goldie Hawn, désormais septuagénaire, affiche son âge. Là est tout l’intérêt du film : deux modèles de femmes fortes qui transgressent les canons de beautés hollywoodiens et s’affichent à l’écran. Cette prémisse, dans la veine du « Girl Power » et de « l’empowerment » est ainsi proposée aux jeunes filles, sans être scénaristiquement et totalement assumée – le duo mère-fille est invraisemblablement « sauvé » grâce au « Tanguy » de la famille. Snatched saura notamment divertir les spectatrices, et ce, juste à temps pour le week-end de la fête des mères.

Sortie :  vendredi 12 mai 2017
V.o. :  anglais / Version française

Genre :  Comédie  – Origine : États-Unis –  Année :  2017 – Durée :  1 h 30  – Réal. :  Jonathan Levine – Int. : Amy Schumer, Goldie Hawn, Joan Cusack, Ike Borinholtz, Christopher Meloni – Dist. :  Fox.

Horaires
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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The Belko Experiment

RÉSUMÉ SUCCINCT
En Amérique du Sud, une entreprise américaine demandent à ses employés de s’entretuer, sous peine de mort. Cette expérience va dévoiler leurs vraies natures.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 12 mai 2017
V.o. :  français

Genre :  Suspense  – Origine : États-Unis –  Année :  2016 – Durée :  1 h 29  – Réal. :  Greg MacLean – Int. : John Gallagher Jr., Tony Goldwyn, Adria Arjona, John C. McGinley, Melonie Diaz, Owain Yooman – Dist. :  Fox.

Horaires
Sphèretech 14 (Guzzo)

Classement
Interdit aux moins de 16 ans
(Violence)

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The Wedding Plan

RÉSUMÉ SUCCINCT
Michael doit bientôt se marier. Mais 30 jours avant les noces, son fiancé la quitte. Étant juive orthodoxe, elle n’aura d’autre solution que de trouver l’âme sœur avant que le mois s’achève.

CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

L’HOMME QUI T’AIME
VRAIMENT, TU ÉPOUSERAS

En 2013, l’américano-israélienne Rama Burshtein obtenait un succès public et critique avec le lumineux Fill the Void (Le cœur a ses raisons / Lemale et ha’halal). Avec The Wedding Plan (Mariage à l’israélienne / Laavor et Hakir), la femme juive orthodoxe semble plus libre de ses actes et de ses désirs. Si la recherche de l’âme sœur, suivant les préceptes de la religion,  est le point central du film, la femme n’est plus celle à qui on confie quelqu’un pour la vie. Elle veut « aimer » et « être aimée » pour ce qu’elle est, femme.

The Wedding Plan

Femme avant tout devant une cours d’hommes qui courent justement derrière elle, chacun d’eux laissant un double sentiment chez la jeune femme. Se marier ou périr ; aimer ou ne plus croire en rien. Les lois de l’orthodoxie judaïques sont ici subtilement transgressées au profit de la femme, la génitrice, celle qui n’avait, jusqu’ici, pas de voix. On dirait qu’avec Félix & Meira (2014) Maxime Giroux a, en quelque sorte, et sans qu’il s’en rende compte, ouvert les portes de la vie à la femme orthodoxe de ce milieu particulier. L’homme de ce groupe et atteint, du moins au cinéma, d’un nouveau syndrome : le dégénérescence de son pouvoir. Les lois divines sont ainsi déconstruites pour proposer un nouveau monde axé sur l’égalité des sexes.

Et peut-être bien que le milieu juif orthodoxe n’est
pas aussi fermé qu’on le pense. Du moins, au cinéma.
Et tout particulièrement lorsque les comédiens, et
notamment les comédiennes, assurent leurs
rôles avec un entrain stupéfiant et hautement coloré.

La foi n’est pas remise en question, mais certains des codes de la religion organisée (par les hommes) et les codes prescris (par les hommes). Si Fill the Void paraissait plus transgressif, The Wedding Plan est d’autant plus rebelle qu’il met en scène des femmes fortes, habiles, douces et dans le même temps responsables de leur destin. Avec leurs astuces comme armes principales, elles peuvent parvenir non seulement à convaincre  les hommes du bien fondé de leur entreprise, mais aussi, et surtout, à les transformer. Et peut-être bien que le milieu juif orthodoxe n’est pas aussi fermé qu’on le pense. Du moins, au cinéma. Et tout particulièrement lorsque les comédiens, et notamment les comédiennes, assurent leurs rôles avec un entrain stupéfiant et hautement coloré.

Sortie :  vendredi 12 mai 2017
V.o. :  hébreu / s.-t.a. & s.-t.f.

Mariage à l’israélienne / Laavor et Hakir

Genre :  Comédie  – Origine : Israël – Année :  2016 – Durée :  1 h 50  – Réal. :  Rama Burshtein – Int. : Noa Koler, Dafi Alferon, Oded Leopold, Ronny Nerhavi, Irit Sheleg, Oz Zehavi – Dist. :  Films Eye Steel Inc.

Horaires
@
  Cinéma Beaubien (dès le 19 mai 2017)Cineplex

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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A Quiet Passion

4 mai 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Expulsée du collège réservé aux jeunes filles de bonne famille, Emily Dickinson est ramenée à la maison où, très tôt, elle s’intéresse à l’écriture. Elle souhaite qu’un jour, ses poèmes seront publiés dans les grands journaux. Mais des drames familiaux vont interrompre momentanément son évolution artistique.

LE FILM DE LA SEMAINE
★★★★

Texte : Élie Castiel

ÉCRIRE AVANT D’EXPIER

Il y a, dans A Quiet Passion, quelque chose de poétiquement démoniaque, un trait de caractère qui transparaît dans le personnage énigmatique d’Emily Dickinson, femme victime d’un autre siècle. Elle est libre, indépendante, intransigeante, cultivée, errant dans un monde clos où fausses vertus et dogme religieux sont à l’ordre des choses. Suite

Après la tempête

RÉSUMÉ SUCCINCT
Écrivain en panne d’inspiration, Ryota traverse une crise existentielle qui a des conséquences sur sa vie familiale. En attendant, il travaille comme détective privé, mais perd souvent son salaire aux courses. À tel point qu’il n’est plus en mesure de payer la pension alimentaire de son fils. Et à Tokyo, un typhon d’envergure s’annonce dans les prochaines heures.

CRITIQUE
★★★★
Texte : Élie Castiel

LE FRUIT DE LA TENDRESSE HUMAINE

Hirokazu Kore-eda, c’est le cinéma, aujourd’hui, de la démonstration d’un Japon occidentalisé où les codes de la famille traditionnelle peuvent tout à coup se briser. Mais c’est aussi la manière de trouver des solutions pour éviter cette déchirue. Du moins essayer, quitte à ne pas y arriver. Par les gestes, les paroles qui ont du poids, la soumission aux épreuves de la vie, les accepter, les comprendre, en prendre conscience, avoir aussi le respect de soi et de l’autre.

After the Storum_à.d. (01)

C’est aussi la présence, autour d’un couple, de la femme âgée, la grand-mère, celle qui a vécu en accord avec les anciennes valeurs d’amour et de partage, et qui essaie de son mieux d’utiliser les codes d’aujourd’hui pour mieux souder un couple en rupture. Car pour Kore-eda, la vieillesse, c’est la mémoire, le souvenir, l’outil unificateur, le négociateur, le conciliant. Puisqu’en quelque sorte, c’est de transmission qu’il s’agit. Et dans l’enfant né du couple, on sent dans son visage, ce souhait de famille unie. Son importance est capitale et se reflète dans cet union père/fils, à l’extérieur, le soir de ce typhon réunificateur, merveilleuse métaphore que peut se permettre le cinéma.

Et comme tout film nippon qui se respecte, il y a une direction d’acteurs qui amplifie le drame pour le sublimer, le souder à cette élan d’humanité insondable. Hiroshi Abe, l’écrivain et père dans le film, c’est cet homme absent qui, à mon sens, et selon une force d’expression asiatique, cache faussement la désincarnation de ses sentiments. Abe est beau, charismatique et provoque chez le spectateur une sorte de respect. Il y a chez lui, de par son métier de conteur, une sorte de nostalgie mêlée de douce tristesse et de léger spleen qui l’habitent , deux forces de la nature qu’ils essaie de combattre.

Yasujiro Ozu est parfois évoqué, dans sa perception
du cadre, dans son refus du panoramique, dans sa
frontalité picturale, dans l’évanescence de sa structure.

Chez Kore-eda, c’est dans l’individu qu’il faut se pencher. Cela était déjà évident dans Tel père, tel fils / Soshite chichi ni naru (2013), là où le plan, et c’est encore le cas, participait à une sorte de mise en abyme des situations, comme si cet élément formel (voire même esthétique) s’incarnait à travers les protagonistes.

Yasujiro Ozu est parfois évoqué, dans sa perception du cadre, dans son refus du panoramique, dans sa frontalité picturale, dans l’évanescence de sa structure. On ne peut nier cette influence d’un cinéma japonais classique qui, par le biais de l’hommage, est encore à l’ordre du jour chez certains cinéastes de ce pays. Comme quoi, les traditions honorables ne se perdent pas. Elles donnent toujours un sens à la vie. Notamment, lorsque le raffinement, le bon goût et la tendresse humaine, se manifestent sans trop d’éclats.

Sortie :  vendredi 5 mai 2017
V.o. :  japonais ; s.-t.a. & s.-t.f.

After the Storm / Yori monada fukaku

Genre :  Drame familial  – Origine : Japon –  Année :  2016 – Durée :  1 h 57  – Réal. :  Hirokazu Kore-eda – Int. : Hiroshi Abe, Yôko Maki, Taiyô Yoshizawa, Kirin Kiki, Satomi Kobayashi, Sôsuke Ikematsu – Dist. :  Unobstructed View.

Horaires
@
  Cinéma BeaubienCinéma du Parc

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

 

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