En salle

Judy

28 septembre 2019

Semaine 39
du 27 septembre au 3 octobre 2019

 RÉSUMÉ SUCCINCT
En 1968, la légendaire Judy Garland s’apprête à donner une série de spectacles au Talk of the Town de Londres. Sur son déclin, la chanteuse, épuisée par une vie qu’elle a entièrement consacrée à Hollywood et à sa carrière, maintient le cap malgré ses problèmes de consommation d’alcool et de médicaments.

PRIMEUR
< CRITIQUE >

Élie Castiel

★★★ ½

Moments de la vie d’une femme

L’actrice Renée Zellweger domine la distribution dans Judy, adaptation de la pièce de Peter Quilter, End of the Rainbow, titre prémonitoire qui se penche sur les derniers mois de l’actrice/chanteuse Judy Garland. Il n’est pas surprenant que le film de Ruppert Goold commence par l’audition de Garland pour le rôle de Dorothy dans The Wizard of Oz / Le magicien d’Oz (1939). Car l’épisode dont il est question dans Judy consiste essentiellement entre le présent (1968, à Londres) et le recours au film-culte, entreprise émotionnellement compliquée dû au tempérament de Louis B. Mayer, de la MGM.

La descente aux enfers de Garland subit une trajectoire entre l’alcool, la drogue et autres dépendances avec, comme résultat, son décès à 47 ans, en 1969. Ses deux enfants, issus d’un des cinq mariages, celui avec Sidney Luft, prennent une place considérable dans le récit, jusqu’à tel point que son passage à Londres, alors qu’elle n’est plus qu’une has-been aux États-Unis – son dernier rôle à l’écran, I Could Go on Singing (L’ombre du passé), titres eux aussi annonciateurs – devient par moments compromettant, jusqu’à débouter les spectateurs du célèbre cabaret Talk of the Town, depuis, disparu.

Et une mise en scène classique de Goold, dont les références au camp sont aussi évidentes… que teintées d’une plaisante accalmie. 

Mais les prestations chantées par Zellweger, comme le célèbre Over the Rainbow, sont mémorables, la comédienne s’identifiant à Garland avec une gesticulation corporelle et faciale presque surréaliste, une sorte d’apparition-fantôme qui permet à l’actrice de peaufiner son rôle jusqu’au plus haut point.

Et une mise en scène classique de Goold, dont les références au camp sont aussi évidentes (présence du couple homosexuel qui invite Garland dans leur modeste appartement) que teintées d’une plaisante accalmie. 

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 27 septembre 2019

Réal.
Rupert Goold

Genre(s)
Drame biographique

Origine(s)
Grande-Bretagne

Année : 2019 – Durée : 1 h 58

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Judy

Dist. @
Les Films Séville

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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