En salle

At Eternity’s Gate

6 décembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 49
Du 7 au 13 décembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une évocation de la vie du peintre Vincent Van Gogh, durant son séjour à Arles et Auvers-sur-Oise.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★ ½

DE NATURE MORTE ET DE FOLIE

Le célèbre Van Gogh, tant de fois évoquées à l’écran se paie un nouveau regard. Le cinéaste de Basquiat, de mémoire digne, s’attarde sur un épisode particulier dans la vie de l’artiste. Et lorsque le cinéaste pratique le même métier, on ne peut que se régaler devant la mise en images, minutieusement maîtrisée.

Peut-être même un peu trop sentie, car il aurait fallu prendre certaines distances pour, d’une part, dissocier le peintre, rôle principal, de son environnement; de l’autre, donner aux seconds rôles plus de profondeur. On sent cependant que lorsqu’il peint, nous sommes presque intégrés à l’intérieur du canevas, sentons sa saveur, nous respirons au rythme du pinceau. Cet aspect du film est magnifiquement esquissé comme s’il s’agissait d’une mise en scène à part entière.

Le lien subtilement affectueux entre Paul Gauguin (très efficace
Oscar Isaac, de plus en plus présent à l’écran) et Vincent Van Gogh
(sublime Willem Dafoe, comme d’habitude) affiche les difficultés
de l’artiste devant une société qui ne reconnaît pas le vrai art…

Il faut dire qu’autant les extérieurs (sublimes) que les intérieurs (éclairés de couleurs sombres) manifestent un goût certain pour les détails. La nature est filmée en fonction des œuvres du maître, lui rendant un hommage respectueux. Mais en revanche, comment ne pas s’indigner devant ce mélange de langues, pour la circonstance parfois post-synchronisée en français et qui paraît fausse. Vu l’endroit où le récit se passe, le français (sous-titré en anglais) aurait été de rigueur.

Le lien subtilement affectueux entre Paul Gauguin (très efficace Oscar Isaac, de plus en plus présent à l’écran) et Vincent Van Gogh (sublime Willem Dafoe, comme d’habitude) affiche les difficultés de l’artiste devant une société qui ne reconnaît pas le vrai art (n’est-ce pas le cas encore aujourd’hui?). Des noms comme Niels Arestrup, Mathieu Amalric, Vincent Perez et Mads Mikkelsen s’ajoutent à celui d’Emmanuel Seigner, parfaite, totalement transformée pour la circonstance, telle une toile du maître.

Sortie
Vendredi 7 décembre 2018

Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.a. & s.-t.f.
À la porte de l’éternité
Aux portes de l’éternité

Réal.
Julian Schnabel

Genre
Drame biographique

Origine(s)
Grande-Bretagne
France
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 1 h 42

Dist.
Entract Films

Info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Tous publics


MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

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