En salle

Bad Times at the El Royale

11 octobre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 41
Du 12 au 18 octobre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
L’hôtel El Royale, situé sur les rives du lac Tahoe, à la frontière entre la Californie et le Nevada, accueille quatre clients qui n’ont apparemment rien en commun : un prêtre, une chanteuse, une jeune femme séduisante et un vendeur d’aspirateurs.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★

L’APPARENCE DE LA DUPLICITÉ

Cinéma de genres, oui, au pluriel, parce que le signataire de Cabin in the Woods (2012), premier long métrage d’épouvante assez surprenant et innovateur, propose ici une mise en scène, en apparence, si alambiquée, qu’elle suscite, à mesure que le récit avance à coups d’énergies époustouflantes et d’effets narratifs surprenants, quelque chose de jamais vu; en sorte, un film multiple, grave, désespéré, avec un humour pince-sans-rire si cynique qu’il s’empare de l’âme sensible du spectateur, le laissant inconfortable, inquiet devant tant de mises en situation perverses.

Somme toute, Bad Times at the El Royale, titre qui évoque
le western, ne laisse guère indifférent. Pari gagné pour un cinéaste
qui carbure au rythme du cinéma populaire finement fignolé.

Entre le mensonge et la vérité, entre l’avidité et la fausse sagesse, un portrait-robot de la condition humaine qui vaut son pesant d’or. Les intentions ne sont pas celles qu’on croit; le tout est construit en une série de retours en arrière qui, par magie, s’inscrivent à l’intérieur du récit en cours. Deux définitions du temps et de sa durée.


Sans oublier des personnages qui n’ont aucun rapport les uns avec les autres et qui dans une finale longue et magnifique, réhabilitent la cohésion du récit. Bien entendu, une trame sonore, pour notre plaisir, nostalgiquement sixties, magnifique, qui n’a rien à envier à ce qui se fait aujourd’hui, en général, en matière de musique au cinéma.

Les comédiennes et les comédiens s’en donnent à cœur joie tant ils sont projetés dans des univers parallèles qu’ils explorent à leur guise. Bravo à Jeff Bridges, en faux curé atteint de sénilité, totalement absorbé par cette entreprise cinématographique libérée de toute contrainte. Somme toute, Bad Times at the El Royale, titre qui évoque le western, ne laisse guère indifférent. Pari gagné pour un cinéaste qui carbure au rythme du cinéma populaire finement fignolé.

 

Sortie
Vendredi 12 octobre 2018

V.o.
anglais  / Version française
Sale temps à l’hôtel El Royale


Réal.
Drew Goddard

Genre
Suspense

Origine
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 2 h 21

Dist.
20th Century Fox

Horaires & info. @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

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