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On the Beach at Night Alone

12 mai 2017

EXTRAIT /
CRITIQUE

Texte : Anne-Christine Loranger

INCERTITUDES

Ce n’est pas que On the Beach a At Night Alone (2017) soit un mauvais film. Au contraire ! Mais l’oeuvre de Hong Sang-soo nécessite un état d’être bien particulier pour faire apparaître ses merveilles. Il faut accepter le louvoiement, se laisser porter par les flux et les reflux d’histoires ni parallèles ni divergentes, adopter l’incertitude comme traducteur universel. Dès lors, la fascination commence. Parce que les dérives de Hong nous amènent dans des havres humains où l’immensité domine et où la beauté jamais n’est exclue. « La mer, sans forme, simplement incomparable », écrivait Marguerite Duras dans L’amant pour décrire l’orgasme. C’est un peu cela…

On the Beach at Night Alone

De même que la mer, on ne peut saisir l’amour. On ne peut que l’expérimenter, le savourer, en rêver, en avoir peur autant que le désirer. S’en languir, aussi. Jeune actrice célébrée en Corée du Sud, Young Hee (sublime Kim Min-hee, Ours de la meilleure actrice) abandonne tout et s’enfuit à la suite d’un scandale dû à sa liaison avec un réalisateur marié, pour un séjour à Hambourg. La grande ville allemande en bord de mer lui offre un anonymat bienvenu où elle peut se retrouver, une « courtoisie » à son coeur sincère et déchiré. Young-hee déambule dans la ville avec une amie coréenne (Seo Young-hwa) qui, croit-elle, ne peut la comprendre. Elle visite les parcs et se rend sur la plage.
(…)

Texte intégral
Séquences

Nº 308 (Mai-Juin 2017)
Pp. 4-5
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