En salle

We’re Still Together

28 septembre 2017

Primeurs
Semaine du 29 septembre au 5 octobre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
La relation étrange et chaleureuse entre un jeune obèse intimidé et un trentenaire immature.

CRITIQUE
Texte : Charles-Henri Ramond

★★★ 

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Dans son premier film, Shadowboxing (2010), Jesse Klein nous avait surpris par sa capacité à décrire avec une touchante sincérité une histoire en apparence convenue (les relations humaines dans une famille ordinaire). C’est exactement ce qu’il reproduit dans ce second long métrage qui aura mis un an avant de sortir en salles. On le constate d’année en année, le cinéma québécois anglophone ne sensibilise que peu les distributeurs locaux. C’est d’autant plus dommage que cette mouvance anglo-saxonne parvient bon gré mal gré à nous intéresser avec des récits contemporains tournant souvent autour de l’amitié, en plus de nous faire connaître des talents peu vus du côté francophone. Who is K.K. Downey?, Peepers, Rhymes for Young Ghouls, ou encore The Saver sont quelques exemples de ces productions indépendantes, confinées à des distributions plus que limitées malgré leurs évidentes qualités. We’re Still Together est de cette veine.

Malgré ses failles, voilà une humble virée qui
nous emmène sans trop de heurts à la
recherche de l’autre, mais surtout de soi-même.

We're Still Together

S’appuyant sur l’interprétation remplie d’humanité de son frère Joey et du jeune Jesse Camacho, Klein nous convie à un « road trip » nocturne durant lequel deux êtres qui n’ont rien en commun vont apprendre à s’apprivoiser et à tirer profit de leur rencontre. Certes, le sujet n’est pas nouveau, et oui aussi le budget est visiblement malingre. Bien au fait de ces handicaps, et doté d’un scénario quelque peu brouillon, Klein s’en remet à la justesse de ton de ses comédiens et de leur complicité naturelle. Il nous livre le récit d’une amitié naissante qui évite les poncifs, proposant un retournement de situation qui ne s’annonce pas, laissant penser au développement d’une relation durable.

Forgé dans la solitude urbaine, son film épouse les contours d’une ville fantôme – Montréal y est étonnamment attirante – et baigne dans une trame sonore aux atmosphères planantes ou plus soucieuses. Malgré ses failles, voilà une humble virée qui nous emmène sans trop de heurts à la recherche de l’autre, mais surtout de soi-même.

Sortie :  vendredi 29 septembre 2017
V.o. :  anglais ; s.-t.f.
Toujours ensemble

Genre :  Drame – Origine : Canada –  Année :  2017 – Durée :  1 h 22  – Réal. : Jesse Noah Klein – Int. : Jesse Camacho, Eve Harlow, Joey Klein, Brielle Robillard –  Dist. :  A-Z Films.

Horaires
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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