En salle

Let There Be Light

14 septembre 2017

Semaine du 15 au 21 septembre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Quelques scientifiques dévoués à leur cause travaillent pour construire un petit soleil sur Terre avec, pour mission, de libérer de l’énergie humaine économique et propre. Ceci est leur histoire.

CRITIQUE
Texte : Charles-Henri Ramond

★★★ 

LA FORCE DE L’ÉTOILE

ITER, Stellarator, Thermotron, Tokamak, W7-X. Des termes qui ne veulent pas dire grand-chose pour le commun des mortels, mais qui cachent bel et bien des concepts essentiels pour notre survie. C’est du moins ce qu’évoque Let There Be Light de Mila Aung-Thwin, coproducteur entre autres de Tokyo Idols et I am the Blues, et du directeur photo Van Royko. D’entrée de jeu, ils posent les bases de leur exposé par un message environnementaliste déjà connu : nuisible pour la santé et néfaste pour l’environnement, la production d’énergie de source fossile doit être remplacée. Cette alarme sert d’introduction à la présentation de divers projets internationaux qui mèneront peut-être – et dans plusieurs dizaines d’années – à la maîtrise de la fusion nucléaire, une technologie différente de la fission utilisée actuellement par tout type de réacteur.

L’enthousiasme et le génie créatif de l’être humain
se révèlent et parviennent une fois de plus à bercer nos
espoirs les plus fous. Car comme le dit si justement l’un
des intervenants : « Nous devons prouver que nous
avons l’intelligence d’empêcher notre propre extinction ».

Les auteurs nous proposent les portraits de quelques scientifiques engagés dans une quête surhumaine s’inspirant du fonctionnement des étoiles pour produire une électricité peu chère et renouvelable à l’infini. Malgré l’enthousiasme général, les problèmes techniques et de financement sont bien présents et ne sont pas occultés. Fortement documenté, le film fait la part belle aux fondamentaux de ces inventions avant-gardistes ainsi qu’à leur histoire. Lorsqu’indisponibles, les archives sont remplacées par de courtes séquences animées qui s’ajoutent aux dessins et schémas pour livrer des explications claires sur ces recherches hautement complexes. Entrevues face à face, incrustations à l’écran et plans aériens saisissants complètent la palette d’outils déployés par les réalisateurs.

Let There Be Light

La facture visuelle est très soignée et la trame sonore électronique aux tonalités épiques s’accorde à l’envergure de la tâche. On aurait cependant souhaité que les aspects spirituels de cette gigantesque aventure soient un peu plus mis en valeur. Fort heureusement, le côté informatif de l’exposé est suffisamment vulgarisé pour ne pas submerger le spectateur, lui fournissant ainsi un aperçu essentiel sur le sujet. Évoquant les problèmes considérables encore à surmonter, Let There Be Light dresse un état des lieux plutôt mitigé sur les chances de voir un jour la fusion nucléaire entrer en fonction durablement. Mais en dépit de tous les écueils, l’enthousiasme et le génie créatif de l’être humain se révèlent et parviennent une fois de plus à bercer nos espoirs les plus fous. Car comme le dit si justement l’un des intervenants : « Nous devons prouver que nous avons l’intelligence d’empêcher notre propre extinction ».

Sortie :  vendredi 15 septembre 2017
V.o. :  anglais ; s.-t.f.
Let There Be Light

Genre :  Documentaire – Origine : Canada –  Année :  2017 – Durée :  1 h 20  – Réal. : Mila Aung-Thwin, Van Royko – Dist. :  EyeSteelFilm.

Horaires
@  Cinéma du Parc Cinémathèque québécoise

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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