En salle

Paris Can Wait

1er juin 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Sans s’y attendre, la femme d’un producteur de films américain entreprend un voyage sur les routes du Midi de la France en compagnie d’un Français, homme séducteur, qui lui sert de guide.

CRITIQUE
★★

Texte : Élie Castiel

LA DOUCE FRANCE VUE PAR…

Dans le très fort Hearts of Darkness: A Filmmaker’s Apocalypse (1991), Eleanor Ford Coppola avait collaboré à la réalisation de Fax Bahr et de George Hickenlooper en s’assurant du montage documentaire. Le résultat paraissait tout de même prometteur dans sa façon de choisir les moments les graves  et représentatifs  de ce film épique.

Paris Can Wait

Avec Paris Can Wait, première long métrage de fiction qu’elle se permet, à l’âge vénérable de 81 ans, de mettre en (plusieurs) images ; elle illustre un monde presque révolu, peuplé de gens vivant dans une soi-disant indifférence à ce qui se passe autour d’eux et dans le monde. Ça débute à Cannes, lieu où, annuellement, pendant quelques jours importants du mois de mai, une faune cinématographique s’éclatent autour des regards avisés que le réalisateurs du monde entier ont sur la vie sur terre. Stratégiquement, Ford Coppola choisit le dernier jour du festival (qu’on constatera par le vide des lieux) pour mettre en scène des personnages du monde des producteurs puissants (Michael, l’un d’eux , est Américain) qui n’arrêtent pas pour continuer à brasser des affaires. Son prochain tournage doit être effectué au Maroc. Mais la question n’est pas là.

Une ville calme, magique, bien française, sans l’âme d’un étranger illégal, le Paris des baguettes, des croissants chauds et des p’tits pains au chocolat  (ici, on dit « chocolatines »). Le Paris que plusieurs craignent car tout simplement, on n’en a pas pour son argent. Toutefois un Paris qu’on aime aussi et qu’on a toujours aimé.

Le détour consiste à placer sa femme Anne (Diane Lane, tout de même attachante) à Jacques (très bon Arnaud Viard), séducteur d’un autre temps, d’un autre monde, et que la belle Anne ne semble pas réaliser. À moins qu’elle joue le même jeu que lui. Pour que cette carte du tendre au mi-temps de l’âge fonctionne, la réalisatrice nous offre un voyage touristique à travers le Midi de la France ; et comme dans tout film se passant dans l’Exagone qui se respecte, il est question de bouffe, bien entendu. Pardon, de gastronomie, puisque les plats, les entrées et les désserts qu’on livre en pâture à nos yeux sont à eux-mêmes des personnages du film.

Séduire par un geste du visage, par des faux-mouvements attachants, par une incursion dans une église majestueuse qui éveille en Anne des souvenirs tristes et douloureux. Le moment le plus vrai du film. Et le voyage continue jusqu’à l’arrivée à Paris.

Une ville calme, magique, bien française, sans l’âme d’un étranger illégal, le Paris des baguettes et des croissants et des petits pains au chocolat (ici, on djit « chocolatines »).  Le Paris que plusieurs craignent car tout simplement, on n’en a pas pour son argent. Toutefois un Paris qu’on aime aussi et qu’on a toujours aimé. Les paysages  (nombreux), les lieux (magiques) et les restaurants (le plus souvent presque vides) sont toutefois assez d’ingrédients pour nous consoler. Une France vue par l’œil superficiel et fatigué de la caméra.

Sortie :  vendredi 2 juin 2017
V.o. :  anglais

Genre :  Comédie dramatique – Origine : États-Unis –  Année :  2015 – Durée :  1 h 32 – Réal. : Eleano Coppola – Int. : Diane Lane, Arnaud Viard, Alex Baldwin – Dist. :  Métropole Films.

Horaires
@
  Cineplex

Classement
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