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Kleztory… Dakhabrakha

14 avril 2017

CONCERT
★★★  ½

Texte : Élie Castiel

PORTS D’ATTACHE

Un seul soir : mercredi 12 avril 2017, dans la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Lancement d’album dans la cas de Kleztory ? Occasion pour le groupe ukrainien Dakhabrakha de rendre hommage à cette communauté culturelle, en attendant sans doute Le Mariage de Figaro du Ballet National d’Ukraine, auquel les Grands Ballets (Canadiens) rendent hommage du 26 au 29 avril prochain.  Toujours est-il que nous avons assisté à un double concert inusité qui, au cours de ses 90 minutes, a su nous convaincre du bien fondé de chacun des groupes.

Kleztory

Kleztory

Côté Klezmer, les appartenances juives des mélodies jouées (le titre du spectacle étant le mot hébreu Nigun, qui signifie mélodie) rendaient grâce aux sources de cette musique née des tracas du quotidiens, de l’exil, des habitants de ces shtetl d’Europe de l’Est, sorte de petits territoires juifs adjacents aux grandes villes. Alliant traditionnel, jazz, bluegrass, airs tziganes, l’ensemble, parfois répétitif, nous plongeait néanmmoins dans une atmosphère étrange entre réalité et ailleurs.

Et aussi, participation d’un public conquis d’avance, emporté par la mélancolie et la nostalgie d’un temps peut-être meilleur. Sur scène, Airat Ichmouratov, à la clarinette et autres instruments), Elvira Misbakhova (violon et alto), Mark Peetsma (contrebasse), Mélanie Bergeron (accordéon) et Dany Nicolas (guitare et mandoline), nouveau dans le groupe. Ils ont parlé, en anglais et un peu moins en français, tentant de plaire à un auditoire diversifié. Mais ils ont surtout parler la langue de la musique, universelle, conciliante, rassembleuse, ne serait-ce que le temps d’un soir.

Dakhabrakha

Dakhabrakha

Et puis, après l’entracte, Dakhabrakha, un ensemble ukrainien composé d’un homme et de trois femmes, carburant au folklore, mâtiné d’un semblant de rap local et de compositions modernes. Si le foklorisme des costumes joue le paradoxe entre deux formes de musique, il n’en demeure pas moins que le rythme effrené des exécutions, interrompu par une pause mélodique nostalgique, a su également nous émouvoir.

Dommage que ce ne fut qu’un seul soir. N’empêche que par ce papier, nous espérons que si ces groupes se produisent de nouveau dans quelque temps, vous serez déjà avertis de leur grande pertinence et brillante originalité.

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes] 

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