En salle

20th Century Women

19 janvier 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
À la fin des années 1970, à Santa Barbara, Dorothea Fields habite une grande maison en rénovation avec son fils, un adolescent de quinze ans, Jamie, et loue une chambre à l’étage à Abbie Porter, une jeune photographe féministe de New York qui se remet d’un cancer cervical. Des  rapports tantôt harmonieux, tantôt tendus, ont lieu entre ces personnages.

CRITIQUE
★★★ ½
Texte : Élie Castiel

LA VIE N’EST PAS UN
LONG FLEUVE TRANQUILLE

Après des sujet courts et des documentaires, tout en soulignant son long métrage fort bien accueilli par la critique, Beginners (2010), Mike Mills signe un récit émouvant autour d’une famille tout à fait fantasque de l’Amérique de la fin des années 1970. La nostalgie que 20th Century Women provoque chez certains spectateurs est principalement due aux événements sociaux et politiques évocant cette époque. Magnifiquement scénarisé par Mills lui-même, cette histoire à la fois poignante et farfelue tient sur une série de boutades (one-liners) fort originales, décrivant à merveille l’esprit équivoque d’une Amérique en transition.

Les décors et l’atmosphère de ces années de fausse
euphorie sont brillamment illustrés par une musique
appropriée, parfois interrompue par de brefs retours
en arrière musicaux faisant allusion à d’autres temps.

Ces récits d’initiation ne sont pas vides de détails sur certains facteurs du comportent humain : responsabilité/désinvolture, allégresse/désenchantement, contentement/regret, sexualité/abstinence, autant de contradictions qui composent une vie. Les décors et l’atmosphère de ces années de fausse euphorie sont brillamment illustrés par une musique appropriée, parfois interrompue par de brefs retours en arrière musicaux faisant allusion à d’autres temps. Les diverses voix hors champ empêchent le récit de s’éterniser.

20th Century Women

La caméra de Sean Porter (Green Room, 2015) traverse ces vies en mutation qui, au premier abord, paraissent figées dans le temps. L’objectif filme aussi avec une tendresse infinie le parcours des personnages, incarnés par des talents irréprochables. Qu’il s’agisse d’Annette Bening, souveraine, Elle Fanning, exposant une sexualité aussi candide que désespérée, ou encore Greta Gerwig, presque méconnaissable dans un rôle de composition troublant et analytique, Billy Crudup, séduisant par sa gauche timidité ; sans oublier le jeune Lucas Jade Zumann qui, après le sinistre Sinister 2 (2015) de Ciarán Foy, compose une entrée à l’âge adulte avec un naturel bouleversant.

Sortie :  vendredi 20 janvier 2017
V.o. :  anglais

Genre :  DRAME FAMILIAL – Origine :  États-Unis –  Année :  2016 – Durée :  1 h 58  – Réal. :  Mike Mills – Int. : Annette Benning, Greta Gerwig, Elle Fanning, Alia Shawkot, Billy Crudup, Lucas Jade Zumann – Dist./Contact :  Entract Films.
Horaires : @  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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