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São Paulo Companhia de Dança (Brésil)

25 avril 2016

DANSE
Texte : Élie Castiel

TRILOGIE DES SENS

DANSE_The Seasons

The Seasons (PHOTO : © Édouard Lock)

Première incursion en sol canadien pour la São Paul Companhia de Dança du Brésil. Au programme, trois classiques de la danse moderne, trois chorégraphes dont la réputation n’est plus à faire.

The Seasons, les célèbres quatre saisons de Vivaldi. Intemporelles, défiant le temps et les modes, elles s’inscrivent dans un espace à la fois musical et chorégraphiques aux multiples discours, aux transformations les plus diverses. Mais toujours douze tableaux, pour les douze mois de l’année, respectant le passage du temps. Pour illustrer ces étapes de l’existence terrestre, 12 danseurs dont les gestes s’harmonisent avec la musique, les décors et la saison. Le signataire de ces pas prodigieux : Édouard Lock. Qu’ajouter d’autre sur lui ?

Et puis Mamihlapintapai, signée Jomar Mesquita, avec la collaboration de Rodrigo de Castro. Un titre intrigant, mystérieux, issu de d’une langue amérindienne. Un signification compliquée mais également séduisante, sur le rapport à l’autre, sur le discours amoureux. La transcendance des danses sociales d’un pays, le Brésil.

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Mamihlapinatapai (PHOTO : © Arthur Wolkovier)

Enfin, Gnawa, du célèbre Nacho Duato, que nous avons vu il y de nombreuses années et beaucoup apprécié. Le sang ibérique de Duato, proche de l’Afrique, à la conquête des descendants du peuple Gnawa (au Maroc). Rythme, atmosphère, gestuelle endiablées, déconstruction de la danse, tout en conservant son élégance, son rafinnement et sa séduction.

Trois œuvres, trois productions pour finir une saison 2015-2016 sublime en ce qui a trait à Danse Danse.

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Gnawa (PHOTO : © Aleu-Bett)

Quant à la São Paulo Companhia de Dança, la découverte d’une jeune troupe créée en 2008 par le gouvernement de l’État de São Paulo pour la garantir perennité de la culture chorégraphique brésilienne. Malgré la crise économique sévissant au pays, l’art parvint à conserver le moral intact, sorte d’acte de résistance face aux enjeux énormes de notre époque. En somme, un véritable engagement social prouvant que l’art peut changer les choses.

Jeudi 28 – Vendredi 29 et Samedi 30 avril 2016 / 20 h / Théâtre Maisonneuve (Place des Arts)

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