En salle

The Program

18 mars 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
La controverse entourant la carrière du  sept fois champion du Tour de France Lance Armstrong.

The Program

CRITIQUE
Texte : Élie Castiel
★★★

PISTES CYCLABLES

Même si on aime bien, il y a un tape-à-l’œil qui dérange au plus haut point dans The Program, le nouveau Stephen Frears, autrefois beaucoup plus subtil et raffiné. C’est sans doute le sujet, le milieu du Tour de France, et le personnage de Lance Armstrong qui en sont la cause : égocentrique, séduisant, d’un narcissisme délirant, mais combatif devant la maladie, un cancer qui aurait pu être foudroyant, l’individu en question célèbre la vie, mais triche pour gagner, pour se dépasser, pour prouver qu’il existe et que la maladie n’a pas eu raison de lui. Tous ces paradoxes, Ben Foster les articule avec une intériorité palpable et un charisme exceptionnel.  

Optant, intentionnellement, pour l’approche télévisuelle sur le plan de la mise en scène, Frears n’en demeure pas moins réaliste même si, apparemment, le scénario de John Hodge (Trainspotting, 1996) qui se base sur Seven Deadly Sin : My Pursuit of Lance Armstrong, de l’Irlandais David Walsh, a semé une certaine controverse, notamment en France.

Même si on aime bien, il y a un tape-à-l’œil qui
dérange au plus haut point dans The Program, le
nouveau Stephen Frears, autrefois beaucoup plus subtil et
raffiné. C’est sans doute le sujet, le milieu du Tour de France,
et le personnage de Lance Armstrong qui en sont la cause…

Nonobstant ce détail, l’expérience sportive du cinéaste britannique fait parfois défaut, accumulant de nombreuses scènes de course pour, fort probablement, cacher les défauts de mise en situation.  En effet, il s’agit d’une réalisation qui se veut honnête, certes, mais sans plus, et dont on sent le déséquilibre involontaire. Sept fois maillot jaune, rendu possible par la tromperie de l’EPO, la fameuse substance miraculeuse, Armstrong passe à l’histoire dans le milieu de la course cycliste.

Dans le rôle du fameux docteur Ferrari, Guillaume Canet pousse la note jusqu’à rendre le personnage clownesque. Il s’agit bien là d’un biopic qui suit les codes du genre et qui montre que Stephen Frears n’est pas très à l’aise dans la représentation du milieu qu’il dépeint. L’humour noir est loin d’être discret, les coulisses du cyclisme annoncent leurs failles et leurs secrets, les personnages sont d’une humanité déconcertante, mais il y a tout de même quelque chose qui brille par son absence : l’âme.

 Sortie : vendredi 25 mars 2016

Version originale : anglais
Sous-titres : français

Le programme

Genre :  DRAME SPORTIF – Origine :  Grande-Bretagne / France  –  Année :  2015 – Durée :  1 h 43  – Réal. : Stephen Frears – Int. : Ben Foster, Chris O’Dowd, Guillaume Canet, Jesse Plemons, Lee Pace, Denis Menochet, Elaine Cassidy, Dustin Hoffman–  Dist. / Contact : Séville.Horaires
Cinéma du Parc

CLASSEMENT
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Séquences_Web

2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.