Agenda

SÉQUENCES – 60 ans de cinéma

1er février 2016

En hommage à nos six décennies de publication
Séquences_RevueCinémathèque québécoiseproposent un cycle de 5 films
choisis parmi les rédacteurs de la revue

Nous accueillons cette belle marque de reconnaissance en vous invitons à voir, revoir, découvrir ou redécouvrir cinq films qui, à leur sortie, ont changé à jamais notre perception du regard. À chacun de ces moments privilégiés, les images en mouvement prenaient une toute autre dimension, nous forçant à remettre en question l’idée même du cinéma et de ses multiples représentations.

Bien entendu, ce ne sont là que quelques exemples parmi des centaines d’autres qui, à leur tour, nous ont appris à regarder autrement. Plutôt que de vous présenter un court résumé de chacun des films, nous avons préféré utiliser des citations critiques qui, à notre sens, donnent une idée, certes personnelle, mais tout aussi rationnelle.

Chaque film sera présenté par un des rédacteurs de Séquences selon l’impact émotionnel et intellectuel que le film a eu sur lui après la projection.

Élie Castiel
Rédacteur en chef

Mercredi 3 février – 21 h

Les quatre cents coups

LES QUATRE CENTS COUPS
François Truffaut
1 h 39 / v.o.f. ; s.-t.a. – The 400 Blows
Présentateur : PIERRE PAGEAU

« Les 400 coups est l’exemple même d’un cinéma où c’est le film qui décide toute chose à la place du cinéaste. La vérité et l’instinct y prennent le pas sur les intentions. Il n’y est jamais question pour Truffaut de produire des plans qui soient autant de mots d’ordres que d’autres pourront suivre durant des années. » – Philippe Azoury (lesInrocks)

Mercredi 10 février – 19 h

Le regard d'UlysseLE REGARD D’ULYSSE
Theo Angelopoulos
2 h 56 / grec ; s.-t.f. – To vlemma tou Odyssea
Présentateur : FRANÇOIS D. PRUD’HOMME

« Afin de comprendre cette odyssée contemplative, il faut rappeler le cheminement cinématographique d’un réalisateur attaché à l’idée de la disparition (le père dans Paysage dans le brouillard (1988) ; l’homme politique dans Le pas suspendu de la cigogne (1991) ; le bonheur dans L’éternité et un jour (1998)). Ce spectre de la disparition motive une histoire, construit une problématique et structure une narration. » – Geoffroy Blondeau (Ilétaitunefoislecinema)

Dimanche 6 mars – 17 h

Mondo caneMONDO CANE
Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi, Paolo Cavara
1 h 48 / v.f.
Présentateur : ÉLIE CASTIEL

« Les réalisateurs prétendent avoir tourné le premier des anti-documentaires. En effet, avec humour mais aussi gravité, ils se jouent des codes du genre pour proposer une immense mise en perspective et une leçon de relativisme à l’échelle mondiale. La juxtaposition de comportements animaux et humains, de cruauté et d’espoir, d’humour burlesque et de critique très moderne, construit un tableau déplaisant et terrible de notre condition et de notre influence sur la nature. Cynique (d’où le titre « Ce monde de chien »), réaliste, subjectif et sans concession, Mondo cane demeure d’une force surprenante. »the web worst page

Jeudi 24 mars – 19 h

MedeaMÉDÉE
Pier Paolo Pasolini
1 h 50 / italien ; s.-t.f. – Medea
Présentateur : ÉLIE CASTIEL

« Au travers du marxisme distancié du cinéaste, on est tenté de lire dans l’acte de Médée la revanche vaine des damnés de la terre originelle. Ambiguïté donc d’une violence qui nous rappelle d’où nous avons chuté, paradis perdu dont le nouveau sésame, selon Pasolini, est sanglant. Médée est donc violemment beau. On peut ne pas se sentir concerné (le film est moins accessible que L’Évangile) : si on veut savoir un peu ce qu’est être humain, c’est peut-être un tort. » – Olivier Bitoun (dvdkclassik)

Mercredi 30 mars – 21 h 15

Under the SkinUNDER THE SKIN
Jonathan Glazer
1 h 48 / v.o. : anglais
Présentateur : JEAN-MARIE LANLO

« Et si l’alien finissait par devenir ce qu’il ou elle imite, glissant d’une froideur martienne à une conscience humaine ? Avec quels effets collatéraux ? Le thème évoque le récent Her, de Spike Jonze, avec, déjà, Scarlett Johansson, voix d’une entité virtuelle, peu à peu gagnée par des émotions. Mais il rappelle aussi le vieux HAL, l’ordinateur de bord soudain colérique de 2001, l’odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick. Comme le grand maître américain, Jonathan Glazer interroge la matière, vivante ou non. Et il mélange ses obsessions charnelles avec de sidérantes expériences graphiques et sonores qui reviennent tel un fil rouge, un rite lancinant. Ce cinéma regorge d’audaces, y compris celle d’un fantastique économe en effets spéciaux. Pour une fois, le label galvaudé s’impose absolument : un film ovni.» — Louis Guichard (telerama.fr)

–           Les 3 et 10 février, ainsi que les 6, 24 et 30 mars 2016

–           Les projections ont lieu à la salle Claude-Jutra de la Cinémathèque québécoise

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