En salle

Room

29 octobre 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une jeune mère et son fils vivent confinés dans une petite pièce sans fenêtre, sans visite de personne, sauf d’un certain Old Nick. Et puis un jour, un incident va tout changer.

RoomÀ HUIS CLOS

Élie Castiel
CRITIQUE
★★★★

Le roman d’Emma Donoghue possède un caractère typiquement anglo-saxon tant dans les thèmes abordés que dans la relation conflictuelle entre les personnages. Quelque chose qui a à voir avec une notion désespérée de l’existence, la croyance en une idée fataliste du destin et finalement cet instinct inné tout à fait surprenant pour la survie.

À partir de cette proposition, la première partie de Room, titre d’un cynisme éclatant, demeure la moins intéressante puisque nous somme les témoins de ce qui ressemble à une séquestration dont, à moins que quelque chose m’échappe, nous n’apprendrons pas les véritables raisons. Le comportement quotidien entre une mère et son gamin de cinq ans sont montrées avec un sens du détail peu commun, mais finit par nous ennuyer même si Lenny Abrahamson s’applique davantage dans ce (trop) long prélude.

Film intimiste, thriller humaniste, message magnifiquement
senti sur les rapports mères-enfants, Room se présente
comme une surprise aussi étonnante qu’enrichissante.

C’est à partir de la seconde partie que nous entrons dans le vif du sujet et que nous ressentons les premières sensations d’un récit inhabituel, lorsque les séquences qui suivent provoquent une mise en scène enlevée, impitoyable, prouvant que le thriller peut avoir plusieurs formes et que l’émotion n’est pas uniquement une affaire de mélodrame.

L’interprétation du jeune Jacob Tremblay est digne d’un Oscar. Troublant, manipulant les mots avec un sens exact de la répartie, se laissant prendre par le jeu dramaturgique avec une aisance aussi rare que sublime, il nous laisse totalement conquis par sa présence. C’est définitivement un jeune acteur-miracle, absorbé par son personnage à qui il donne une aura magique. Brie Larson, Joan Allen, William H. Macy (trop absent des écrans ces derniers temps) et les autres s’appliquent à donner de la force à leurs personnages, tous , à raison, entièrement convaincus de l’entreprise.

Film intimiste, thriller humaniste, message magnifiquement senti sur les rapports mères-enfants, Room se présente comme une surprise aussi étonnante qu’enrichissante. À voir absolument.

revuesequences.org

Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale  : anglais
Version française  > Room : Le monde de Jack

Genre : Drame – Origine : Canada / Irlande – Année : 2015 – Durée : 1 h 58 – Réal. : Lenny Abrahamson – Int. : Brie Larson, Jacob Tremblay, Sean Bridgers, Joan Allen, William H. Macy, Megan Park – Dist. / Contact : Remstar.
Horaires@  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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