En salle

How to Change the World

6 août 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Automne 1971. Un chalutier défraîchi navigue vers la zone d’essais nucléaires de l’île d’Amchitka, en Alaska. À son bord, un équipage bien singulier de jeunes environnementalistes canadiens : journalistes alternatifs, photographes, musiciens, scientifiques et autres conscrits réfractaires et expatriés américains.

How to Change the World

GARDER LE CAP ÉCOLOGIQUE
MALGRÉ LES SOUBRESAUTS

Luc Chaput
CRITIQUE
★★★ ½

Des bateaux-usines d’où sort le sang des baleines que l’on dépèce pendant qu’autour des plus petits bateaux les filment ou tentent d’interrompre cette chasse, voilà des images marquantes qui ont fait la renommée de Greenpeace depuis quarante ans. Le documentariste britannique Jerry Rothwell les utilise adroitement dans cette histoire de ce mouvement.

Le réalisateur Rothwell a appris, il y a moins de dix ans, l’existence de centaines de bobines de films 16 mm et de nombreuses bobines d’enregistrement audios glanées par les cameramen et autres participants ou amis de l’organisation.Il en a eu l’accès et a ainsi pu numériser les vingt-cinq heures les plus pertinentes pour son projet. La qualité est incertaine mais le plus souvent les images sont au moins instructives ou prenantes. De ce groupe d’activistes canadiens de Colombie-britannique et de jeunes Américains ayant refusé la conscription pour la guerre vietnamienne, s’est formé un groupe appelé «Don’t Make Wave».

Jerry Rothwell et son équipe et spécialement le monteur
James Scott, gagnant du prix du montage au dernier
Sundance, ont donc fait œuvre très utile  dans cette chronique
de l’évolution d’un important mouvement écologique.

Ce comité voulait empêcher l’essai atomique américain souterrain dans les Aléoutiennes qui aurait pu causer un tsunami. Le montage de James Scott, tout au long du film, associe habilement présent et passé, entrevues avec des participants et ces images connues ou non. Les activistes d’hier gardent une certaine spécificité dans leur dégaine, leur vision de l’époque et la vision de l’action. Le réalisateur emploie comme fil conducteur les écrits du journaliste vancouverois Bob Hunter. Des aphorismes de son cru servent d’intros aux divers chapitres du film où la voix de l’acteur Barry Pepper est employée pour le remplacer dans la lecture de plusieurs textes puisqu’il est décédé en 2005.

Hunter s’intéresse au début des années 70 au sort des baleines et amène le groupe à devenir écologique sous le nom de Greenpeace. Après les premiers succès de l’organisation, les conflits de personnalités et sur les moyens à employer sont ainsi mis en contexte dans une histoire d’un mouvement contestataire qui en montre de manière diversifiée les tenants et les aboutissants en passant entre autres par l’épisode de Paul Watson et Brigitte Bardot lors de la chasse aux phoques de 1977.  Jerry Rothwell et son équipe et spécialement le monteur James Scott, gagnant du prix du montage au dernier Sundance, ont donc fait œuvre très utile dans cette chronique de l’évolution d’un important mouvement écologique.

  revuesequences.org

Sortie : Vendredi 7 août 2015
V.o. :  anglais

Genre : Documentaire – Origine : Canada / Grande-Bretagne – Année : 2015 – Durée : 1 h 50 – Réal. : Jerry Rothwell – Dist. / Contact : Kinosmith.
Horaires : @ Cinéma du Parc

CLASSIFICATION
Non classé

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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